Cabinet Hypnose Paris

 


gregory lambretteRevue Hypnose & Thérapies Brèves 28 Gregory Lambrette

Un dialogue inhabituel. Cybernétique et émotions.

Une des avancées importantes de l’approche stratégique brève concerne la prise en compte du travail avec les émotions. Gregory Lambrette situe cette évolution dans une perspective historique, pour nous emmener loin des conceptions pionnières initiales, sans pour autant s’en couper.

Agrégateur de flux

Le protocole EMDR - PROPARA pour les primo-intervenants.

Articles EMDR - IMO - dimanche 10 août 2025 - 14:37
Journal of EMDR Practice and Research, 2013, Carolina Amaya 1. Pourquoi une telle étude ?

Les primo-intervenants (pompiers, policiers, secouristes, ambulanciers, opérateurs des numéros d’urgence, personnels hospitaliers d’urgences, équipes de sauvetage, etc…) sont en première ligne lors des catastrophes, accidents ou situations de crise.
Ils font face quotidiennement à des situations traumatisantes, qu’il s’agisse de violences, de décès, de catastrophes naturelles ou d’accidents graves. Cette exposition répétée peut avoir un impact lourd sur leur santé mentale, avec des risques accrus de :

* ESPT : État de stress post-traumatique, (appelé aussi SSPT Syndrome de Stress Post-Traumatique ou PTSD)
* Dépression
* Burn-out
* Troubles liés à l’alcool ou aux drogues

Ces troubles ne touchent pas seulement les personnes elles-mêmes : ils affectent aussi bien leurs familles, leurs collègues, la qualité de leur travail et, in fine, la sécurité et le bien-être des communautés qu’ils servent. Ce sont des dommages collatéraux que l’on ne peut plus ignorer de nos jours.


2. Comprendre le trauma aigu et ses formes.

L’étude entreprise va distinguer trois notions importantes :

1. État de stress aigu :
Survient dans les jours qui suivent un événement traumatisant, avec entre autre des symptômes comme de l’hypervigilance, de l’évitement, des reviviscences et/ou de la dissociation

Les symptômes vont persister au-delà de quelques jours

2. Événement récent :
Il s’agit d’un traumatisme vécu dans les 2 à 3 derniers mois

La personne va connaître une période de sécurité (très relative), après l’événement

3. Réseau de souvenirs d’exposition traumatique cumulative :
Enchaînement d’événements stressants sur une longue période (plus de 3 mois)

Pas de période de sécurité

Ceci est souvent observé chez les militaires ou primo-intervenants en service actif.

Les souvenirs traumatiques restent « ouverts » et réactivés à chaque nouvelle situation stressante, augmentant potentiellement le risque de troubles graves.

Cette dernière situation est particulièrement problématique : l’absence de « pause » empêche le cerveau de traiter, de digérer, d’intégrer correctement le souvenir. C’est un peu comme si une blessure restait sans pansement et continuait à être irritée chaque jour.


3. L’EMDR - PROPARA : qu’est-ce que c’est ?

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) est une méthode développée initialement par Francine Shapiro.
Elle consiste comme nous le savons bien, à aider la personne à retraiter un souvenir traumatisant en l’évoquant, tout en effectuant des stimulations bilatérales alternées.

Le protocole EMDR-PROPARA est une adaptation pour une utilisation paraprofessionnelle, c’est-à-dire qu’il peut être appliqué dans des contextes où il n’y a pas forcément un psychothérapeute spécialisé sur place, mais avec un cadre précis et sécurisé.
Dans cette étude, il a été appliqué par des thérapeutes EMDR expérimentés.


4. Au sujet de l’étude :

- Participants : 39 premiers intervenants en service actif ayant subi des traumatismes
- Méthode : répartition aléatoire en deux groupes
- Groupe EMDR-PROPARA : séances de 90 minutes d’EMDR spécifique
- Groupe thérapie de soutien : séances de soutien psychologique classique

Durée : traitement + suivi à 3 mois

Mesure : questionnaire SPRINT (Short PTSD Rating Interview) pour évaluer la gravité des symptômes


5. Les résultats obtenus :

- Groupe EMDR-PROPARA :
Amélioration nette immédiatement après le traitement.
Poursuite de la baisse des symptômes au suivi de 3 mois.

- Groupe thérapie de soutien :
Amélioration faible et non significative après traitement.
Recrudescence des symptômes au suivi de 3 mois


Conclusion de cette étude: la différence entre les deux traitements est significative.
L’EMDR-PROPARA semble réduire efficacement les symptômes post-traumatiques et améliorer le bien-être global.


6. Pourquoi est-ce si important ?
Cette étude apporte un premier soutien scientifique à l’utilisation de l’EMDR-PROPARA pour :

- Intervenir rapidement après un trauma.
- Éviter l’installation de troubles chroniques.
- Offrir une aide plus efficace que le soutien classique.


Pour les premiers intervenants, cela pourrait signifier :

- Moins de souffrance psychologique
- Un retour plus rapide à un fonctionnement optimal
- Une meilleure résilience face aux crises futures


7. Limites et perspectives

Les auteurs soulignent tout de même que :

- L’échantillon était petit (39 personnes).
- L’étude doit être reproduite avec plus de participants et dans différents contextes.
- Il est nécessaire d’évaluer si des intervenants non psychothérapeutes mais formés spécifiquement peuvent obtenir les mêmes résultats. (à ce sujet, France EMDR IMO est en train de mener une étude spécifique en formant des non professionnels de santé à certains protocoles et d'évaluer l'efficacité d'un autre protocole).

