Cabinet Hypnose Paris

 


gregory lambretteRevue Hypnose & Thérapies Brèves 28 Gregory Lambrette

Un dialogue inhabituel. Cybernétique et émotions.

Une des avancées importantes de l’approche stratégique brève concerne la prise en compte du travail avec les émotions. Gregory Lambrette situe cette évolution dans une perspective historique, pour nous emmener loin des conceptions pionnières initiales, sans pour autant s’en couper.

Agrégateur de flux

PARIS: Masterclass en EMDR - IMO ® et Hypnose dans le cadre des Addictions.

Agenda Hypnose Thérapie Brève - mercredi 22 janvier 2025 - 00:00
2 jours de formation en Masterclass avec le Dr Pascal VESPROUMIS, Médecin Addictologue.

Ce module est accessible à toute personne déjà formée à l'Hypnose au CHTIP, à l'Institut In-Dolore, Hypnotim, ACCH ou dans tout institut de la CFHTB.

Un séminaire dédié aux addictions. Pourquoi, comment et avec qui ?

Pour permettre aux soignants de se sentir mieux préparer à des situations cliniques parfois extrêmes et inconfortables, l’urgence clinique nécessite parfois des soins urgents en milieu médicalisé.

Parfois la déception et la honte parasitent le soin devenant un mur qui isole encore plus le patient ou l’usager en souffrance.

Nous rappellerons ainsi l’organigramme décisionnel obligatoire qui sécurise notre prise en charge de soignants.

Puis nous observerons nos attitudes respectives face aux patients par des jeux de rôle, pour discerner et mieux comprendre l’impact négatif de nos propres représentations sur le soin.

Nous aborderons enfin les distinctions entre substances et conduites addictives.

Afin de mieux appréhender les possibilités spécifiques pour le soin hypnotique.

Nous recevrons des patients extérieurs, pour vivre l'EMDR, l’hypnose dans leur réalité la plus juste.

Une formation certifiée par France EMDR-IMO ®

Formulaire de préinscription: https://in-dolore.catalogueformpro.com/emdr-hypnose-tabac-et-autres-addictions-dr-pascal-vesproumis-medecin-addictologue

7 rue Omer TALON du 22/01/2025 00h00 au 23/01/2025 23h50
https://in-dolore.fr/hypnose-tabac-et-autres-addictions/

MARSEILLE: 1ère année Session 1. Formation Hypnose Thérapeutique et Médicale

Agenda Hypnose Thérapie Brève - lundi 20 janvier 2025 - 00:00
Programme de la Session 1 :
Module 1 : les fondamentaux de l’hypnose
Durée : 3 jours


Les objectifs pédagogiques de cette session :

Cette session a pour but d’acquérir les concepts et les techniques essentielles de l’hypnose afin de pouvoir pratiquer l’hypnose.
Mener une séance d’hypnose dans un cadre large de situations cliniques comme les soins douloureux, l’anxiété, les troubles du sommeil, la dépression, la gestion de la douleur.
Développer la créativité du praticien en vue d’activer les ressources chez le patient.


Formatrice: Laurence ADJADJ

Cette formation se déroule une fois par an

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11 Impasse Flammarion Centre Le Mistral du 20/01/2025 00h00 au 22/01/2025 23h50
http://www.formation-hypnose-marseille.info/A-Marseille-Formation-Hypnose-1ere-annee_a20.html

PARIS: Formation à l’Hypnose Médicale en Douleur Chronique - 3ème Session

Agenda Hypnose Thérapie Brève - lundi 13 janvier 2025 - 00:00
Une formation In-Dolore en partenariat avec le CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris. , Membre de la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose et de Thérapies Brèves


Jour 6

Thèmes:
Objectif de la 3ème session: gérer des situations plus complexes comme les douleurs, difficultés chroniques, les aspects psychosomatiques, l’anxiété, la pédiatrie... Transmettre l'autohypnose à l’enfant et à sa famille.

Thèmes:
- Acquérir le savoir-faire de l'autohypnose
- Hypnose et Autohypnose en pédiatrie et pour les parents


Jour 7

Thèmes:
- Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge de personnes souffrantes de douleurs ou de troubles anxieux ou psychosomatiques chroniques
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique

Inscription sur notre Catalogue


10 Cité Joly du 13/01/2025 00h00 au 14/01/2025 23h50
https://in-dolore.fr/douleur-chronique_a/

PARIS: Formation EMDR - IMO

Agenda Hypnose Thérapie Brève - lundi 9 décembre 2024 - 00:00
Formation Certifiante et validée par France EMDR IMO ®.
Un partenariat CHTIP Collège d'Hypnose Thérapies Intégratives de Paris avec l'Institut In-Dolore et Hypnotim, une formation qui s’inscrit dans la prise en charge du psychotraumatisme. Cette approche intègre la pratique de l’hypnose Ericksonienne et la thérapie EMDR - IMO qui s’appuie sur la pratique de mouvements oculaires.

A partir de nombreux exercices, il s’agira d’intégrer ces outils thérapeutiques afin de les utiliser de manière adaptée et efficace avec les patients dans le cas de psychotraumatisme.

Cette approche intègre également des outils relationnels issus des thérapies brèves.

Objectifs de la formation :
- Acquérir la pratique de la thérapie EMDR - IMO, reposant sur les mouvements oculaires.
- Améliorer sa posture de thérapeute pour renforcer le lien « secure » dans la relation thérapeutique dans les cas de psychotraumatisme.
- Acquérir une approche intégrative hypnose et EMDR - IMO dans le but de traiter le psychotraumatisme.
- Utiliser des outils communicationnels issus des thérapies brèves.

https://www.formation-hypnose.com/Formation-EMDR-IMO-Therapie-Integrative-du-Psychotraumatisme_a64.html

Formations EMDR sur ce site

Inscription sur le Catalogue In-Dolore


10 Cité Joly du 09/12/2024 00h00 au 11/12/2024 23h50
https://www.formation-emdr.fr/formation_emdr_3j/

MARSEILLE: 2ÈME ANNÉE SESSION 2: HYPNOSE ET MÉDITATION (1J) DOULEUR CHRONIQUES DOULEURS AIGÜES (2J)

Agenda Hypnose Thérapie Brève - lundi 2 décembre 2024 - 00:00
1ère Journée: Hypnose et Méditation
L’hypnose et la méditation ont depuis plusieurs siècles fait chemin à part.

Depuis plusieurs années maintenant, ces deux pratiques psychothérapeutiques ont trouvé un terrain de discussion et de partage. Peut-être même pour certains ne représentent-elles finalement qu’une seule et même pratique.

A distance de toute tentative de récupération par ce que l’on a appelé « la 3ème vague des TCC » ces méthodes proposent un simple et fondamental changement de relation au Monde.

La qualité de la présence représente probablement la question principale au cœur de ces exercices. Nous verrons ainsi au cours de cette journée de formation, les points communs et les divergences de ces psychothérapies ainsi que leurs horizons philosophiques.
Intervenant: Dr Michaël SAADA

2ème et 3ème Journée: L'hypnose et la Douleur

Au cours de ces journées de formation de perfectionnement en hypnose, vous apprendrez comment travailler de manière efficace sur la douleur aussi bien aigüe que chronique.

Les objectifs de ce séminaire sont d’améliorer efficacement la communication thérapeutique lors d’interventions dans le cadre de la gestion de la douleur, d’acquérir les techniques d’hypnoanalgésie qui vous seront utiles dans tous les soins provoquant de la douleur (intervention chirurgicales, piqûre, pansement, mobilisation douloureuse, etc.) ou encore chez les patients souffrants de douleurs post-opératoires (suites opératoires, plaie, facture, etc.).

Vous découvrirez aussi les dernières actualités scientifiques en matière de prise en charge de la douleur chronique, comment travailler sur son intensité, son ressenti et aussi sur les répercussions de la douleur chronique dans la vie du patient.

Intervenants: Théo Chaumeil - Laurence Adjadj

S'inscrire sur notre Catalogue de Formations



11 Impasse Flammarion Centre Le Mistral du 02/12/2024 00h00 au 04/12/2024 23h50
https://www.formation-hypnose-marseille.info/Douleur-aigue-douleur-chronique-Formation-Hypnose-a-Marseille_a39.html

PARIS: Formation à l’Hypnose Médicale dans la prise en charge du patient douloureux chronique. 2ème Session

Agenda Hypnose Thérapie Brève - lundi 18 novembre 2024 - 00:00
Une formation In-Dolore en partenariat avec le CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris. , Membre de la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose et de Thérapies Brèves.


- Acquisition des techniques d’hypnose et de communication thérapeutique utilisables sur les symptômes douloureux, les pathologies chroniques et les syndromes anxieux, en médecine et kinésithérapie.
- Intégration de ces techniques avec les autres approches antalgiques utilisées en pratique journalière.
- Développement d’une stratégie thérapeutique dans la prise en charge des symptômes douloureux, des troubles anxieux ou psychosomatiques chroniques.
- Optimisation de la relation soignant / soigné.
- Optimisation du confort du soignant face aux situations difficiles.


Public:
Médecins libéraux ou hospitaliers, Rhumatologues, Médecins Rééducateurs, Médecins du Sport, Kinésithérapeutes, Ostéopathes, Psychomotricien.ne.s, Ergothérapeutes et aux Infirmier.e.s.
Moyens Pédagogiques:
Exposés théoriques. Démonstrations et Analyses. Mises en situations pratiques supervisées, en petit groupe. Etudes de cas cliniques. Supports vidéo et documentation.

Particularité de la Formation:
Au cours de toute la formation, vous bénéficierez de l’enseignement, à chaque session, de 2 enseignants et de « facilitateurs » pendant les situations pratiques, afin d’assurer un meilleur suivi pédagogique.

Jour 4

Objectif de la 2ème session de formation : le participant sera capable d’améliorer sa communication thérapeutique, de créer une alliance thérapeutique, et d’élaborer une stratégie plus sereinement.

Retours d’expériences (film ou récit des premières séances d’hypnose intégrées aux consultations par les étudiants)

Thèmes : - Dissociations et phénomènes idéo-moteurs : le mouvement dans l’hypnose.
- Notions de ressources et de métaphores (suites).
- La réification : le couteau suisse.
- Autohypnose pour le praticien.
- Gestion des émotions inconfortables stressantes, optimiser le confort du praticien et prévenir le burn-out (première partie).
- Approfondissement de la catalepsie et de la lévitation en association avec les métaphores.
- Réification, métaphores.
- Construire et reconstruire de la sécurité.
- La communication thérapeutique.

Pratique : - Autohypnose pour le praticien et le patient. - Démonstrations

Méthode et outils: Mises en situation pratique par des cas cliniques. Vidéo.


Jour 5

Rappels et renforcement des acquis abordés précédemment.
Thèmes:
- Hypnose directive et profondeur de transe « plus vite, plus loin, plus profondément ».
- Utilisation des techniques dans la prise en charge d’un patient anxieux.
- Hypnose en situation difficile. Désamorçage.
- Autohypnose pour le praticien. Optimiser la qualité de vie, prévention du burn-out.
- L’amnésie du soin douloureux et son intérêt en hypnose médicale.
- Hypnose et éthique : que peut-on induire au patient ?
- Utilisation des techniques dans la prise en charge d’un patient douloureux.
- Hypnose dans un environnement hostile et dans l’urgence.

Pratique : - Hypnoanalgésie directive, Elmanienne.
- 1ères notions de profondeur de transe et son utilité dans le soin douloureux et la douleur chronique.
- Quelques notions d’EMDR, de tapping lors des peurs d’anticipation, de kinésiophobie.

Méthode et outils : - Démonstrations.
Mises en situation pratique

Inscription sur notre Catalogue


10 Cité Joly du 18/11/2024 00h00 au 19/11/2024 23h50
https://in-dolore.fr/formation-en-hypnose-medicale-de-la-douleur-aigue-a-la-douleur-chronique/

Psychothérapie limbique. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 73.

