Intégration par les
Mouvements Oculaires
En psychothérapie, nous pouvons avoir recours à différents outils ou techniques thérapeutiques, qui, bien évidemment, ne sont pas une « thérapie » en soi.
Nous pouvons utiliser l'hypnose éricksonienne, la PNL, les thérapies dites comportementales, l'analyse, l'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ou, aujourd'hui l'IMO (Intégration par les Mouvements Oculaires), la sophrologie, ou tout autre outil de relation d'aide. L'IMO comme l'EMDR, sont utilisées pour traiter les états de stress post-traumatiques et les souvenirs récurrents et négatifs.
Cette technique de neuro-thérapie produit des résultats très rapides et libère le patient de façon intégrale et définitive. Elle s'applique non seulement aux traumatismes profonds (agression physique, abus sexuel, violence conjugale, vol à main armée, témoin ou victime d'un crime, d'accident, d'une guerre ou d'un désastre naturel, etc.), mais également à toute situation de réaction émotionnelle chronique et incontrôlable.
L'EMDR & l'IMO présentent quelques ressemblances :
La ressemblance la plus évidente est qu'elles font toutes deux appel à des mouvements oculaires. Elles s'appliquent également au même genre de problèmes.
Par ces techniques neurothérapeutiques, nous nous intéressons aux traces neurologiques laissées par les événements traumatiques.
On observe les même réactions physiques, émotionnelles, cognitives, visuelles, auditives, etc. lors du traitement.
L'une comme l'autre sont efficaces en peu de séances.
Il est également juste de noter que la durée de formation des thérapeutes, s'avère comparable : 16 heures pour le niveau 1 et 16 heures pour le niveau 2.
Différences essentielles entre L'EMDR & l'IMO :
Leurs origines sont différentes :
L'IMO/EMI a été créée en 1989 par Connirae et Steve Andreas, de Boulder, au Colorado (US). La psychologue québécoise Danie Beaulieu a par la suite développé et affiné la technique IMO . De plus, c'est cette psychologue qui a publié l'ouvrage référence sur ce sujet.
L'EMDR a été créée en 1987 par la psychologue californienne Francine Shapiro. Celle-ci semble avoir découvert l'EMDR alors qu'elle se promenait dans un parc en ruminant des idées noires. Elle s'est rendu compte que lorsque ses yeux se déplaçaient rapidement de gauche à droite, la charge émotive de ses pensées diminuait. Elle a par la suite appliqué sa découverte dans ses interventions psychothérapeutiques.
Les segments utilisés sont différents :
En IMO/EMI, les segments ( directions des mouvements oculaires suivis) se font dans différentes directions, à la vitesse souhaitée par le patient.
Nous pouvons donc travailler dans tout le champ visuel du patient et repérer quelles sont les zones chargées et les zones plus légères.
En EMDR, les segments se font dans une seule direction, le plus vite possible, jusqu'à ce que le patient n'ait plus de réaction spécifique. A ce moment là, le thérapeute peut faire un segment dans une autre direction.
Les types de mouvements oculaires sont différents :
L'IMO utilise le SPEM (Smooth pursuit eye movement ou poursuite visuelle continue).
L'EMDR utilise plutôt les saccadic eye movements (Mouvements par saccades).
Les mouvements oculaires sollicités ressemblent à ceux qui se produisent naturellement pendant le sommeil.
Confort :
Contrairement à l'EMDR, en IMO le patient reste maître du choix des mouvements ainsi que de sa vitesse. Il a donc plus de contrôle ce qui favorise la création d'une " transe " bénéfique entre le client et le thérapeute, de même que l'établissement d'une solide relation de complicité et de confiance.
Cette technique IMO/EMI est aussi beaucoup plus adaptable et offre une plus grande latitude aux patients et aux thérapeutes.
Comment fonctionne l'IMO/EMI :
Il semble que la direction du regard indique le type d'information auquel le cerveau est en train d'accéder et le stimule.
Ces mouvements semblent également agir sur l'hippocampe.
Si on guide le patient à regarder dans différentes directions lorsqu'il est en contact avec un souvenir traumatique, on peut forcer le cerveau à accéder à de nouvelles informations sensorielles auxquelles le patient ne peut accéder consciemment.