8. En résumé

L’EMDR - PROPARA est un protocole court et ciblé qui pourrait devenir un outil précieux pour protéger la santé mentale des premiers intervenants.
En agissant rapidement après un événement traumatisant, il pourrait prévenir l’aggravation des symptômes et améliorer la qualité de vie, tant sur le plan personnel que professionnel.


Lire l'étude complète publiée par Academia.edu
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La greffe mythique en psychotraumatologie.

Articles EMDR - IMO - samedi 9 août 2025 - 21:50
Notes de lecture d'EMDR.FR pour les formations. Un article d'Hélène Dellucci, formatrice EMDR Europe, docteur en psychologie, psychothérapeute reconnue au niveau fédéral (Suisse) d’orientation systémique. Greffer des valeurs pour réparer les blessures invisibles : un voyage thérapeutique en huit étapes. Et si l’on pouvait, même dans une famille marquée par le silence, la distance ou la douleur, retrouver un fil vivant de transmission ?
Et si des valeurs puissantes, issues de figures symboliques inspirantes, pouvaient circuler à nouveau dans les liens familiaux, comme une sève qui nourrit et répare ?

C’est le pari audacieux d’une méthode en huit étapes, née de la rencontre entre la psychotraumatologie classique et l’approche centrée compétences.
Cette démarche s’appuie sur le génogramme revisité de Marie-Christine Cabié, outil familial orienté solution, et sur une ressource étonnante : les figures symboliques.

Qu’elles soient personnages historiques, héros de fiction, animaux, ancêtres jamais rencontrés ou même arbres centenaires, elles deviennent des alliées précieuses pour restaurer la sécurité intérieure et retisser les liens d’appartenance.

L’idée est simple et puissante : quand les ressources familiales semblent absentes ou inaccessibles, on invite le patient à choisir une figure qui l’inspire profondément. On explore ensuite les qualités et valeurs qu’il lui attribue – courage, persévérance, douceur, liberté… – pour « greffer » ces valeurs sur son histoire familiale. Cette greffe se fait en douceur, par le biais d’images mentales, de dialogues imaginés, et d’un transfert symbolique vers un membre de la famille (réel ou décédé) qui aurait pu incarner cette valeur.
Les quatre premières étapes installent la figure symbolique :
1. Choisir la figure – humaine, animale, spirituelle ou végétale – capable de soutenir le patient.
2. Identifier les valeurs existentielles qu’elle incarne.
3. Dialoguer avec elle, recueillir ses paroles de soutien.
4. Demander conseil pour une situation précise.

Puis viennent les quatre étapes spécifiques à la « greffe mythique » :
5. Trouver un lien familial susceptible de porter cette valeur.
6. Transférer la valeur de la figure à ce membre.
7. La transmettre à des descendants ou à d’autres proches.
8. Reconnaître et remercier le patient pour ce geste envers son clan.

Le processus est profondément émotionnel : il ne s’agit pas seulement de réparer l’histoire personnelle, mais aussi de contribuer au patrimoine affectif de la famille. Cette installation de ressources collectives renforce ce que les auteurs appellent la « légitimité constructrice » : le sentiment d’avoir apporté quelque chose de juste et structurant à ses proches, présents, passés ou futurs.

L’histoire de Justine, 39 ans, en est un exemple frappant. Isolée de sa famille et marquée par des traumatismes complexes, elle choisit comme figure… Gengis Khan ! À travers le dialogue imaginaire avec ce guerrier, elle identifie deux valeurs essentielles : force et combativité. Guidée par la thérapeute, elle relie ces valeurs à son arrière-grand-père qu’elle n’a jamais connu, puis imagine leur transmission à travers sa lignée, jusqu’à ressentir une appartenance profonde : « Nous sommes des combattants, et je veux continuer cela de façon constructive ». Pour elle, ce fut un soulagement, une reconnexion inattendue et un apaisement des blessures liées au sentiment de vide familial.

En conclusion, cette approche offre un cadre sécurisant pour travailler sur les blessures relationnelles sans rompre la loyauté familiale. Elle permet d’installer, avant même d’aborder les souvenirs douloureux, des points d’ancrage émotionnels solides, ancrés dans des valeurs choisies et vécues. En cultivant ces ressources collectives, on donne au patient la force d’avancer, relié à quelque chose de plus vaste que lui : une filiation symbolique nourrissante, qui irrigue sa vie et celle de sa communauté.

Crédit Photo © de Xavier Montoy


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Trouble fonctionnel intestinal et syndrome anxiodépressif. Revue Hypnose & Thérapies Brèves HS19.

Psychotherapie.FR - vendredi 1 août 2025 - 11:02
SIGNAUX IDÉOMOTEURS ET PSYCHOSOMATIQUES par Stéphane RADOYKOV pour la Revue Hypnose & Thérapies Brèves. Présentation d’un patient souffrant de douleurs abdominales chroniques à qui sont proposées des séances d’hypnose avec utilisation des signaux idéomoteurs (SIM). Il s’agit d’explorer les conflits intérieurs qui le rongent... jusqu’à diminution des douleurs.