Articles EMDR - IMO - vendredi 15 novembre 2024 - 23:39
"Il ne faut pas dissocier les dissociations". Texte en forme d’éclairage sur une approche intégrative dans le traitement des états dissociatifs, des traumas et des troubles développementaux et leurs somatisations. Et c'est avec une grande tristesse, que nous apprenons la disparition de Bernard MAYER, avec qui j'étais en formation en IMO Intégration par les Mouvements Oculaires il y a plus de 20 ans déjà...


LES FONDEMENTS ANCIENS ET RÉCENTS DE LA PSYCHOTHÉRAPIE LIMBIQUE®

Jusqu’au XVIe siècle, de nombreux individus atteints de troubles dissociatifs exprimaient leurs symptômes à travers un prisme religieux (Van der Hart et al., 1996). A la fin du XIXe siècle, Jean-Martin Charcot (1825- 1893) élabore une classification des crises den somnambulisme (Charcot, 1887) observées chez des patients « hystériques » (dissociatifs) et Pierre Janet (1859-1947) poursuit ces travaux. Il montre que ces sujets possèdent plusieurs personnalités, dont au moins une inaccessible au langage : la personnalité subconsciente. Pierre Janet utilise une hypnose dédiée aux sujets traumatisés (Saillot, 2017) et publie ses résultats dans L’automatisme psychologique (Janet, 1889). Les mécanismes psychologiques mis en lumière par Pierre Janet inspirent directement l’introduction des troubles dissociatifs dans le DSM-III en 1980 (Saillot, 2018).

L’un des principaux apports de Pierre Janet réside dans son rapprochement entre des troubles en apparence organiques et un traumatisme (Janet, 1909) lié à de fortes émotions (Van der Hart, Friedman, 1989). C’est pourquoi il s’intéresse aux paralysies, contractures, douleurs, confirmant ainsi le lien entre le corps et l’esprit. Ces travaux font de Pierre Janet un précurseur de la Psychothérapie Limbique®, approche axée sur la régulation du système limbique pour réunifier la personnalité dissociée. Un précurseur des recherches sur les circuits sous-corticaux en relation avec le corps est le physiologiste Charles Sherrington (1857- 1952), ayant établi en 1919 la loi de l’inhibition réciproque, également connue sous le nom de « loi de Sherrington », selon laquelle l’excitation d’un muscle agoniste entraîne l’inhibition du muscle antagoniste.

La loi de Sherrington permet de mieux comprendre les processus d’inscription du traumatisme dans le corps, car les voies neurophysiologiques du stress et celles du bien-être sont antagonistes. Stephen Porges, neuroscientifique, est l’auteur de la théorie polyvagale des émotions (Porges, 2003) selon laquelle notre système nerveux autonome est composé de deux voies de régulation : la voie vagale dorsale maintient le stress et l’hypervigilance des états post-traumatiques, tandis que la voie vagale ventrale contribue à la sécurité et aux relations sociales.

Ainsi ces deux voies font écho aux voies antagonistes de Sherrington. En agissant sur ces voies neurovégétatives, la Psychothérapie Limbique® repose sur des modalités non verbales, offrant accès aux expériences traumatiques impossibles à exprimer par la parole (Mayer, 2017). Les travaux de Pierre Janet connaissent une mise à jour approfondie avec la théorie de la Dissociation structurelle de la personnalité (DSP), développée par Onno van der Hart et son équipe. Les auteurs de Le soi hanté (Van der Hart, Nijenhuis, Steele, 2010) démontrent qu’en réaction à un traumatisme, la personnalité se fragmente en plusieurs parties : la Partie apparemment normale (PAN) et la Partie émotionnelle (PE). La PAN gère les tâches quotidiennes, et la PE renferme le traumatisme, figée dans le passé et inaccessible au langage (Van der Hart, Dorahy, 2009). Ainsi la DSP est un dysfonctionnement résultant d’une dérégulation émotionnelle, donc d’un dysfonctionnement du système limbique.

DÉRÉGULATION NEUROPHYSIOLOGIQUE ET DISSOCIATION FONCTIONNELLE

Notre quotidien repose sur une étroite collaboration entre notre cerveau, notre système immunitaire et notre système endocrinien. Ces interactions sont essentielles pour nous adapter aux situations dangereuses et réagir aux changements de notre environnement. Les hormones sont libérées dans notre corps par l’hypophyse et l’hypothalamus, et leur régulation est assurée par le système limbique, qui interprète les émotions induites par le monde extérieur. Le fonctionnement cérébral est étroitement lié à l’activité du système limbique, qui joue un rôle de modulation sur les systèmes immunitaire et endocrinien.

En général, le cerveau ne libère que pendant quelques minutes l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol. Cependant, chez les individus traumatisés, cette sécrétion liée au stress peut se prolonger considérablement, provoquant une perturbation du système nerveux autonome. L’un des facteurs fréquents en est le trouble de l’attachement : en abordant directement la cause du problème, la Psychothérapie Limbique® cible le coeur de la problématique du patient et permet de rétablir l’unité de la personnalité dissociée sans suggestion ni protocole préétabli.

Le concept de Dissociation Fonctionnelle© introduit par Bernard Mayer (2022a) permet de mieux comprendre ces phénomènes en reliant la DSP et la psychasthénie de Pierre Janet. La Dissociation Fonctionnelle© se différencie de la dissociation structurelle par le fait que les parties dissociées de la personnalité maintiennent une conscience mutuelle, et sont en conflit. De plus, contrairement à la psychasthénie, considérée par Pierre Janet comme pratiquement incurable, la Dissociation Fonctionnelle© peut être traitée rapidement grâce à des outils dont le grand psychologue ne disposait pas. En effet, le diagnostic de dissociation dynamique s’accompagne d’un traitement, la Psychothérapie Limbique®, axé directement sur le système nerveux autonome. Dans cette optique, les stimulations corporelles thérapeutiques (TICE®) permettent d’identifier les Parties émotionnelles (PE) qui perturbent le patient et d’initier un dialogue entre elles, favorisant l’intégration de la personnalité.

C’est à ce stade que la fenêtre de tolérance est importante pour la régulation des voies sympathiques et parasympathiques afin de rééquilibrer les voies vagale dorsale et vagale ventrale. Ce travail exige un accordage à deux niveaux afin de permettre au thérapeute de se connecter au patient, sur les plans neurophysiologique et relationnel. La Psychothérapie Limbique® ouvre un accès direct aux voies vagales dorsale et ventrale : en libérant les ressources entravées par le traumatisme, elle active la voie vagale ventrale, favorisant ainsi la guérison. C’est pourquoi la pratique de la pleine conscience représente un atout pour le thérapeute, qui accompagne le patient à travers son corps et sa neurophysiologie, étape par étape. Durant cette période thérapeutique, des interventions somatiques spécifiques sont mobilisées.

HISTOIRE DE BÉATRICE

Un cas clinique récemment traité correspond particulièrement bien à cet aspect. Béatrice est une femme de 45 ans présente au Bataclan (Paris) lors des attentats de 2015. Elle vient consulter pour une souffrance psychologique incessante ainsi que des douleurs chroniques. Lors du premier entretien, je découvre que cette patiente illustre un cas de re-traumatisation, car son enfance a été chaotique et elle présentait un terrain de troubles de l’attachement avant les attentats. Pour ce traitement par la Psychothérapie Limbique® il convient de prendre en compte dès le début la posture de la patiente et le moindre de ses mouvements spontanés, de sorte de travailler d’emblée à la limite de sa fenêtre de tolérance, dans le but de l’élargir rapidement. Les peurs et les souffrances de Béatrice la mettent littéralement en mode « survie » et la désorganisent totalement. Ces ressentis et son comportement sont dysfonctionnels sur le plan neurophysiologique, et la psychoéducation aidera la patiente à mieux comprendre ce qui se joue en elle-même. Le travail consiste donc à passer de la dérégulation à la régulation, et pour ce faire notre cible est le système nerveux autonome, dans le cadre de la théorie polyvagale de Stephen Porges : ainsi, nous suivons la physiologie et rien que la physiologie. Couplée à des interventions corporelles spécifiques, l’approche consiste à laisser venir les images, les souvenirs et les sensations, les croyances... de la patiente par des va-et-vient alternativement bas-haut (« bottom-up ») et haut-bas (« top-down »). Cette co-régulation s’imprime somatiquement et permet d’atteindre un état très important : la pleine conscience. La pleine conscience est une étape majeure de la thérapie, déjà identifiée par Pierre Janet sous le terme de « présentification » ou de « réalisation ».

Lors de cette séance, j’aide Béatrice à reconnaître et à accepter maintenant ce qui est arrivé autrefois afin de rendre explicite ce qui était implicite. Notre échange est le suivant (extraits) :

- Béatrice : « Je sais que c’est arrivé il y a quelques années, mais j’ai toujours le sentiment que je suis en danger et que je vais mourir ».

- Thérapeute : Oui, c’est pour ça que je vais vous demander de dire, à voix haute, une ou deux phrases même si vous ne les pensez pas, pendant que je ferai des stimulations manuelles sur certains points du corps qui seront peut-être douloureuses comme je vous l’ai expliqué initialement. Dites à voix haute : “même avec cette partie de moi qui a peur de mourir, j’ai le droit d’exister maintenant” ; “je m’aime et je m’accepte pleinement, même avec cette partie de moi qui a peur de changer”. Je lui demande ensuite : que notez-vous maintenant comme pensées, images ou sensations corporelles ?

- Béatrice : C’est étrange, mon esprit est calme, maintenant. Je n’ai pas l’habitude, car j’ai toujours été sur le qui-vive et en insécurité car ma mère voulait me tuer en me noyant dans une bassine lorsque j’avais 8 ans.

- Th. : Oui, en effet, mais maintenant vous êtes vivante... » Ce travail transforme la neuroception en perception. Les résultats ne se font pas attendre : « Je ressens comme une joie qui cherche son chemin à travers moi... mes muscles sont également détendus, mes douleurs se sont estompées. » Quelques séances auront suffi à soulager durablement Béatrice et à lui permettre de faire ce que Pierre Janet appelait déjà « l’acte de triomphe », c’est-à-dire le dépassement de tous les blocages accumulés depuis des années et l’achèvement pleinement réussi de toutes ses actions entravées par la souffrance et la peur.

CADRE THÉRAPEUTIQUE ET PRINCIPES D’INTERVENTION DE LA PSYCHOTHÉRAPIE LIMBIQUE®

Dans les années 1950 est publié un article important : « Vers une théorie de la dissociation » (Bateson & al., 1956). Il émerge ici le concept de double contrainte (« double bind »). Selon les auteurs, la dissociation serait due à l’exposition à des messages contradictoires imposant une situation paradoxale sans solution possible. Ainsi, avec Gregory Bateson, la dissociation devient la conséquence d’un double lien. Malgré tout, ces auteurs n’ont identifié qu’un double lien, là où la pratique clinique démontre qu’il se tisse souvent des triples, des quadruples liens, et même des liens de tous ordres : les PE sont souvent nombreuses. C’est pourquoi la Dissociation Fonctionnelle© est plus générale que la double contrainte : elle inclut la triple contrainte, la quadruple contrainte et, finalement, la « n-uple » contrainte (Mayer, 2022b). La Psychothérapie Limbique® utilise cette approche clinique : elle vise à intervenir sur toutes les parties dissociées en accédant directement à la source de la souffrance, c’est-à-dire le système nerveux autonome. Contrairement aux thérapies verbales, la Psychothérapie Limbique® ne repose pas sur...