Un homme était adressé par son psychiatre pour de l’hypnothérapie. Le patient, 54 ans, avait reçu le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal chronique associé à un trouble anxieux. Il avait développé plusieurs épisodes dépressifs et fait deux tentatives de suicide pour lesquelles il avait été hospitalisé en psychiatrie. Il prenait régulièrement des antalgiques opiacés et des anxiolytiques. La première séance a servi d’anamnèse et de réajustement des objectifs thérapeutiques attendus avec l’hypnose. La deuxième séance contenait l’exercice hypnotique des « mains de Rossi », centré sur l’ambivalence entre le changement et l’homéostasie. Au troisième rendez-vous, il rapportait être moins anxieux, prendre un peu moins d’anxiolytiques, mais aucun changement sur la douleur abdominale. En lui proposant de continuer à l’aide de l’hypnothérapie avec les signaux idéomoteurs (SIM), il disait « oui », mais sa tête montrait plutôt « non ». Cela a permis de continuer à explorer l’ambivalence au changement. Il utilisait la phrase « on peut essayer... », qui sous-entend déjà l’échec. Après le lui avoir fait remarquer, il se positionne pour continuer et nous mettons en place les quatre SIM dans les doigts d’une main en catalepsie. Pour rappel, ces signaux sont : OUI, NON, JSP (je ne sais pas) et JVPR (je ne veux pas répondre ou je ne suis pas prêt à répondre pour le moment).


- Thérapeute : « Sentez-vous que vos douleurs abdominales sont liées à un tiraillement dans plusieurs directions ?
- Patient : OUI.
- Th. : Serait-ce acceptable de rendre conscient ce conflit intérieur aujourd’hui ?
- P. : NON.
- Th. : Sentez-vous qu’il faudrait libérer une émotion avant de le rendre conscient ?
- P. : OUI.
- Th. : Sentez-vous qu’il serait acceptable de savoir quelle émotion doit être libérée ?
- P. : NON.
- Th. : Sentez-vous qu’il doit se passer quelque chose entre aujourd’hui et le prochain rendez-vous, pour qu’il soit possible de rendre cette émotion consciente ?
- P. : OUI.
- Th. : Allez-y, dites-moi ?
- P. : Il faudrait que je liste mes traumatismes.
- Th. : Entendu, faites cela, et on reprendra la prochaine fois. »

Lors de la quatrième consultation, il n’en avait pas dressé la liste, mais y avait « beaucoup pensé ».

Pour lire la suite...


Dr Stéphane Radoykov Médecin psychiatre, ancien chef de clinique assistant, praticien contractuel (Hôpital Cochin) et remplaçant libéral. Formateur. Directeur adjoint de l’Institut Emergences. Cofondateur du comité jeunesse de l’ISH.
Soigner les troubles psychosomatiques Sommaire du hors-série n°19

Merci à Eric Bardot et Stéphane Roy d’avoir co-dirigé ce « Hors-Série » de 196 pages sur les troubles psychosomatiques : chacun pourra y découvrir l’importance de la psychodynamique relationnelle et de l’imaginaire pour soutenir la démarche thérapeutique et permettre à chacun d’habiter son corps.

Les trois premiers articles s’ouvrent sur la clinique dermatologique... A travers l’histoire très émouvante de Lucas, 4 ans, souffrant d’eczéma, Virginie Bardot propose de mettre en forme le monde relationnel familial figé dans lequel les symptômes de l’enfant sont tout puissants. En réintroduisant le jeu, et en s’appuyant sur un scénario imaginaire co-construit avec l’enfant, les parents pourront se reconnecter à la souffrance de leur fils, retrouver leur capacité à prendre soin de lui de façon inconditionnelle et lui permettre de retrouver des relations sécures.

Stéphane Roy nous rappelle comment le déficit de l’imaginaire et des affects nécessite de travailler d’une manière relationnelle, émotionnelle et systémique. Il nous fait comprendre comment la TLMR (Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels) est une technique de choix dans le traitement des troubles psychosomatiques. Avec Martine, atteinte de psoriasis à plaques géant, nous voyons comment la capacité de donner une existence symbolique au symptôme physique va lui permettre de se reconnecter à une histoire de vie porteuse de sens.

Véronique Bonnet nous fait partager son expérience relationnelle de dermatologue avec deux patientes : l’une souffrant de rougeurs chroniques du visage, et l’autre de douleurs à type de brûlures post-zona. Lisez ces beaux témoignages et vous découvrirez comment le « vertige de l’amour » d’Alain Bashung nous fait sentir le lien vivant entre la peau et le cœur.

Avec Eric Bardot, vous ferez la connaissance de Marie, 34 ans, qui rêve d’être une fille parfaite et une employée modèle. Malheureusement, elle s’enferme dans le silence et une boule dans la gorge ainsi que des maux de tête l’envahissent depuis de nombreux mois. L’auteur, concepteur de la TLMR, nous montre son savoir-faire et sa pédagogie pour créer un chemin qui donne le droit à Marie de respirer et d’exister.

Gérard Ostermann nous rappelle l’importance de dépasser la dichotomie corps-esprit pour s’engager dans une médecine plus holistique bio-psycho-sociale. Il nous ouvre à la compréhension de la psychosomatique intégrative développée par le professeur Jean Benjamin Stora. Vous lirez la présentation et l’interview de ce chercheur et clinicien, figure majeure dans le domaine de la psychosomatique.

Pour Gérald Brassine la psychosomatique rejoint la liste des phénomènes hypnotiques dotés d’une fonction protectrice puissante. A partir d’un cas de polyarthrite rhumatoïde, il met expérimentalement en évidence comment la douleur somatique protège de douleurs émotionnelles que le sujet ne parvient pas à assimiler. Le travail en PTR (Psychothérapie Trauma Réassociative) consiste à transformer le souvenir traumatique et les émotions afférentes pour sortir de la rigidité des défenses psychosomatiques.

Dans son article, Mady Faucoup aborde la question de la honte en psychosomatique, à propos de deux patientes de 50 ans à la recherche d’une plus grande liberté et qui souffrent de sensations de brûlures au cou. Nous saisissons l’importance d’externaliser le problème sur une scène métaphorique et d’utiliser des mouvements alternatifs pour permettre à ces femmes de retrouver une expérience d’unité corporelle.

Pierre Pétillot, ostéopathe et praticien en hypnose, insiste sur le lien entre les douleurs et les émotions. A travers deux situations cliniques (algodystrophie du genou et douleurs abdominales), nous découvrons une pratique où l’accordage, les temps de réflexion et de co-construction d’un espace commun permettent une prise en charge holistique du soin, le sujet devenant pleinement acteur de sa guérison.

Les kinésithérapeutes sont également confrontés à des patients souffrant de douleurs figées dans des constructions identitaires. Marie-Anne Jolly nous présente le cas d’un homme ayant des douleurs sur tout le côté gauche de son corps. Elle insiste sur l’authenticité des échanges afin que le patient perçoive le thérapeute comme un témoin de vie lui permettant de se relier à sa mobilité relationnelle.

L’article suivant concerne le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal chronique associé à un syndrome anxiodépressif atteignant de nombreux patients. Dans ce cadre, Stéphane Radoykov nous présente l’utilisation des signaux idéomoteurs en hypnothérapie pour faire émerger un contexte où la prise de décision sera le premier pas vers un grand changement.

Pour terminer le voyage, Pierre Kivits nous emmène dans l’œuvre de Marcel Proust, un des plus grands auteurs du XXe siècle. Comme avec tous les grands écrivains, le lecteur rentre en transe et vit les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. L’originalité de cet article est de nous faire découvrir le VAKOG de Proust, ou comment l’écrivain asthmatique a pu libérer sa créativité en se connectant à sa sensorialité.
Enfin, pour clore toutes ces riches réflexions, Eric Bardot, Julien Betbèze et Stéphane Roy nous proposent un échange à trois voix pour comprendre la transe comme un processus de protection et d’activation de l’autonomie relationnelle. Encore merci à tous les auteurs : leur expérience, leur créativité et leur complémentarité ont permis de construire un numéro passionnant.

Asthme et créativité: les suggestions post-hypnotiques de Proust.

Hypnose Thérapeutique - vendredi 1 août 2025 - 09:49
Grande œuvre de Marcel Proust, « A la recherche du temps perdu » est un roman dont le contenu fictionnel et les procédés stylistiques évoquent le cheminement thérapeutique de l’hypnose. Dans ce récit à la première personne, la plume virtuose de l’écrivain excelle à nous faire vivre les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. Qui peut aussi devenir la nôtre...

Marcel Proust pratiquait-il une forme d’autohypnose ? Recelant une part de mystère, sa biographie nous autorise à imaginer une scène de sa vie quotidienne. Reclus dans sa chambre capitonnée de liège, accablé par les crises d’asthme et la crainte de leur survenue, et tandis que le monde réel se réduit aux dimensions de son appartement obscurci par les fumigations, le romancier laisse peut-être ses paupières se fermer afin de colliger ses souvenirs, guider le cours de son imagination et nourrir l’intrigue de son roman. Quels qu’en soient les étais et les échafaudages, l’œuvre en construction, qu’il compare lui-même à une cathédrale, déploie progressivement toute la richesse imaginaire de son monde intérieur. Comme dans ce jeu japonais où les petits morceaux de papiers « jusque-là indistincts », une fois plongés dans l’eau « s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages... » (I, p. 91) (1).

Un intense travail de l’esprit mobilisant les ressources intérieures, pour faire émerger le sens et la saveur de la vie malgré l’âpreté et les déceptions de l’existence... n’est-ce pas une voie thérapeutique sur laquelle l’hypnothérapeute engage aussi son patient ? S’il est permis d’esquisser un rapprochement entre l’hypnose et l’œuvre de Proust, c’est toutefois dans les procédés stylistiques et l’histoire même du roman, dont on sait les emprunts inspirés de la vie de l’auteur, que nous trouverons les points d’affinité les plus surprenants.

La lecture, une expérience dissociante.

À la recherche du temps perdu est un récit à la première personne. Le lecteur s’identifie au héros, ce personnage de fiction qui se dédouble en « narrateur » pour nous conter rétrospectivement, sur un mode autobiographique, les expériences et les réflexions qui jalonnent son parcours dans le monde. Proust y déploie ses idées sur des thèmes éternels : l’amour, le désir, la jalousie, le deuil, l’art, la course inexorable du Temps qui marque son empreinte sur toute chose. Après avoir envisagé l’écriture d’un essai (dont il reste l’ébauche dans un livre posthume intitulé Contre Sainte-Beuve), il choisit le roman, c’est-à-dire un procédé métaphorique qui dévoile ces idées à travers l’histoire d’une vie, et permet ainsi au lecteur de s’approprier leur genèse existentielle. Au fil des pages, nous partageons le regard du narrateur, nous éprouvons son évolution, sa quête initiatique, nous devenons cette quête. Et tel un hypnothérapeute usant d’une technique d’induction, le romancier, dans une ouverture quasi dissociante, prépare notre esprit à entrer dans le récit. « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : je m’endors. Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait... » (I, p. 45).