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Président cofondateur de l’IETSP (Institut européen de thérapies somato-psychiques). Cofondateur de l’AFPJ (Association française Pierre Janet).
Formateur & Superviseur certifié en BRAINSPOTTING (Dr David Grand) New York USA 2014
DU Stress et Psycho Traumatisme
Ancien Secrétaire de la Société Française d’Hypnose (SFH).
Praticien certifié EMDR-Europe, ancien membre du CA la Société Française d’EMDR.
N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024


Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''


Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.


Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.

Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.

- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.

Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !

Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !

J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.

Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.

Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »

Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.



Retrouver la confiance dans le lien humain. Revue hypnose et thérapies brèves 73.

Hypnose Thérapeutique - vendredi 15 novembre 2024 - 22:58
Apport de la thérapie narrative. Dr Julien BETBEZE. Travail sur l’intentionnalité dans les traumas complexes pour monter sur la berge.
Pour cette patiente, monter sur la berge c’est se sortir du tsunami de son trauma. Une forme de « sauvetage » rendu possible par un travail d’accordage et de co-thérapie pour rétablir des relations de confiance et renouer le lien avec les humains.

La difficulté rencontrée par un thérapeute lorsqu’il est confronté à un trauma complexe, est de travailler avec un sujet qui a perdu confiance en tout lien humain, dans un monde où prolifèrent les doubles liens avec de nombreux blocages sensoriels et une pauvreté de la pensée. Dans ce monde, les intentions relationnelles ont disparu.

A la différence de l’état de stress post-traumatique où le vécu traumatique est contextuel et où il reste des relations sécures en dehors du contexte traumatique, le trauma complexe est caractérisé par un envahissement généralisé de la problématique traumatique, le sujet restant prisonnier dans un labyrinthe de processus dissociatifs. Dans cette occurrence, le « sujet » ne peut pas se réassocier quelles que soient les modifications de ses actions, car il n’y a aucun espace sécure dans sa relation au monde, du fait de l’absence d’accordage dans sa relation à l’autre et à lui-même. Aucune action n’a de sens, il reste sous l’influence de l’impuissance et de l’effroi, aucun autre n’étant crédible pour venir à sa rencontre. En effet la dissociation, caractérisée par une contradiction entre relation à l’autre et relation à soi, plonge le sujet dans une expérience abandonnique de « seul au monde ».

« PENSÉE PAR TAS »
Dans cette expérience, les vides de pensée, les ruminations, les interprétations limitantes, la lutte contre les ressentis sensoriels et les actions automatiques s’enracinent dans un langage organisé selon une « pensée par tas ».
Le monde abandonnique amène le sujet à construire des « petits tas » de signification, auxquels il s’accroche pour échapper à l’émiettement chaotique et tenter de donner du sens à une expérience insensée. Dans cette expérience transie par des angoisses de mort, toute action peut déboucher sur des angoisses d’effondrement et toute tentative d’entrée dans la relation se traduit par des angoisses d’étouffement ou de rejet, caractéristiques de l’expérience de maltraitance. Devant la multiplication des doubles liens, le trauma s’invite dans les différents secteurs de vie du sujet, les intentions relationnelles s’absentent, la vie affective est anesthésiée, les troubles émotionnels tournent à vide ; l’absence d’accordage rigidifie le jeu relationnel et maintient le sujet dans un chaos insensé.

ACCORDAGE ET INTENTION
Dans ces prises en charge où aucun lien sécure ne tient, et où l’installation d’une relation thérapeutique est toujours problématique, un travail spécifique à partir de la compréhension de l’autonomie relationnelle sert de guide pour construire un chemin qui pourrait enfin donner un sens à la vie du sujet.

Sortir de cette impasse, où l’action se retourne contre elle-même, implique de rendre à nouveau perceptible la dimension intentionnelle. Cette visée intentionnelle est le vecteur de la vie affective et des gestes relationnels donnant forme à la subjectivité dans une dimension dialogique. Et c’est en co-construisant une relation d’accordage que le sujet et le thérapeute vont pouvoir donner forme à l’intentionnalité et enrichir leur pensée. L’accordage permet d’accueillir la vie relationnelle et donner sens aux effets relationnels des actions.

Ainsi le sujet peut commencer, baigné dans la chair de la relation thérapeutique, à vivre une expérience d’autonomie dans la relation. Se sentant plus en sécurité, il va pouvoir se positionner physiquement et psychiquement de manière plus active. Cette prise de position rend possible l’accueil de ses ressentis sensoriels, et donne sens à son affectivité. Accueillant ainsi ses potentialités créatives, le sujet va être en capacité de s’investir dans un imaginaire partagé où la signification des mots peut commencer à agir dans une dynamique interactive.

ACCORDAGE ET RÉACCORDAGE
La mise en place de l’accordage est ainsi le point de départ pour installer une zone d’activation optimale, indispensable dans le début de la prise en charge des traumas complexes. Celui-ci est la base de la stabilisation émotionnelle à l’intérieur d’un espace plus sécure. La première étape après l’accueil du sujet est de l’amener à sentir que le thérapeute est disponible pour accueillir sa singularité et faire face aux monstres qui le perturbent. Le début de l’entretien est ainsi très important pour introduire un espace sécurisant.

Cela passe par la mise en parole du vécu du patient dans l’espace de la pièce et de la relation, le thérapeute accueillant de manière in- conditionnelle la position et le vécu du sujet.

Le développement d’une meilleure coopération passe par l’observation attentive de trois éléments : les réactions corporelles du sujet, les résonances ressenties par le thérapeute, et les mouvements d’interaction au sein du processus d’accordage. Ces différentes informations sont en lien à la fois avec l’intention de rentrer en relation et en même temps avec des actions automatiques de survie. Ces informations doivent ensuite être mises en mots, et les actions automatiques doivent être comprises comme un effet du processus traumatique, celui-ci faisant vaciller l’expérience de la liberté relationnelle. C’est la raison pour laquelle la thérapie se situe dans un contexte de co-thérapie, le thérapeute posant les questions qu’il se pose lui-même quand il est en lien avec les effets de la scène traumatique.

Le thérapeute utilise les techniques hypnotiques de mise en relation dans un contexte intentionnel. En disant, par exemple « vous êtes assis… vous entendez ma voix… », le thérapeute ne se contente pas de constater ce qui est, mais rend audible son intentionnalité d’être en relation avec l’autre. Lorsqu’il dit « vous entendez ma voix… », le thérapeute sous-entend : « je me réjouis que vous soyez là, présent, me faisant confiance, et écoutant ce que je vous propose ». La dimension intentionnelle de la parole du thérapeute est fondamentale dans ce qu’on pourrait appeler un « yes set intentionnel », qui peut amener le thérapeute à demander au patient l’autorisation de se mettre dans la même position physique que lui, pour mieux le rejoindre dans son expérience. Cela implique évi- demment que le sujet perçoive que le thérapeute ne réduit pas les symptômes (angoisse, insomnie...) à l’expression d’un processus identitaire (« je suis angoissé, je suis insomniaque… »). Le thérapeute accueille d’abord le « je » (du « je suis angoissé »), avant d’externaliser l’angoisse. Ce langage externalisant, avec la co-création d’un espace imaginaire commun support de la conversation hypnotique, va permettre au sujet de se connecter aux intentions relationnelles du thérapeute, c’est-à-dire de le percevoir avant tout comme un être humain et non pas comme un simple technicien. Cela l’autorise à imaginer qu’il pourra un jour faire partie de ce monde des humains. Et lorsqu’il sentira que le thérapeute est touché par certains effets de son histoire (impuissance, angoisse, trahison, rejet, etc.), il aura la capacité de ramener ses perceptions à une expérience partagée.

Nous devons être attentifs à la manière dont s’amorce la relation d’accordage, là où elle est présente et là où elle peut se défaire. En effet, elle peut facilement se défaire à ce stade précoce où le sujet est encore dans une perception étroite, en lien avec une pensée par tas. Pour le sujet, toute relation sous l’influence du trauma prend la forme d’une relation de maltraitance, c’est-à-dire d’une relation dans laquelle le sujet ne perçoit pas, au niveau affectif, la possibilité de pouvoir vivre une expérience d’autonomie dans une relation. Même s’il commence à envisager au niveau cognitif les bonnes intentions du thérapeute, il a encore tendance à s’appuyer sur ses anciens réflexes, qui lui font percevoir le théra- peute comme arrimé à une position de pouvoir, sachant mieux que le sujet ce qui est bon pour lui.

TRAVERSÉE DES ANGOISSES DE MALTRAITANCE
La demande de permission (en particulier chaque fois que sont abordés les relations et le vécu interne) et l’externalisation sont des moyens essentiels pour installer une relation plus singulière.

Lorsque le sujet répond aux questions posées, le thérapeute reste très attentif à la première occurrence de l’emploi du « je », ainsi qu’aux métaphores et aux gestes spontanés du sujet. Le début de la conversation thérapeutique est marqué par de nombreuses « lignes éditoriales », où le thérapeute reformule ce qu’il a entendu en intégrant la dimension du « je ». Par exemple, si le sujet a pu exprimer sa souffrance sous forme d’une phrase commençant par « je... » (« je suis nul, je ne vaux rien… », « j’ai envie de me suicider... »), cela est le signe de l’installation d’une confiance vis-à-vis du thérapeute, de lui-même, et de la relation thérapeutique : c’est la raison pour laquelle le thérapeute devra intégrer ce « je...» dans sa reformulation, signant l’ouverture d’un espace de coopération. Ainsi le thérapeute va reformuler les propos recueillis, en disant : « si je comprends bien, vous me dites: je suis nul, je ne vaux rien…, est-ce bien cela que vous avez voulu me dire… ? ou est- ce autre chose… ? ». Cette reprise du « je » amène le sujet à commencer à se percevoir comme autonome dans la relation. Formuler ainsi cette « ligne éditoriale » renforce le lien entre le sujet et le thérapeute, celui-ci propose alors au sujet de choisir le thème sur lequel il souhaite continuer la conversation pour élucider les obscurités dans lesquelles il se dé- bat. Cette introduction du choix renforce la nouvelle dynamique de coopération dans la- quelle le sujet peut expérimenter une liberté en devenir. L’installation progressive de l’autonomie relationnelle prépare l’expérience fondatrice à partir de laquelle le sujet pourra s’extraire du pouvoir du trauma et prendre position sur sa vie à venir.

Si l’effet principal du trauma a été de détruire la confiance dans la relation humaine et dans les valeurs préférées du sujet (comme par exemple le respect, la liberté qui ne sont plus que des mots vides), la mise en place de l’autonomie relationnelle, dans la relation avec le thérapeute, contribue à redonner sens à une expérience de valeurs incarnées. En effet, les valeurs comme expression de la vie affective sont les formes langagières et culturelles de l’autonomie relationnelle. C’est à partir de leur existence que le sujet peut à nouveau avoir confiance dans le lien humain.

Redonner sens aux valeurs implique de vivre d’abord une relation dans laquelle le sujet a la certitude d’avoir de la valeur. Pour cela, même lorsqu’il agit dans une relation en décalage avec les attentes de l’autre, il est nécessaire que le sujet prenne conscience que l’autre perçoit ses intentions d’enrichir la relation. C’est sa prise d’initiative qui, ainsi accueillie, enrichit la puissance de vie de l’autre. En retour, le sujet fait l’expérience d’avoir de la valeur au sein d’une relation qu’il découvre maintenant comme un espace sécu- re, dans lequel il peut déployer sa créativité.