Le célèbre incipit et les trente premières pages du roman mettent en scène un personnage insomniaque, qui se souvient du temps où il « se couchait de bonne heure » et se réveillait dans la pénombre d’une chambre qu’il mettait quelque temps à reconnaître. Aussitôt plongés dans le livre, nous voilà associés à l’être-au-monde de ce héros coupé de son présent, qui oscille entre le rêve et l’éveil, entre l’abstraction imaginaire et le ressenti corporel, entre l’ici et l’ailleurs, entre le temps de la narration et le passé relaté. Le caractère dissociant de la lecture est renforcé par la phrase proustienne, élégante, mais longue et sinueuse, émaillée d’incidentes et de parenthèses. Enchâssements d’images, de précisions, de distinguos... Toutes ces nuances créent une forme de confusion transitoire qui déconcerte autant qu’elle accentue l’attention du lecteur. Sollicitant l’imagination, les nombreuses métaphores – autre caractéristique de l’écriture proustienne –, donnent une forme transmissible à l’indicible d’une vérité subjective. Notre transe de lecteurs ne saurait cependant être complète sans une certaine distorsion temporelle...

Voyage temporel et kairos

« Car l’homme est cet être sans âge fixe, cet être qui a la faculté de redevenir en quelques secondes de beaucoup d’années plus jeune, et qui, entouré des parois du temps où il a vécu, y flotte, mais comme dans un bassin dont le niveau changerait constamment et le mettrait à portée tantôt d’une époque, tantôt d’une autre » (VI, p. 301). Le Temps est la grande affaire de Proust. Mais ne nous fions pas à l’apparente chronologie du roman. Si l’affaire Dreyfus et la Première Guerre mondiale situent l’histoire dans l’Histoire, en vain chercherions-nous des repères plus précis ou une quelconque date chiffrée. Car nous entrons dans une aventure singulière, où le temps est le temps vécu, subjectivé par la progression saltatoire, les juxtapositions, les allers-retours, les régressions... et les moments de grâce. Ces instants de kairos constituent le cœur de l’expérience proustienne. Ils sont toujours suscités par des perceptions sensorielles qui troublent le héros en le faisant brièvement accéder à un éprouvé extratemporel, comme s’il vivait « un peu d’éternité » au sein de l’éphémère. Les moments de grâce résident aussi dans le surgissement d’un souvenir involontaire, à la faveur d’une sensation actuelle. Cette collusion entre le moment présent et la reviviscence du passé éveille une joie inattendue, qui sort le narrateur de la routine des jours, de cette « habitude » qui l’avait rendu insensible à sa propre existence. « Qu’un bruit, qu’une odeur, déjà entendu et respirée jadis le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l’essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée et notre vrai moi qui parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l’était pas autrement, s’éveille, s’anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée » (VII, p. 228). En provoquant une étrange félicité, ces rencontres furtives et fortuites avec un élément sensible de la vie excitent son imagination et deviennent autant de signes à déchiffrer. « ... De nouveau la vision éblouissante et indistincte me frôlait comme si elle m’avait dit : “Saisis-moi au passage si tu en as la force et tâche à résoudre l’énigme du bonheur que je te propose” » (VII, p. 222). La quête initiatique du narrateur est donc un chemin sensoriel et herméneutique, qui nous apprend que le dévoilement de notre moi véritable ne procède pas primordialement de l’intelligence mais de notre capacité à éprouver, à ressentir. « C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné... » (II, p.266).

Le VAKOG de Proust.

Voir, entendre, ressentir, sentir, goûter... C’est donc une clé sensorielle qui ouvre l’esprit du narrateur aux révélations intérieures. Illustration non exhaustive de ce VAKOG proustien.


- Voir... Lors d’un retour de promenade en voiture, la perception visuelle des clochers qui se déplacent à l’horizon et se superposent par instants, alors qu’ils sont géographiquement distants, trouble le narrateur et provoque en lui un « plaisir spécial ». Voici que le lointain coïncide avec le proche... Dans la perspective déformante du temps et de l’espace que joue la « danse des clochers », serait-il en train de saisir une sorte de réalité extratemporelle ? (I, 226).

- Entendre... C’est une autre forme de superposition qui affecte l’âme du héros, celle des phrases mélodiques qui s’entrecroisent dans la sonate de Vinteuil, du nom de son compositeur. Tout en avivant ses émotions, la mélodie en vient à lui procurer une « joie supra-terrestre » qui transcende l’éphémère moment de l’écoute. « Enfin le motif joyeux resta triomphant ; ce n’était plus un appel presque inquiet lancé derrière un ciel vide, c’était une joie ineffable qui semblait venir du Paradis (...). Je savais que cette nuance nouvelle de la joie, cet appel vers une joie supra-terrestre, je ne l’oublierais jamais. Mais serait-elle jamais réalisable pour moi ? » (V, 360).

- Ressentir... Tandis qu’il se rend à la prestigieuse matinée de la Princesse de Guermantes, le narrateur, distrait et perdu dans une triste pensée, trébuche sur les pavés mal équarris de la cour de l’hôtel particulier. Cette expérience « kinesthésique » suscite en lui une sensation étrange qui soudainement le réjouit et qu’il ne comprend pas d’emblée. Surgit alors le souvenir des dalles inégales du baptistère de Saint-Marc à Venise, ville qu’il a visitée quelques années auparavant. La superposition mnésique et sensorielle d’un moment présent et d’un moment passé lui procure à nouveau une joie intense. Le narrateur rapproche cet événement à d’autres expériences similaires, comme celle de la « petite madeleine ».

« Mais au moment où, me remettant d’aplomb, je posai mon pied sur un pavé qui était un peu moins élevé que le précédent, tout mon découragement s’évanouit devant la même félicité qu’à diverses époques de ma vie m’avaient donnée la vue d’arbres que j’avais cru reconnaître dans une promenade en voiture autour de Balbec, la vue des clochers de Martinville, la saveur d’une madeleine trempée dans une infusion, tant d’autres sensations dont j’ai parlé et que les dernières œuvres de Vinteuil m’avaient paru synthétiser » (VII, p. 221).

- Sentir et goûter... C’est un jour d’hiver, « accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain », que la saveur d’une petite madeleine trempée dans une tasse de thé lui rend présents des souvenirs qui lui semblent revêtir une intensité merveilleuse et régénératrice, alors qu’ils lui paraissaient indifférents tant qu’ils s’adressaient à sa seule intelligence. Magistralement décrit dans le premier tome du roman (I, pp. 88-91), cet épisode constitue une première expérience de souvenir involontaire. Ne serait-ce pas une forme de transe spontanée qui, provoquée par une sensation olfactive et gustative, transporte le héros dans le lieu sûr et enchanteur de son enfance ? Une partie de lui-même voyage en effet dans le temps et l’espace pour rejoindre le village de Combray, son église et ses bonnes gens, ses promenades et ses fleurs...

De la transe au temps retrouvé.
La profondeur et l’impact...

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Dr Pierre Kivits Psychiatre, chef de service de la filière de soins institutionnels et de réhabilitation du centre hospitalier Sainte-Marie à Rodez. Formé à hypnose ericksonienne institut émergences et à la thérapie systémique institut d'études de la famille à Toulouse.
Soigner les troubles psychosomatiques Merci à Eric Bardot et Stéphane Roy d’avoir co-dirigé ce « Hors-Série » de 196 pages sur les troubles psychosomatiques : chacun pourra y découvrir l’importance de la psychodynamique relationnelle et de l’imaginaire pour soutenir la démarche thérapeutique et permettre à chacun d’habiter son corps.

Les trois premiers articles s’ouvrent sur la clinique dermatologique... A travers l’histoire très émouvante de Lucas, 4 ans, souffrant d’eczéma, Virginie Bardot propose de mettre en forme le monde relationnel familial figé dans lequel les symptômes de l’enfant sont tout puissants. En réintroduisant le jeu, et en s’appuyant sur un scénario imaginaire co-construit avec l’enfant, les parents pourront se reconnecter à la souffrance de leur fils, retrouver leur capacité à prendre soin de lui de façon inconditionnelle et lui permettre de retrouver des relations sécures.

Stéphane Roy nous rappelle comment le déficit de l’imaginaire et des affects nécessite de travailler d’une manière relationnelle, émotionnelle et systémique. Il nous fait comprendre comment la TLMR (Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels) est une technique de choix dans le traitement des troubles psychosomatiques. Avec Martine, atteinte de psoriasis à plaques géant, nous voyons comment la capacité de donner une existence symbolique au symptôme physique va lui permettre de se reconnecter à une histoire de vie porteuse de sens.

Véronique Bonnet nous fait partager son expérience relationnelle de dermatologue avec deux patientes : l’une souffrant de rougeurs chroniques du visage, et l’autre de douleurs à type de brûlures post-zona. Lisez ces beaux témoignages et vous découvrirez comment le « vertige de l’amour » d’Alain Bashung nous fait sentir le lien vivant entre la peau et le cœur.

Avec Eric Bardot, vous ferez la connaissance de Marie, 34 ans, qui rêve d’être une fille parfaite et une employée modèle. Malheureusement, elle s’enferme dans le silence et une boule dans la gorge ainsi que des maux de tête l’envahissent depuis de nombreux mois. L’auteur, concepteur de la TLMR, nous montre son savoir-faire et sa pédagogie pour créer un chemin qui donne le droit à Marie de respirer et d’exister.

Gérard Ostermann nous rappelle l’importance de dépasser la dichotomie corps-esprit pour s’engager dans une médecine plus holistique bio-psycho-sociale. Il nous ouvre à la compréhension de la psychosomatique intégrative développée par le professeur Jean Benjamin Stora. Vous lirez la présentation et l’interview de ce chercheur et clinicien, figure majeure dans le domaine de la psychosomatique.

Pour Gérald Brassine la psychosomatique rejoint la liste des phénomènes hypnotiques dotés d’une fonction protectrice puissante. A partir d’un cas de polyarthrite rhumatoïde, il met expérimentalement en évidence comment la douleur somatique protège de douleurs émotionnelles que le sujet ne parvient pas à assimiler. Le travail en PTR (Psychothérapie Trauma Réassociative) consiste à transformer le souvenir traumatique et les émotions afférentes pour sortir de la rigidité des défenses psychosomatiques.