Alors cette liberté enrichit la vie des deux membres de cette relation, chacun se sentant valorisé par l’autre. Ainsi, même si l’action de l’un n’est pas adaptée, l’autre est en capacité d’en percevoir l’intention relationnelle. Par exemple, pour faire plaisir à un ami friand de chocolat, vous décidez de lui préparer un gâteau au chocolat. Certes vos talents culinaires sont importants, mais ce n’est pas là l’essentiel, il s’agit plutôt de montrer que votre intention, en réalisant ce plat, est d’honorer votre relation d’amitié. Et c’est à cette condition que le plaisir est partagé et enrichit la relation. Et même si le gâteau n’est pas parfait selon vous, c’est cette intention de partage, reconnue par l’autre, qui vous permet d’accueillir vos ressentis sensoriels en lien avec cette petite déception. Dans le cas contraire, lorsque l’intention relationnelle n’est pas accueillie par l’autre, vous tombez momentanément dans le vide, et ce qui n’était qu’une petite déception devient un abîme dans lequel votre valeur s’évapore.

Si l’effet principal du monde traumatique est la perte de la confiance en la relation humaine, la dissolution de la vie intentionnelle et la perte du sens des valeurs, la thérapie des traumas complexes consiste d’abord à retrouver et à partager cette perception intentionnelle pour reprendre confiance en la relation humaine.

HISTOIRE DE MADAME T.
Madame T., âgée de 49 ans, présentant de nombreux antécédents traumatiques, consulte pour une dépression chronique, avec anxiété et dévalorisation. Elle décrit sa vie comme un amoncellement d’échecs affectifs et professionnels. Elle a créé une entreprise qui a fait faillite. Après un divorce, elle a réussi à reconstruire une relation aujourd’hui fortement en crise. Son conjoint actuel fait chambre à part et lui a indiqué son intention de la quitter si elle ne changeait pas. Son histoire est dominée par un sentiment d’échec personnel : quoi qu’elle fasse, « rien ne va, les autres ne me comprennent pas et me rejettent », comme son premier compagnon et son fils qui ne veut plus la voir. Sa souffrance est perceptible lorsqu’elle évoque son incapacité à construire des relations de confiance.

Après plusieurs « lignes éditoriales », où le « je » de l’énonciation de cette souffrance a pu être entendu (« j’avais confiance en lui »), une conversation s’est initiée sur le rôle de la confiance dans la construction d’une relation humaine. Elle a pu retrouver des histoires de confiance dans sa vie et celle des autres, et réfléchir au lien entre la confiance et la possibilité de construction d’un projet commun.

Sous l’influence de la pensée par tas, caractéristique du monde traumatique et du vécu abandonnique, elle décrit l’expérience de la confiance et celle de la construction comme deux entités apposées l’une à côté de l’autre, sans lien. La présence de l’accordage donne l’opportunité au thérapeute d’amener Mme T. à tisser un lien entre la confiance et la construction : ainsi peut s’initier, grâce à la collaboration avec le thérapeute, un mode de « pensée par complexe » dans lequel la signification des mots, intégrant les différences de contexte, peut être partagée socialement. Cette nouvelle dynamique cognitive qui porte une composante relationnelle va l’autoriser à parler de la souffrance ressentie depuis la perte de contact avec son fils. Il est très important de réaliser que cette mère peut parler de sa douleur, justement parce qu’elle se sent en confiance avec le thérapeute. Si celui-ci n’accueille pas suffisamment le sens de cette souffrance en posant trop rapidement des questions à Mme T. sur les moments où son fils lui a fait confiance, ce questionnement risque de provoquer un sentiment de culpabilité lié à l’obligation de construire des relations de confiance. Cette obligation implicite dans laquelle Mme T. n’a pas de choix risque de réactiver l’influence du trauma et de réduire son vécu de confiance à un discours sur la confiance.

REDONNER DU SENS À L’INTENTIONNALITÉ
C’est parce qu’elle a senti que ses peurs concernant ses relations ont été accueillies durant l’entretien, qu’elle a pu spontanément évoquer l’anecdote suivante : « Mon conjoint ne dort plus avec moi, il me dit que si ça continue il va divorcer, qu’il l’a déjà fait une fois et qu’il n’a pas peur de recommencer. Il dit qu’il est un homme libre et que je vis dans la peur et la dépendance. » Ce récit lié à la peur l’amène à conclure : « Je suis une merde. » L’important à ce moment-là pour le thérapeute est de ne pas se faire recruter par cette histoire traumatique, et pour cela l’aider à percevoir la perte de confiance comme un effet secondaire de la peur et donc du trauma. Cette lecture est facilitée par l’emploi d’un questionnement externalisant qui fait ressortir le rôle du contexte de peur dans la perte de confiance. A partir de là, le « même pas peur » du mari pourra être interprété différemment. Ce n’est plus le message « je n’ai même pas peur de te quitter car moi, je suis autonome », mais le retour d’une signification intentionnelle où le « même pas peur (…) qui nous permet de construire un avenir commun) » est partageable. Si jusque-là MmeT. trouvait qu’avec le « même pas peur » son mari jouait les gros bras (mais au fond avait peur de partir puisqu’il continuait à habiter avec elle), elle comprend maintenant que si elle a perçu de la peur chez lui, ce n’est pas celle de partir, mais la peur qu’elle n’entende pas son intention de construire avec elle un projet où existent des relations de confiance. Cette prise de conscience de l’intentionnalité relationnelle du mari la touche affectivement, elle prend tout à coup conscience qu’elle a de la valeur pour lui et s’éloigne donc de l’image d’« être une merde » produite par le trauma.

CONVERSATION DE RE-MEMBERING
Ce changement de regard de Mme T. sur sa relation conjugale, en favorisant une nouvelle perception d’elle-même comme une femme ayant de la valeur, amène une modification émotionnelle, visible physiquement par le thérapeute, lui-même touché par cette évo- lution. C’est le moment où il va pouvoir poser des questions pour enrichir le lien de Mme T. avec d’autres histoires de confiance, avant d’introduire un questionnement spécifique sur l’intentionnalité et sur son lien avec l’humanité :

- Thérapeute : « Si je comprends bien, pour qu’une relation soit vraiment humaine, pour vous comme pour les autres, la confiance doit être présente ?

Devant sa réponse affirmative, d’autres questions sont posées afin de rentrer dans une conversation renforçant sa perception d’être une personne qui a de la valeur.
- Th. : Qui ne serait pas surpris que, pour vous, pour qu’une relation soit une relation humaine, la confiance doit être présente ?

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Dr Julien BETBÈZE Rédacteur en chef de la revue « Hypnose & Thérapies brèves ». Pédopsychiatre et psychiatre adultes, chef de service de l’Accueil familial thérapeutique de Loire-Atlantique de 1998 à 2018.
Chargé de cours à la Faculté de médecine de Nantes (DU Addictions, DU Hypnose, DU Douleur) et au sein des Instituts de la CFHTB. Responsable pédagogique et formateur en hypnose, thérapies stratégiques, solutionnistes et narratives à l’Arepta- IMHENA (Institut Milton H. Erickson Nantes).
N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024


Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''

Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.


Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.

Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.

Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !

Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !

J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.

Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.

Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »

Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.



Revue Hypnose et Thérapies Brèves n°73

Hypnose Therapie Breve - vendredi 15 novembre 2024 - 22:19
N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024


Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''


Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.


Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.

Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.

- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.

Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !

Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !

J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.

Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.

Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »

Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.



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Hypnose en soins palliatifs.

Formation Hypnose Medicale - vendredi 15 novembre 2024 - 17:24
Juste avant la parution de son article dans la Revue Hypnose et Thérapies Brèves, sur l'hypnose en soins palliatifs, Laurence DALEM a bien voulu nous accorder une petite interview.



Laurence DALEM est Médecin généraliste, titulaire du diplôme universitaire de soins palliatifs. Formée à l’hypnose et aux thérapies brèves à Emergences et au CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris et à l'Institut In-Dolore. Membre de la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), exerce dans le service de soins palliatifs de la polyclinique Montréal de Carcassonne. Membre de France EMDR IMO ®

Hypnose en soins palliatifs.

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - vendredi 15 novembre 2024 - 15:21
Ou comment maintenir la créativité de l'être sur le chemin de fin de vie. Dr Laurence DALEM pour la revue hypnose et thérapies brèves 73. C’est à l’issue de la présentation de mon travail pour valider la formation « Hypnose et thérapies brèves créatives » que Claude Virot m’a proposé d’intervenir au congrès. Mon travail mettait en avant combien l’hypnose soutient l’éthique humaniste des soins palliatifs : en personnalisant la relation, en valorisant les ressources, en soutenant la créativité, en rendant le sujet acteur de son existence. C’étaient les thèmes du congrès que nous allons retrouver au long de cet article sur l’utilisation particulière de l’hypnose en soins palliatifs ; texte que je dédie donc à tous ceux qui m’ont enseigné l’hypnose, comme un témoignage de ma reconnaissance pour leur enseignement.

J’avais choisi d’exercer la médecine générale, pour être acteur de santé intervenant au sein de l’écosystème du patient. C’est donc naturellement que je suis venue aux soins palliatifs. Les soins palliatifs sont plus qu’une spécialité, c’est une discipline transversale, puisqu’elle est destinée aux personnes atteintes de maladie incurable, quelle que soit la pathologie d’organe. Les soins palliatifs : médecine de la « faim » de vie, orthographe particulière qui donne de nouvelles perspectives quand « n » haiNe se transforme « m » aiMe. Dans les livres, les soins palliatifs sont définis comme des soins holistiques d’accompagnement de la personne dans sa globalité. Soyons pragmatiques en parlant d’objectif : cet objectif de prendre soin de l’autre, ce n’est pas traiter une pathologie - un organe, c’est prêter attention à la globalité de ce qu’il vit.

En anglais, la discipline est dénommée « palliative care », care mot sans équivalent en français, qui évoque le prendre soin, et c’est intéressant que le mot care ait peut-être la même racine que caresse. Prendre soin de malades incurables, la médecine révèle là sa dimension d’accompagnement : accompagnement particulier de malades qui ne guériront pas, pour qu’ils terminent leur chemin de vie. Pour accompagner... il y a la nécessité de rencontrer l’autre. C’est dans cette recherche d’une juste posture relationnelle que l’hypnose a sa place. Pratiquer l’hypnose, c’est développer l’altérité.

Par ailleurs, en clinique, pratiquer l’hypnose c’est avoir un outil combien utile dans le domaine relationnel, dans le soin quotidien au niveau procédural, dans les traitements des symptômes (douleur, anxiété, dyspnée), dans l’accompagnement psychologique. Ainsi, la polyvalence de l’hypnose permet la prise en soins globale nécessaire aux soins palliatifs. Il est alors intéressant de constater l’adéquation de l’hypnose et des soins palliatifs en termes de conception du soin :

• partir de la réalité du patient dans le respect de ses souhaits et de ses convictions : rejoindre le patient là où il est dans l’élaboration d’un parcours de soin personnalisé – qu’est-ce qui donne sens à sa vie alors qu’il faut renoncer à la guérison, apprendre à faire avec la maladie, avec un corps et des capacités fonctionnelles qui déclinent ;

• accompagner : être avec en guidant un pas derrière (dans le contexte palliatif, la destination finale du patient étant connue, le thérapeute doit se garder de passer devant !) ;

• activer les ressources du patient – points d’appui de la vie, présents jusqu’au dernier instant.

Alors effectivement soins palliatifs et hypnose se rejoignent dans ce principe fondamental de toujours s’adresser à la partie saine, vivante du patient. Avec cette conviction : « nous sommes bien vivants jusqu’à la mort ». Vivant, malgré les métastases multiples, vivant, malgré un membre gangrené, suite à une ischémie non traitable, vivant, malgré la maladie de Charcot qui ne permet au patient que de bouger les paupières.

L’hypnose, via un travail autour des perceptions, permet au patient de reprendre ou de prendre contact avec son corps. Ainsi, malgré la maladie, malgré la perte de compétence fonctionnelle, l’être reste dans la vie, dans la réalisation. L’hypnose donne accès à tout moment à des possibilités de découverte, de changement et d’évolution. Et aussi pour l’évolution ultime, celle qui nous concerne tous de quitter la vie. Il s’agit ici de l’utilisation de l’hypnose en toute fin de vie, un article, comme un retour d’expérience, basé sur la présentation de situations cliniques.