Dans son article, Mady Faucoup aborde la question de la honte en psychosomatique, à propos de deux patientes de 50 ans à la recherche d’une plus grande liberté et qui souffrent de sensations de brûlures au cou. Nous saisissons l’importance d’externaliser le problème sur une scène métaphorique et d’utiliser des mouvements alternatifs pour permettre à ces femmes de retrouver une expérience d’unité corporelle.

Pierre Pétillot, ostéopathe et praticien en hypnose, insiste sur le lien entre les douleurs et les émotions. A travers deux situations cliniques (algodystrophie du genou et douleurs abdominales), nous découvrons une pratique où l’accordage, les temps de réflexion et de co-construction d’un espace commun permettent une prise en charge holistique du soin, le sujet devenant pleinement acteur de sa guérison.

Les kinésithérapeutes sont également confrontés à des patients souffrant de douleurs figées dans des constructions identitaires. Marie-Anne Jolly nous présente le cas d’un homme ayant des douleurs sur tout le côté gauche de son corps. Elle insiste sur l’authenticité des échanges afin que le patient perçoive le thérapeute comme un témoin de vie lui permettant de se relier à sa mobilité relationnelle.

L’article suivant concerne le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal chronique associé à un syndrome anxiodépressif atteignant de nombreux patients. Dans ce cadre, Stéphane Radoykov nous présente l’utilisation des signaux idéomoteurs en hypnothérapie pour faire émerger un contexte où la prise de décision sera le premier pas vers un grand changement.

Pour terminer le voyage, Pierre Kivits nous emmène dans l’œuvre de Marcel Proust, un des plus grands auteurs du XXe siècle. Comme avec tous les grands écrivains, le lecteur rentre en transe et vit les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. L’originalité de cet article est de nous faire découvrir le VAKOG de Proust, ou comment l’écrivain asthmatique a pu libérer sa créativité en se connectant à sa sensorialité.Enfin, pour clore toutes ces riches réflexions, Eric Bardot, Julien Betbèze et Stéphane Roy nous proposent un échange à trois voix pour comprendre la transe comme un processus de protection et d’activation de l’autonomie relationnelle. Encore merci à tous les auteurs : leur expérience, leur créativité et leur complémentarité ont permis de construire un numéro passionnant.

Livre en préparation: Il n'y a pas d'EMDR sans Proust ! Par jean MAINIL et Laurent GROSS

Dans les sanctuaires du SHINTŌ. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77.

Psychotherapie.FR - jeudi 31 juillet 2025 - 12:54
L’ÉNERGIE DES FORCES VITALES BRUNO BRÉCHEMIER Pour découvrir le Japon, la meilleure approche est de lâcher le mental et s’ouvrir aux sensations, comme en hypnose. Il suffit de se poser, en silence, et se laisser imprégner par l’atmosphère des lieux, en particulier ceux qui semblent les plus mystérieux. Parmi eux, les sanctuaires shintō, appelés jinja en japonais. Le shintō (voie des dieux), religion autochtone propre à l’archipel, incarne l’âme la plus ancienne et profonde du Japon. Véritable socle culturel millénaire, il tisse un lien vivant entre le présent et les origines du pays. A la fois communion avec la nature, célébration de la vie et espace de régénération, le shintō entre en résonance avec les aspects les plus fondamentaux de l’hypnose.

A l’entrée du sanctuaire se dresse un grand portique, souvent rouge vermillon, l’une des images emblématiques du Japon. Il marque symboliquement la transition entre le monde extérieur et l’espace sacré. « Chaque visite d’un jinja est une expérience unique et inoubliable.

Comme en hypnose, où chaque séance, chaque transe, a ses propres caractéristiques, sa propre atmosphère, ses propres connexions multiples. En se promenant dans ces lieux à l’énergie profonde, où des cèdres souvent centenaires nous invitent dans leurs ombres mystérieuses, on entre dans une autre dimension, dans une transe (autohypnose) souvent surprenante. On ne peut alors que s’imprégner de la beauté des lieux, de leur silence si particulier » (1).

Cela fait écho à la construction du lieu ressource en hypnose, où l’on guide la personne vers la création d’un espace mental sécurisant, un sanctuaire intérieur. De la même manière, les sanctuaires naturels du shintō – forêts sacrées, sources limpides, cascades – rappellent certaines métaphores thérapeutiques couramment utilisées en hypnose : marcher dans une forêt intérieure, écouter le murmure d’une rivière imaginaire, ou se laisser envelopper par une cascade bienfaisante.

Dans le shintō, la connexion à la nature est essentielle pour préserver l’équilibre physique et mental. Se recueillir devant un arbre vénéré, se rendre dans un sanctuaire niché au cœur d’une forêt sacrée ou encore pratiquer le shinrin yoku (bain de forêt) sont autant de pratiques reconnues pour leurs bienfaits sur la santé. La vision japonaise du monde naturel ne repose pas sur un dualisme entre l’homme et son environnement, mais sur une relation intime, où humains et nature coexistent comme les membres d’une même grande famille. En hypnose, on observe combien la nature imprègne les perceptions des patients et joue un véritable rôle thérapeutique.

Les rituels de purification occupent une place importante dans le shintō. Ils visent à éliminer les impuretés (kegare) affectant l’équilibre physique, mental et spirituel. Dès l’entrée du sanctuaire, un bassin d’ablutions invite à un rituel codifié. Cette démarche trouve un parallèle en hypnothérapie lorsqu’au début de la séance on guide la personne à travers les couches du mental analytique, souvent agité, pour atteindre un état plus fluide, intuitif et profond. La purification par l’eau rappelle les inductions hypnotiques fondées sur des métaphores aquatiques, tandis que l’usage du sel ou du feu évoque certaines suggestions de purification par la lumière ou les flammes.