Les patients que j’accompagne arrivent donc au terme de leur chemin de vie. Epicure a pu dire : « Si la mort est là, vous n’y êtes pas – et si vous êtes là, la mort n’y est pas. » Pourtant, mon expérience me montre que de manière élaborée ou non, le questionnement existentiel est là. L’ambivalence humaine se projette dans un défi de vie contre une mort annoncée. Vivre avec plénitude des moments de bonheur éphémères à l’ombre de la maladie qui progresse, rappelant à l’homme qu’il est mortel et le mettant face à l’ineffable questionnement du « qu’y a-t-il derrière ? ».

Un jour, un patient, presque centenaire, qui avait une certaine sagesse et qui me parlait comme à une jeune disciple, m’a dit cette phrase : « Mon petit, il n’est pas simple de quitter la vie. » Situation d’ambivalence : la mort parfois attendue comme une délivrance de la maladie et de la souffrance, mais la mort toujours inconnue, suscitant tristesse et crainte ou autre chose de quitter cette vie que nous connaissons.

Un premier cas clinique riche d’ambivalence Au cours d’une garde de nuit, je suis appelée en urgence pour une détresse respiratoire. Il s’agit d’une patiente de 50 ans, qui souffre d’un cancer de l’utérus étendu avec carcinose péritonéale et lymphangite carcinomateuse. A mon arrivée, la patiente est agitée, dyspnéique, encombrée – en la voyant, je calcule déjà dans ma tête les posologies de morphine, midazolam, scopolamine pour la traiter.

Je me présente comme étant le médecin de garde, elle me regarde fixement et me dit :
« je ne veux pas de morphine ». Pas question de discuter, elle n’était pas en mesure de discuter. (Il faut savoir que la morphine est le médicament des détresses respiratoires, car tout comme il enlève la sensation douloureuse, il enlève la sensation d’étouffement.) Mais ce mot « mort-fine » est-il bien choisi ? Bien sûr, elle ne voulait pas de morphine. J’abandonnais tous mes calculs de dose de médicaments, il me restait l’hypnose.

« Très bien, vous ne voulez pas de morphine », je lui dis de façon affirmative et je lui prends la main pour la serrer au rythme rapide de sa respiration, en décrivant la situation que je ressens en la voyant trempée de sueurs, assise dans son lit dont les barrières de protection sont montées, et les draps défaits: quelqu’un dans un bateau à la dérive au milieu d’une tempête. Je décris un bateau dans une tempête, malmené par le vent si fort qu’il coupe la respiration, je lui dis que tant qu’elle tient fermement ma main comme un gouvernail elle gouverne son bateau pour passer le cap de la tempête – toute tempête passe pour laisser place à un temps serein. Au fur et à mesure, je ralentis le rythme de mes paroles et de mes pressions sur sa main. Le vent fai- blit, la mer se calme, les nuages s’éclaircissent. La respiration se calme, la patiente s’allonge, pose sa tête sur l’oreiller. Je lui fais observer combien il devient facile de respirer l’air de cette crique calme et protégée. Cet air qui alimente sa pharmacie intérieure. La patiente sourit à cette expression et prend une grande inspiration. Je formule une suggestion :
«comment cette partie de vous-même qui est désormais capitaine sait utiliser sa pharmacie intérieure, maintenant et à l’avenir lorsqu’elle sera nécessaire». La patiente est totalement apaisée, elle dit simplement un peu, comme si cette virée en bateau avait été quelque chose de naturelle : « merci Docteur, maintenant je veux dormir... ».

Nuit tranquille. Au matin, je passe voir la patiente. Elle est éveillée, avec un visage apaisé. Cependant, elle me dit qu’elle se sent essouffiée et ajoute : « je veux bien de la morphine ». Je lui ai donc prescrit un traitement à dose adaptée eupnéisante. La patiente a pu continuer de naviguer sans récidive d’anxiété ni de symptômes respiratoires, pour la suite de son hospitalisation. Et je m’interroge sur le cap qu’a passé cette patiente en acceptant la « mort-fine ».

Y A-T-IL UN PAS SAGE POUR FRANCHIR LE CAP ?
Explorons plus avant avec un nouveau cas clinique dont la clé est cette question : « à quoi puis-je vous être utile ? », question bien connue dans les TOS, que j’utilise comme une mise à disposition et qui permet une ouverture large au dialogue.

Il s’agit d’une femme de 60 ans, atteinte d’un cancer dont la localisation importe peu pour ce cas clinique. Cette patiente était surtout très introvertie, plus qu’introvertie, elle était repliée sur elle-même. Dans une forme de contrôle et de refus de vulnérabilité, elle ne donnait pas accès à elle, elle n’exprimait pas d’affect, et malgré des signes physiques observables témoignant de douleur, elle niait avoir mal. Lors d’un entretien, je la questionne avec cette phrase : « à quoi puis-je vous être utile ? ». La patiente me dit que la climatisation de la chambre ne fonctionne pas. Alors que je porte une blouse blanche, mon étiquette avec « Dr » marqué en grand, la patiente meuble la conversation, comme parler de la météo pour éluder d’autres sujets. J’ai bien sûr fait le nécessaire pour faire venir un technicien.

Trois jours plus tard, il y a une aggravation importante, la patiente est non réactive, dans cet épuisement et cette profonde somnolence de la phase pré-agonique. (Pour ceux qui ne connaissent pas ma discipline, dans de nombreuses situations de fin de vie, la vigilance diminue avec installation d’une profonde somnolence, l’organisme semble ralentir, ralentir jusqu’à s’arrêter et le décès survient en quelques jours sans détresse d’organe ni signe de souffrance.) Dans cette phase pré-agonique, je parle aux patients quel que soit leur niveau de vigilance, en leur disant que nous continuons leurs soins, et veillons à leur soulagement. Il y a souvent des réactions. Ce jour-là, la patiente ne réagit pas.

Mais à ce fameux moment que nous connaissons, le moment où je sors de la chambre avec la main sur la poignée de porte, je me retourne et je vois que la patiente a ouvert les yeux. Je me rapproche d’elle, et son regard est exceptionnel, son regard est un véritable appel. Je m’assieds donc à côté d’elle,
« à quoi puis-je vous être utile ? », et presque instantanément le teint de la patiente change, sa respiration se modifie avec des pauses, les marbrures apparaissent au genou : tous les signes d’agonie. Elle décède en 15 minutes, moi à ses côtés. A quoi puis-je vous être utile ? Comment ne pas penser que cette femme avait juste besoin d’une présence à côté d’elle pour ses derniers instants ? Et il faut reconnaître l’insigne honneur que cette patiente m’a fait de m’autoriser à l’accompagner.

Proposer l’accompagnement est une chose, encore faut-il que le patient nous invite à l’accompagner. Dans la relation de soins, dans la rencontre avec le patient au seuil de la mort, c’est une invitation à des moments et à des lieux les plus intimes de l’être, invitation alors conditionnée par la juste présence du soignant, ce savoir « être avec », pleinement attentif et accessible.

L’accompagnement se concevrait comme un triple art d’être présent : l’art d’être présent à soi et à l’autre ; l’art d’être au présent ici et maintenant sans projection ; et l’art du présent au sens de cadeau, qui reconnaît la réciprocité de la rencontre.



Nous sommes convoqués à mettre tout en œuvre pour que cette personne vulnérable se sente humanisée par notre présence à elle. « IL SUFFIT D’UN GESTE » POUR LÂCHER PRISE

Rencontre toujours singulière comme en témoigne ce nouvel exemple. Il s’agit d’une dame âgée, 95 ans, elle a un cancer du pancréas de découverte récente, son âge, l’extension importante du cancer, ses co-morbidités, et la demande de la patiente ont conduit à la décision de soins palliatifs exclusifs dès le diagnostic. Cette dame est asymptomatique hormis la fatigue. C’est singulier d’aller dans sa chambre, elle est toujours très bien mise, portant une chemise de nuit en dentelle et ses cheveux blancs bien coiffés, la visite est comme une audience auprès d’une comtesse. Tous les jours, elle tient ce discours : « Docteur, il faut que je meure, et je n’y arrive pas, tout le monde me dit de lâcher, mes enfants, mes petits-enfants, comment faire pour lâcher prise ? » Et ce qui est très particulier, c’est que malgré ses propos, elle est systématiquement accrochée à quelque chose, à la barrière du lit ou au perroquet.

C’est une séance très courte qui s’est installée d’elle-même après que la patiente m’ait encore dit qu’il fallait qu’elle lâche prise. Je lui fais remarquer qu’elle est fermement accrochée à la barrière du lit et je focalise son attention sur cette prise, qu’elle tient comme une corde. Elle est rapidement entrée en transe. Alors, j’ai fait la suggestion que plutôt que de lâcher, pour aller quelque part il est sûrement plus utile de s’agripper fermement à la corde et de tirer dessus pour se hisser jusqu’au but. Et dans un geste très lent, la patiente lâche la barrière. Et elle est décédée durant la nuit.

Cela interroge, c’est bien François Roustang qui a dit « il suffit d’un geste ».
Qu’est-ce qui fait qu’un être est prêt pour ce passage, pour quitter la vie (les siens, ce qu’il a fait, ce qu’il n’a pas fait) ? – cela interroge aussi sur ce que veut dire quitter la vie car, quitte-t-on vraiment la vie quand on considère que chacun, par ce qu’il a fait, par ses rencontres, laisse de lui une trace qui est éternelle au monde. Est-ce la trace laissée en chemin ? En considérant que l’être avance dans son existence sur un chemin de vie, ce che- min de vie se termine-t-il, ce chemin mène- t-il vers un après ? On aborde là le domaine de la spiritualité, et sa multiplicité de convic- tions individuelles.

« C’EST PASSÉ... »
Abordons-le au travers de cette dame de 85 ans, souffrant d’un cancer gynécologique avec carcinose péritonéale. C’est une ancienne agricultrice, paisible et résignée, qui dit avec son bon sens paysan : « il faut bien finir sa vie », mais au fil des jours elle commence à dire que « c’est long ». Elle a un moment d’agitation intense qu’on appelle communément agitation de fin de vie. Elle a des angoisses de mort, elle se découvre, elle appelle tous ses morts. Cette patiente est extrêmement agitée, elle crie, elle pleure, j’ai du mal à entrer en lien avec elle, elle appelle son mari pour qu’il vienne la secourir. C’est finalement quand je lui demande où est son mari que je capte son attention, elle me répond que son mari est au ciel. Alors je lui demande comment elle peut faire pour qu’il vienne auprès d’elle. Elle se met à prier et récite le « Je vous salue Marie ». Elle prie longuement, s’apaise en priant et son visage montre tous les signes de transe. Pendant qu’elle priait en récitant « Je vous salue Marie », une partie de moi récitait « Shéma Israël ». Donc, en communion de prières et d’hypnose, Gaston, son mari, est arrivé. Je lui suggère simplement qu’elle profite de ce moment avec son mari, parler avec lui, peut-être l’étreindre ou autre chose. Il se passe un certain temps... puis tranquillement elle ouvre les yeux et dit « c’est passé... ». Elle sera tout à fait calme pour la suite de l’hospitalisation.

« C’est passé », y a-t-il quelque chose à passer et comment ? On parle de chemin de trépas. Ce trépas poursuit pour l’achever une évolution personnelle. Chaque existence unique, dans une individualité qui a tracé ce chemin de fin de vie depuis son origine.

UNE ASCENSION SUR PAROI ROCHEUSE

Cette patiente a 82 ans, et un cancer du pancréas. Après l’échec de deux chimiothérapies, la décision rapide de soins palliatifs exclusifs a été bien comprise par la patiente. Elle aime se décrire comme très sportive, férue d’alpinisme et d’escalade. Elle raconte qu’elle s’est mariée à Chamonix. Lors de nos entretiens, elle dévoile une profonde souffrance psychique en lien avec la dégradation de ses capacités physiques. Dans cette perte de sens à donner au temps qui reste, elle a fait une tentative de suicide.

Une séance d’hypnose lui permet de se retrouver sur une paroi rocheuse pour une ascension. La séance est focalisée sur les sensations physiques et le goût de l’effort, le plaisir de sentir les muscles tendus, la satis- faction du dépassement de soi et l’attirance pour la prise de risque. Sur la paroi rocheuse, c’est la force intrépide et le courage réfléchi qui permettent d’atteindre chaque prise. Monter, prise après prise, convaincue de sa propre capacité d’arrivée au terme de la voie : là-haut où se trouve la sensation de victoire et de plénitude d’accomplissement de soi ressentie au sommet de la voie d’escalade. Après cette séance, la patiente est restée sereine pour la suite de son hospitalisation, comme si elle avait retrouvé du signifiant à son difficile quotidien en soins palliatifs.




QUELLE VICTOIRE DE CONDUIRE UN TRAIN

Ce dernier patient de 75 ans souffre d’un cancer de prostate avec métastases osseuses et cérébrales. Cette atteinte cérébrale et des troubles cognitifs préexistants permettent peu de communication verbale. Le patient est présent, il coopère au nursing, il mange un peu, mais il y a peu d’échange.

Un jour, son visage est inhabituellement froncé traduisant un inconfort difficile à interpréter. Comme un « yes set », je dis au patient que je vois que son visage est crispé, que son front est froncé, que sa respiration est rapide – « est-ce une douleur qui fait cela ?... pas de réponse, ou train de pensées difficiles ? »... et le patient réagit vivement à cette proposition. L’expression de son visage change pour prendre une expression d’approbation. (Remarquons ici que les malades non communicants verbalement restent volontiers réactifs par des minimal cues d’une intensité surprenante en regard de leur faiblesse, comme un signaling par des modifications du rythme respiratoire ou des expressions du visage.)

Alors je garde la métaphore du train de pensées, et nous partons en voyage. Je décris un TGV qui va si vite que le paysage à travers la vitre est flou, presque inquiétant. Heureusement, il y a une correspondance pour un train corail, le voyage est plus lent rythmé par le bruit rassurant et cadencé des roues sur les rails. Puis une nouvelle correspondance pour un train à vapeur, qui va son train de sénateur, permettant d’admirer la campagne environnante. Je propose de mettre les drapeaux blancs de la paix sur le train, mais le patient fait une moue de refus. Je me rattrape, « la paix de la victoire », ce mot victoire apporte un grand sourire sur le visage du patient. Bien sûr, quelle victoire de conduire un train à vapeur, quelle force et courage ont les cheminots. Le patient réagit par un sou- rire aux mots force et courage. Actionner les machines, pelleter le charbon, débarquer/ embarquer des voyageurs, de la marchandise, quelle victoire de conduire le train de gare en gare jusqu’au terminus. Le patient dort paisiblement en fin de séance, avec comme un sourire sur le visage.


Tous ces patients hospitalisés en unités de soins palliatifs sont si fragiles et vulnérables à ce moment unique de leur fin de vie. La fin de vie telle un entre-deux : de la vie à l’au- delà. Malgré la fragilité, les ressources sont là et s’expriment. Une expression si infime soit- elle maintient la relation. Ce lien à l’autre, créateur d’un monde relationnel, un espace où la juste présence du soignant constitue un appui, source de possible et de réalisation personnelle pour le patient.

C’est par là qu’il faut conclure. Le contexte d’incertitude de la fin de vie appelle à la prudence pour tirer des conclusions interprétatives sur la thématique du passage. La certitude est l’intensité de la relation, l’intensité de la sollicitude dans l’accompagnement. Si la vulnérabilité participe à la finitude de l’homme, elle est aussi un principe de développement, puisque c’est en se reconnaissant vulnérable que l’homme accède au mouvement du changement. Alors, en tant que soignant, nous sommes convoqués à mettre tout en œuvre pour que cette personne vulnérable se sente humanisée par notre présence à elle. Avec comme interrogations permanentes : « que me demandes-tu réellement ? »,
« que puis-je faire avec toi ? ».

La qualité de présence ouvre un espace relationnel : il s’établit ce rapport intersubjectif constructeur d’une rencontre où chacun va pouvoir s’apporter en réciprocité avec humanité. Cette attention humaniste est aux confins des soins palliatifs et de l’hypnose, elle est constructrice d’un accompagnement où s’expriment les ressources du patient. La vie peut alors s’éteindre, peut-être comme une bougie s’éteint, avec une essence particulière dans sa flamme, cette essence individuelle qui rend chaque existence unique et qui fait que chaque vie à son terme se consume de ma- nière unique, individuelle.

L’hypnose permet l’expression de cette individualité. Un principe d’humanité, de pré- sence à l’autre partagé par l’hypnose et les soins palliatifs qui rendent le sujet acteur de sa vie jusqu’au dernier instant. « Fais que je sois vivant à l’instant de ma mort », a écrit Winnicott.

Une patiente me l’a dit autrement quelques jours avant son décès : « Je suis dans la brume, c’est une plénitude, avec cette impression que je deviens cette brume, pour me réduire à l’essentiel, je m’évapore en devenant à la fois air et eau, essentiels à la vie. »

Dr Laurence DALEM Médecin généraliste, diplôme universitaire de soins palliatifs. Formée à l’hypnose et aux thérapies brèves à Emergences et au CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris * In-Dolore. Membre de la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), exerce dans le service de soins palliatifs de la polyclinique Montréal de Carcassonne. Membre de France EMDR IMO ®

Intérêt de l’hypnose médicale en radiodiagnostic / radiothérapie, son importance pour la communication et à fortiori l’annonce

Agenda Hypnose Thérapie Brève - vendredi 15 novembre 2024 - 00:00
Contexte
L’hypnose est un état de conscience particulier et naturel, dont nous faisons tous l’expérience au quotidien.
En hypnose médicale ou Technique d’Activation de Conscience (TAC), cet état est reproduit à des fins thérapeutiques. Notre technique est basée sur une version simplifiée de l’hypnose Ericksonienne, l’utilisation intelligente de l’attention et sur des données des neurosciences. Les ressources personnelles de chaque patient sont activées permettant ainsi des changements (par rapport à une peur, une angoisse, une douleur…). Chaque patient est acteur de son propre changement.
Cet outil est particulièrement indiqué pour la prise en charge (diagnostic et/ou traitement) de nos patients phobiques (claustrophobie, phobie des piqures, phobies des blouses blanches…) ou tout simplement angoissés à l’idée des différents examens proposés.
Dans un but d’optimisation de sa prise en charge, il apparait indispensable de savoir communiquer avec le patient pour gérer les peurs et les douleurs (induites ou non) et pour l’acceptation des protocoles, et ceci tout particulièrement pour les patients complexes ou dans un contexte de cancérologie.

Présentation
Cette formation proposée en inter-entreprises est destinée à des médecins radiologues, radiothérapeutes, des techniciens en imagerie médicale, des cadres de Santé, des infirmiers, quel que soit leur mode d’exercice, ayant une expérience dans l’imagerie médicale.
Elle se déroule en présentiel sur deux journées avec des cours magistraux, de nombreux ateliers interactifs et des mises en pratique.
Cet enseignement est proposé uniquement en Formation Professionnelle Continue (FPC).

Déroulé pédagogique - Programme
Ce programme se déroule en présentiel avec :

Une formation théorique et pratique :
Une méthode interactive et participative qui permet de :
- Définir les besoins et les attentes des participants.
- Evaluer les connaissances en hypnose médicale.
- Evaluer les pratiques et difficultés rencontrées.
Les séquences théoriques et mises en pratique par des méthodes démonstratives et participatives permettent de :
- Renforcer les compétences théoriques.
- Analyser et évaluer les pratiques par des échanges interactifs avec une analyse de situations professionnelles et l'établissement de pistes de réflexion en collectif.
Une évaluation des compétences individuelles :
Réalisée à partir des tests (QCM) et exercices proposés au début, pendant et à la fin de la formation.

Au total, 2 journées de formation avec de nombreux ateliers interactifs et mises en pratique.

Intervenants :
- Dr Michèle Fourchon, médecin radiologue, hypnothérapeute
- Dr Bruno Suarez, médecin radiologue, hypnothérapeute, chercheur en neurosciences
- Mr Frédérique Lemaistre, manipulateur radio en radiothérapie, hypnothérapeute

1er jour : Vendredi 15 novembre 2024
8h40-9h00 Accueil administratif
9h00-9h15 Accueil & introduction
9h15-11h15 Les bases de l'hypnose médicale
11h15-11h30 Pause
11h30-12h15 L'hypnose médicale en pratique
12h15-13h45 Déjeuner pris en commun
13h45-15h45 L'hypnose et les neurosciences
15h45-16h00 Pause
16h00-17h00 L'hypnose médicale à partir de cas concrets

2ème jour : Samedi 16 novembre 2024
8h50-9h00 Accueil administratif
9h00-11h15 L'hypnose conversationnelle et la communication thérapeutique
11h15-12h45 La pratique de l'hypnose médicale
12h45-14h00 Déjeuner pris en commun
14h00-14h15 Débriefing
14h15-15h15 L'auto hypnose
15h15-15h30 Pause
15h30-16h30 La pratique de l'auto-hypnose
16h30-16h45 Evaluation de l'impact de la formation
16h45-17h00 Table ronde - conclusions - Questionnaire de satisfaction
209, avenue des Apothicaires du 15/11/2024 00h00 au 16/11/2024 23h50

Différence hypnotiseur et hypnothérapeute

Forum Psychotherapie.Fr - mardi 12 novembre 2024 - 09:56
Bonjour,
J'ai trouvé cet [url=https://hypnose-marseille.fr/]article qui explique ce qu'est un hypnotiseur[/url], un hypnothérapeute et un hypnologue et les différences entre ces termes. Qu'en est-il de l'appelation d' "hypnothérapeute" en France ? Est-elle utilisable ?

Formation : Hypnose, EMDR, Tabac et autres Addictions

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - jeudi 7 novembre 2024 - 23:11
Module complémentaire : Hypnose, EMDR, Tabac et autres Addictions à Paris. Ce module est accessible à toute personne déjà formée à l'Hypnose au CHTIP, chez In-Dolore, Hypnotim ou dans tout institut de la CFHTB. Un séminaire dédié aux addictions. Pourquoi, comment et avec qui ? Pour permettre aux soignants de se sentir mieux préparer à des situations cliniques parfois extrêmes et inconfortables, l’urgence clinique nécessite parfois des soins urgents en milieu médicalisé.

Parfois la déception et la honte parasitent le soin devenant un mur qui isole encore plus le patient ou l’usager en souffrance.

Nous rappellerons ainsi l’organigramme décisionnel obligatoire qui sécurise notre prise en charge de soignants.

Puis nous observerons nos attitudes respectives face aux patients par des jeux de rôle, pour discerner et mieux comprendre l’impact négatif de nos propres représentations sur le soin.

Nous aborderons enfin les distinctions entre substances et conduites addictives.

Afin de mieux appréhender les possibilités spécifiques pour le soin hypnotique.

Nous recevrons des patients extérieurs, pour vivre l’hypnose, l'EMDR, dans sa réalité la plus juste.

Au plaisir de vous retrouver les 22 et 23 Janvier 2025, à l’Institut In-Dolore en co-animation avec le CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris





Dr Pascal VESPROUMIS GÉNÉRALITÉS SUR MON PARCOURS DE FORMATION MEDICALE ET MES EXPÉRIENCES DANS LA PRATIQUE ET L’ENSEIGNEMENT DE L’HYPNOSE

De la faculté de Médecine de Bordeaux à la Salpêtrière :
Diplôme de médecine générale à l’université Victor Ségolène de Bordeaux Installé en libéral à St-Brieuc de 1997 à mars 2020
Installé en libéral à Annecy depuis Avril 2020 Diplôme universitaire d’alcoologie à Bordeaux Maître de stage des universités à Rennes
Membre de la société française d’alcoologie (SFA)
DESC (diplôme d’études spécialisées) en addictologie (Faculté de médecine de Rennes) Consultant en addictologie au Centre hospitalier de St Brieuc (2000 à 2011) Coordonnateur du Centre d’addictologie de St-Brieuc (CSAPA) de 2012 à 2015
Chef de service de l’unité médicale en milieu pénitentiaire (St-Brieuc) de 2015 à 2019
Dirige l'institut ACCH, institut affilié à France EMDR-IMO ®, inscrit au Registre des Praticiens et Formations EMDR-IMO de France..
À propos d’hypnose :
-Formé par Jean-Marc Benhaiem et François Roustang, au sein de l’AFEHM, Association française pour l’étude de l’hypnose médicale, dans cadre du diplôme universitaire d’hypnose médicale (Groupe Marie Curie, Pitié-Salpêtrière) 2007/2008
-Formateur pour l’AFEHM dans le cadre du module « hypnose et addictions ».
-Nombreuses interventions en facultés, cliniques et autres instituts de formation à l’hypnose
-Participation à plusieurs congrès (avec la Confédération francophone d’hypnose et de thérapie brève (CFHTB) à Biarritz (2011) et à Strasbourg (2015)

PUBLICATIONS :
1. Ostermann Gérard, Vesproumis Pascal, De l’anorexie à la dépendance aux toxiques, l’hypnose face aux addictions, Psychomedia n°35, mai/juin 2012
2. Vesproumis Pascal, Pétri Jean-Mathias, Petites fugues-improviser l’hypnose en addictologie, n°32 Hypnose et thérapie brève, janvier-février-mars 2014
3. Vesproumis Pascal, Le Guide de l’hypnose sous la direction de Jean-Marc Benhaiem, In Press, avril 2015
4. Vesproumis Pascal, L’hypnose en prison, revue Hypnose et thérapies brèves, (novembre décembre 2017 Janvier 2018)
5. Vesproumis Pascal, Soigner les addictions (hypnose et thérapies brèves-numéro spécial mars 2019
6. Vesproumis Pascal, hypnose et addictions face aux hallucinations, RevueTranse, Dunod, janvier 2020
7. Vesproumis Pascal, à propos de croyance dans les soins, Revue Hypnose et santé (ex revue Transe) Dunod, janvier 2021[
Durée de la formation : 2 jours

Prochaine session :
22 et 23 Janvier 2025

Prérequis :
Etre un professionnel de la santé et du soin et être formé à l’hypnose au CHTIP, chez In-Dolore, Hypnotim, l'ACCH ou dans tout institut de la CFHTB.

Tarifs
* 490€
* Convention de formation continue : 700€


Lieu de la formation
Espace Hermès
10 Cité Joly
75011 Paris

S'inscrire à la Formation

Formation EMDR - IMO à Paris: Thérapie Intégrative du Psychotraumatisme 8 Jours

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - mardi 5 novembre 2024 - 23:12
Une formation Certifiée par France EMDR - IMO. Une formation intégrant l'hypnose ericksonienne, les thérapies orientées solution et l'EMDR-IMO, à Paris. Cette formation s'adresse aux professionnels de santé, et psychologues non formés ou initiés à l’hypnose et aux thérapies brèves. Cette formation originale est organisée en partenariat avec les instituts CHTIP - In-Dolore et Hypnotim Cette formation centrée sur l'EMDR - IMO, a été conçue pour apporter des outils concrets et efficaces pour les cas de psychotraumatisme. Ses points forts en sont l’apprentissage des mouvements oculaires alternatifs, leur intégration dans l’hypnose éricksonienne et la focalisation sur les outils efficaces dans un cadre de thérapies brèves orientées solution. OBJECTIFS DE LA FORMATION 8 JOURS EN EMDR - IMO à Paris - Acquérir la pratique de la thérapie EMDR – IMO, reposant sur les mouvements oculaires et l’utilisation d’éléments hypnotiques.

- Acquérir des éléments hypnotiques et des éléments issus des thérapies brèves dans le traitement du psychotraumatisme.

- Acquérir des outils issus des thérapies brèves afin de mener l’entretien efficacement avec la thérapie EMDR – IMO

- Savoir pratiquer la thérapie EMDR-IMO avec les éléments hypnotiques de manière stratégique en se basant sur la relation thérapeutique.

- Savoir pratiquer la thérapie EMDR-IMO orientée ressource.
Formation Certifiée Formation Certifiée officiellement par France EMDR IMO ®
DATES DE LA FORMATION 8 JOURS EN EMDR - IMO à Paris Session 1 : 27, 28 et 29 Janvier 2025
Session 2 : 10 et 11 Mars 2025
Session 3 : 14, 15 et 16 Mai 2025
Consultez l'agenda

Lieu des formations.
PARIS : Espace Hermès, 10 Cité Joly, 75011 Paris

Tarifs :
- Tarif individuel : 1960 €
- Tarif réduit pour les internes en médecine et les étudiants : 1600 €
- Tarif en convention de formation continue : 2385 €
Les tarifs exprimés sont non assujettis à la TVA



Programme (incluant de nombreux exercices et démonstrations)


Session 1 de 3 jours : le psychotraumatisme et ses composantes - Le psychotraumatisme et ses composantes : rappels cliniques
- Épidémiologie des troubles liés à l’état de stress post-traumatique (ESPT)
- Comment établir une alliance thérapeutique posant un cadre sécure pour les personnes ayant vécues un traumatisme ?
- Comment cerner la dissociation traumatique et les mécanismes en jeu ?
- Comment aborder le syndrome de répétition ?
- Acquisition d’éléments hypnotiques pour savoir repérer les états de transe et savoir utiliser les phénomènes de dissociation et réassociation avec la thérapie EMDR-IMO.
- Phénomènes liés à la mémoire traumatique
- Fondements cliniques et intégration de la thérapie EMDR-IMO
- Acquisition de la pratique de la thérapie EMDR-IMO orientée ressource avec les patients très sensibles et enfants.
Session 2 de 2 jours : approfondissement et supervision en EMDR-IMO - Approfondissement et supervision de la pratique de la thérapie EMDR-IMO.
- Utilisation de la thérapie EMDR-IMO orientée problème afin d’engager le processus d’évacuation émotionnelle lié à un événement traumatique.
- Intégration de la thérapie EMDR-IMO avec les éléments hypnotiques ainsi que les outils issus des thérapies brèves.
- Savoir repérer l’Intégration d’un nouveau vécu traumatique dénoué de sa part émotionnelle et prolonger le processus par l’utilisation d’éléments hypnotiques.
- Tableaux cliniques de traumatismes anciens, comme ceux liés à l’enfance qui peuvent avoir un effet durable, travail avec les pensées récurrentes voire limitantes.
- Psychopathologie. Contre-indications à la pratique de l'EMDR-IMO
Session 3 de 3 jours : approfondissement et supervision en EMDR-IMO à partir de cas cliniques - Approfondissement et supervision à partir de cas cliniques
- Utiliser la thérapie EMDR-IMO au-delà du trauma et renforcer les changements.
- Acquérir une approche transversale de l’EMDR-IMO, l’approche des 4 carrés.
- Présentation orale par chaque participant d’un travail sous forme d’un cas clinique élément validant de la formation.
UNE FORMATION EMDR - IMO POUR...
En savoir plus sur la formation EMDR - IMO de 8 jours à Paris ou à Marseille... https://formation-emdr.fr

Pour se pré-inscrire ou demander des renseignements, cliquez ici

Formation Certifiante en EMDR - IMO ®.

Hypnose Ericksonienne - mardi 5 novembre 2024 - 13:51
Des formations validées et certifiées par l'Association France EMDR-IMO ®. La formation intégrative à la thérapie EMDR-IMO ® permet à tous les professionnels de la santé, d’obtenir les compétences nécessaires pour accompagner la prise en charge efficace des psychotraumatismes, à la hauteur de leurs champs d’activités et de compétences.

Cette approche thérapeutique intégrative va donc pouvoir être adaptée à toutes les professions médicales et paramédicales rencontrant des patients présentant des symptômes liés au Trouble de Stress Post-Traumatique.

La thérapie EMDR-IMO ® regroupe différentes techniques modulables (DAP Désensibilisation par les Approches Paradoxales, GPC etc…) en fonction des problématiques des patients comme dans les cas de douleur chronique, de parcours de soin traumatique, de troubles alimentaires, de phobies, etc…
 
A l’occasion de cette formation très complète sur la thérapie EMDR-IMO ®, la richesse de l’enseignement repose sur des intervenants qui ont chacun une expertise dans le domaine du psychotrauma. La Dr Roxane Colette, médecin psychiatre (qui a notamment écrit un ouvrage sur l’IMO), Sophie Tournouër, psychologue et thérapeute familiale, spécialisée en Approches Centrées Solution, Laurent Gross qui a 35 ans d’expérience au niveau du psychotraumatisme et Laurence Adjadj, psychologue, psychothérapeute qui exerce à Marseille depuis plus de 12 ans. 
 
Les 8 journées de formation se déroulent sur 3 sessions qui vous permettront de mettre en pratique la thérapie EMDR-IMO ® déjà dès la fin de la première session, grâce à de nombreux exercices, des simulations de cas en petits groupes, des jeux de rôles, des démonstrations des enseignants commentées en direct.
Puis, les débuts des sessions suivantes comprendront des moments de réajustements des pratiques, de l’intervision, afin de pouvoir acquérir toute la sécurité nécessaire pour travailler face à des situations traumatiques intenses, et les traumatismes complexes.

Les intervenants, approfondiront les techniques d’hypnose thérapeutique et feront le lien intégratif avec les thérapies brèves, les approches centrées vers la solution.

Cette formation pourra être complétée par des modules complémentaires de 2 jours, sur des thèmes importants comme les Addictions, et de la supervision.

Pour consulter le programme et les tarifs

Aussi, afin de pouvoir vous mettre en avant vos nouvelles compétences en tant que professionnel de la santé, vous aurez l’opportunité d’intégrer à l’issue de la formation, l’annuaire édité par l’Association France EMDR-IMO ®, Registre Officiel des Praticiens qui vous permettra de montrer votre crédibilité auprès du grand public, et de vos pairs.

En savoir plus sur les différentes formations en EMDR IMO :

Dates des prochaines formations sur l'agenda





S'inscrire à la formation EMDR-IMO ® sur Paris.

S'inscrire à la formation EMDR-IMO ® sur Marseille.
Diffusé par hypnose-ericksonienne.org

Formation EMDR, IMO: quelques mots du Dr Roxane COLETTE, Psychiatre

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - lundi 4 novembre 2024 - 23:13
A l'issue de la formation EMDR, d'intégration des mouvements oculaires en thérapie, nous avons eu le privilège de recevoir une de nos anciennes élèves, le Dr Roxane COLETTE, médecin psychiatre, venue donner son point de vue sur son dernier ouvrage, sur sa pratique de clinicienne. Un excellent moment partagé en toute simplicité.


Extrait "Effectivement ça fait 6 ans que je suis formée aux thérapies brèves, à l'EMDR, l'IMO, l'hypnose, et ça a été une révélation pour moi vraiment. J'étais encore interne en médecine à l'époque et j'ai eu révélation que c'était vraiment la manière dont je voulais pratiquer dans mon quotidien. C'est une des raisons d'ailleurs pour lesquelles je suis partie de l'hôpital d'ailleurs..."



Comment bien choisir sa formation en EMDR - IMO. 3 ou 8 jours ? Afin de mieux comprendre les différents parcours de formation en EMDR, à Paris ou à Marseille, rendez-vous sur la page

Comment-bien-choisir-sa-formation-en-EMDR-IMO-3-ou-8-jours

ou directement sur le site formation-emdr.fr/formation_emdr_8j/ pour le programme sur 8 jours et la vidéo explicative sur formation-emdr.fr/video_formation_emdr_8j/

ou sur la page formation-emdr.fr/formation_emdr_3j/ et la vidéo explicative sur formation-emdr.fr/video-formation-emdr-3-et-8-jours/

Des formations co-animées par Laurent GROSS Président du CHTIP Président de l'Institut In-Dolore, et Laurence ADJADJ Présidente de l'Institut Hypnotim de Marseille, Présidente de France EMDR IMO ®




Hypnose Ericksonienne: Qu'est ce que l' Hypnose Ericksonienne ?

Forum Hypnose Ericksonienne Paris .fr - lundi 4 novembre 2024 - 16:05
Bonjour,
Est-ce que l'[url=https://hypnose-marseille.fr/]hypnose ericksonienne[/url] se rapproche de plus en plus de l'hypnose humaniste comme il est dit dans l'article et quelles sont encore les différences entre ces deux approches ?
Bien à vous

Masterclass Formation Hypnose: de l'endométriose aux douleurs pelviennes, en passant par l’énurésie et l’intestin irritable.

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - dimanche 3 novembre 2024 - 17:05
«Ces maux qui racontent les violences intra-familiales» A Paris, 2 jours de pratiques avec Jeanne-Marie JOURDREN et Hélène CULLIN. Un partenariat CHTIP * IN-DOLORE.

Formation à l’Hypnose Médicale et la Communication Thérapeutique dans la prise en charge des patients victimes de violences intra-familiales et des conséquences physiques et psychiques.

Session de 2 jours, soit 14 heures de formation.
3 et 4 Avril 2025


Mise en lumière des maux des violences intra-familiales, mieux connaitre pour mieux accompagner.
Objectifs de la formation - Acquérir la pratique d’outils propices à l’amélioration de la qualité de vie des patients

- Améliorer sa posture de thérapeute pour renforcer le lien « secure » dans la relation thérapeutique dans les cas de patients douloureux chroniques.

- Acquérir de nouvelles compétences afin de permettre au professionnel de santé de repérer les violences intra-familiales au travers de patients douloureux chroniques

- Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge des symptômes douloureux, afin de pouvoir intégrer les techniques d’hypno-analgésie dans sa pratique clinique journalière.


Contenu de la formation - Les violences intra-familiales: prévalence et conséquences

- La relation soignant-patient: l’importance de la création d’un lien « secure »
Construction de l’anamnèse dans un contexte de tabou
Repérage des maux des violences intra-familiales: quand le corps se fait métaphore.

- Les maux des violences intra-familiales: quand le corps se fait métaphore.
Les troubles cognitifs
Les troubles somatiques

- Focus sur l’endométriose et…
Des douleurs chroniques (lombaires, bassin, durant les rapports sexuels, pendant les règles)
Des troubles urinaires (Enurésie, incontinence, dysurie, infections
Des troubles sexuels (dyspareunie, vaginisme, perte du désir)
Des troubles de la fertilité
Des troubles intestinaux variées (constipation, diarrhée, dyschésie, anisme, encoprésie …), quand l’intestin devient irritable

- Différentes approches en hypnose
Devenir sujet : volumes internes et externes
Âge émotionnel
Dissociation à travers les écrans de cinéma, la salle de contrôle ou le poste de commandement
Réassociation à travers les rythmes du corps
Activation de la réussite par le mouvement
Stabilité et fluidité : l’arbre
La goutte de miel
Travail du contenant / contenu confortable : le lâcher-prise de Brosseau
Place de l’auto-hypnose


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Profil des stagiaires
Professionnels de santé et notamment: Médecins libéraux ou hospitaliers, Rhumatologues, Médecins Rééducateurs, Médecins du Sport, Kinésithérapeutes, Ostéopathes, Psychomotricien.ne.s, Ergothérapeutes, Psychologues, Psychothérapeutes, Dentistes, Assistantes dentaires et aux Infirmier.e.s…
Professionnels de la santé.

Pré-requis
Être Professionnel de la santé déjà formé en Hypnose

In-Dolore et le CHTIP se réservent le droit d’accepter ou refuser toute candidature ou de proposer un entretien préalable avant acceptation ou refus de la candidature.
DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXÉCUTION DE L'ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA FORMATION
- Feuilles de présence.
- Questions orales ou écrites (QCM).
- Mises en situation, Analyse des Pratiques.
- Formulaires d'évaluation de la formation.
- Certificat de réalisation de l’action de formation.

MOYENS PÉDAGOGIQUES ET TECHNIQUES
- Accueil des stagiaires dans une salle dédiée à la formation.
- Documents supports de formation projetés.
- Exposés théoriques.
- Etude de cas concrets, analyse des pratiques, supervision.
- Quiz en salle
- Mise à disposition en ligne de documents supports à la suite de la formation.

MODALITÉ DE CERTIFICATIONS
RÉSULTATS ATTENDUS À L'ISSUE DE LA FORMATION
L’apprenant aura les compétences pour intégrer les outils hypnotiques à ces outils déjà opérants dans sa pratique quotidienne dans le cadre de la douleur.

MODALITÉ D'OBTENTION
Présence à toutes les sessions.

DÉTAILS SUR LA CERTIFICATION
Cas cliniques supervisés permettant l’obtention d’une certification.

LIEU
10 Cité Joly 75011 Paris
Possibilité de restauration et d’hébergement à proximité

CAPACITÉ D’ACCUEIL
Entre 20 et 30 apprenants

DÉLAI D’ACCÈS
42 semaines.
Cette formation ayant lieu une fois par 2 an, l’inscription peut s’effectuer 6 mois avant le début de celle-ci.
Date limite d’inscription: 1 semaine avant le début de la formation.


Equipe Pédagogique Autour de Laurent GROSS Responsable des formations In-Dolore et CHTIP, une équipe pédagogique composée de praticiens professionnels de santé, et praticiens en Hypnose Médicale, EMDR-IMO et Thérapies Brèves Orientées Solution.

La formation est assurée par 2 praticiennes, avec une expérience importante en hypnose médicale et dans la communication thérapeutique. Toutes 2 sont intervenantes dans les congrès nationaux et internationaux, formatrices dans différents instituts.

Formatrices:
Jeanne-Marie JOURDREN, Kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Enseignante, Conférencière et Auteure

Hélène CULLIN, Kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Enseignante, Conférencière et Auteure


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Informations complémentaires Modalités pédagogiques:
animation en présentiel enrichie par le biais de méthodes actives avec de nombreux exercices pratiques.

NOTRE MÉTHODE PÉDAGOGIQUE :

– Cours théoriques / Power points

– Distribution d’un fascicule à chaque étudiant

– Diffusion de vidéos avec débriefing

– Exercices en petits groupes / Exercices collectifs / Jeux de rôles/ démonstrations.
La formation comprend beaucoup de pratique avec environ 50% d’exercices pratiques.


NOTRE MÉTHODE PÉDAGOGIQUE S’APPUIE SUR LE CONCEPT PERIDECA QUE NOUS AVONS DÉVELOPPÉ ET PROPRE À L’ENSEMBLE DE NOS FORMATIONS :
– Présentation théorique

– Expérimenter

– Ressentir

– Intégrer

– Débriefer

– Évaluer

– Comprendre

– Appliquer

SUPPORTS PÉDAGOGIQUES :
Chaque stagiaire a accès à un extranet pour récupérer son support de formation pour chaque session.
Accès à un groupe privé afin de pouvoir y déposer les questions-réponses de chacun afin de continuer à faire progresser la pratique entre les sessions et après la fin de la formation.

LES MODALITÉS D’ÉVALUATION :
D’une part, la formation est validée par une auto-évaluation portant sur un questionnaire sur les compétences acquises en fin de formation et validée par le Directeur, Laurent GROSS.
La formation est validée par la remise d’une attestation de fin de formation justifiant des compétences acquises.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Durée : 2 jours soit 14 heures

DATE LIMITE D’INSCRIPTION :
1 semaine avant le début de la formation dans la limite des places disponibles.

POSSIBILITÉS DE FINANCEMENT:
Nous contacter pour répondre de manière personnalisée.
Le tarif inclus la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel) et une pause-café le matin et l’après-midi.

MODALITÉ D’ACCESSIBILITÉ
La formation est accessible à toute personne en situation de handicap. Pour un aménagement pédagogique merci de contacter notre référent handicap,
Mme Hélène CULLIN referenthandicap at mididouze.com

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Formation en Thérapie Brève. Approche Centrée Solution par Sophie TOURNOUËR.

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - samedi 2 novembre 2024 - 23:15
Qu'est-ce qui fera dire à votre patient qu'il n'a plus besoin de venir en thérapie ?

A quoi le verra-t’il ? Sa réponse nous indiquera généralement le chemin vers l’objectif thérapeutique.

Comment être le plus efficace afin que le patient (le couple ou la famille) puisse sortir le plus rapidement possible du cadre thérapeutique et reprendre les clés de sa vie ?

Objectif du patient, outils non-spécifiques et spécifiques, relation thérapeutique, organisation des entretiens…seront abordés au cours de cette formation avec Sophie TOURNOUËR...

Qui est Sophie TOURNOUËR ? Sophie Tournouër est Psychologue Clinicienne, Hypnothérapeute, Thérapeute Familiale et de Couple, elle pratique et enseigne les Thérapies Brèves Orientées Solutions ainsi que l'EMDR - IMO.
Elle exerce en libéral à Paris et au Centre Monceau. avec une consultation spécialisée Chemsex, AEMO intensive.

Elle enseigne et est chargée de formations et supervisions au CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris: formation-hypnose.com, à l'Institut In-Dolore: in-dolore.fr, chez Hypnotim à Marseille: formation-hypnose-marseille.info et en EMDR-IMO

Livres Hypnose

Hypnose TabacOubliez le tabac ! : La méthode révolutionnaire pour arrêter de fumer. Jean-Marc Benhaiem

Le Dr Jean-Marc Benhaiem, qui pratique l'hypnose depuis 1981 et a créé le diplôme universitaire d'hypnose médicale à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, explique comment arrêter définitivement de fumer.





Hypnose L'hypnose aujourd'hui. Dr Jean-Marc Benhaiem

Que peut vraiment l'hypnose ? Depuis sa découverte voici plus de deux siècles, elle suscite fascination et défiance. Donnant la parole à des médecins et thérapeutes d'horizons très divers qui ont fait de l'hypnose un instrument privilégié de leur pratique, l'ouvrage explore " tous les états " de cette expérience : traitement de la douleur, des phobies, anesthésie, pédiatrie, sexologie, soins palliatifs, recherche sur le cerveau...





l'Hypnose qui soigne

Soigner par l'Hypnose. Dr Gérard Salem, Eric Bonvin

L'hypnose est aujourd'hui reconnue comme thérapie pour de nombreuses applications, notamment le traitement des douleurs rebelles (angoisses, phobies, troubles du sommeil, etc.). Nombre de médecins, psychiatres, psychologues, mais aussi généralistes, pédiatres et anesthésistes recourent à cette pratique.




gregory lambretteRevue Hypnose & Thérapies Brèves 28 Gregory Lambrette

Un dialogue inhabituel. Cybernétique et émotions.

Une des avancées importantes de l’approche stratégique brève concerne la prise en compte du travail avec les émotions. Gregory Lambrette situe cette évolution dans une perspective historique, pour nous emmener loin des conceptions pionnières initiales, sans pour autant s’en couper.

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