De nombreux sanctuaires shintō sont consacrés aux pratiques de guérison. Citons le Goō jinja (Kyōto), particulièrement fréquenté pour les prières liées à la guérison des blessures, et le Sai jinja (Nara) qui possède un puits contenant une eau médicinale utilisée dans certains traitements traditionnels. Lors de certaines

fêtes rituelles (matsuri), les prêtres récitent des prières adressées aux divinités pour éloigner la maladie et restaurer la vitalité. Ces cérémonies, rythmées par les tambours (taiko), la musique et la danse, représentent une forme de transe collective. Le Nagoshi no harae, en juin, est un rituel de purification où les participants traversent un grand cercle de paille pour se libérer des impuretés accumulées et renforcer leur énergie vitale.
Dans les sanctuaires, les fidèles accrochent des ema, petites plaques votives en bois, sur lesquelles ils inscrivent leurs prières et dessinent parfois la partie du corps à soigner pour guider l’aide des dieux. Ces plaques sont ensuite brûlées lors du dondoyaki, un festival du feu célébré mi-janvier dans tout le Japon, où l’on consume également les décorations du Nouvel An afin de symboliser un renouveau spirituel et de prier pour la prospérité de l’année à venir.

A travers ces rituels, le shintō illustre une approche holistique du soin, où le sacré et la guérison s’entrelacent dans une relation vivante entre l’homme et les forces spirituelles, les kami...

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Dr Bruno Bréchemier Médecin, hypnothérapeute, à Paris. Formé à l’AFEHM, sa pratique clinique s’inscrit dans la lignée de François Roustang. Son intérêt pour
le Japon l’a amené à publier Hypnose-Japon. Rencontre en résonance (Satas, 2024) où l’hypnose thérapeutique rencontre la culture japonaise. Formateur en hypnose et en santé intégrative.
N°77 : Mai / Juin / Juillet 2025

Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce numéro :

Editorial : « L’empathie et la compassion comme fil d’or du soin » Julien Betbèze
8 / En couverture : Anne Dayot De sable et d’algues Sophie Cohen
10 / Désamorcer les traumas et se replacer dans l’existence par la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) Marine Manouvrier et Gérald Brassine
20 / Chemsex, trauma et EMDR-IMO . L’échelle de mesure « croire en moi » Sophie Tournouër
28 / Cothérapie avec Romain Faire émerger les relations sécures Jérémie Roos
36 / La voie métaphorique en « super-inter-vision ». Comment développer la créativité. des soignants Claire Conte-Rossin et Catherine Martin

ESPACE DOULEUR DOUCEUR

46 / Introduction Gérard Ostermann
50 / Empathie et compassion Deux forces pour soigner autrement Olivier de Palézieux
61 / INTERVIEW Mylène Blasco Propos recueillis par Gérard Ostermann

68 / DOSSIER TOC
70 / La société contemporaine : Perfection et fabrique des TOC Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin
82 / La pensée magique dans les TOC Typologie des rituels magiques Claude Michel

QUIPROQUO
98 / Les obsessions S. Colombo, Muhuc

BONJOUR ET APRÈS...
102 / André et son ventre Pour une séance plus qu’émouvante Sophie Cohen

LES CHAMPS DU POSSIBLE
106 / Se cogner au réel Adrian Chaboche

CULTURE MONDE
114 / Dans les sanctuaires du shintō Bruno Bréchemier

LIVRES EN BOUCHE
120 / J. Betbèze et S. Cohen

125 ESPACE FORMATIONS

Illustrations: Anne DAYOT

La société contemporaine: perfection et fabrique des TOC

Psychotherapie.FR - jeudi 31 juillet 2025 - 12:44
GRÉGOIRE VITRY ET EMMANUELLE GALLIN pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77. Sophie, Laura, Alexandre et Marie. Quatre patients et autant de cas d’étude qui nous plongent dans le monde complexe et chaotique des TOC. Parmi les facteurs favorisant ces troubles : pressions sociales, quête de la perfection, exigences envers les proches, peur de l’échec... avec pour effet le déclenchement de toutes sortes de rituels compulsifs.

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) constituent une pathologie mentale complexe qui touche une proportion significative de la population mondiale. La prévalence de ces troubles semble en hausse, particulièrement dans les sociétés modernes où les pressions sociales et culturelles peuvent exacerber leur développement. Comme le montre le cas de Sophie exposé ci-dessous, des facteurs sociaux contribuent à la recrudescence des TOC dans une société prônant la perfection des corps et la réussite. On remarque ainsi que les personnes atteintes de TOC ont souvent du mal à accepter l’imperfection, tant dans leur propre vie que dans celle des autres. Cette intolérance à l’imperfection peut alimenter des obsessions et des rituels compulsifs. Des études indiquent que les patients souffrant de TOC présentent souvent des biais métacognitifs, comme la fusion pensée-action morale (Frontiers, 2024). Regardons de plus près pour comprendre les mécanismes psychologiques sous-jacents.

ÉTUDE DE CAS : SOPHIE,UNE JEUNE PROFESSIONNELLE DANS UNE GRANDE VILLE

Sophie a 28 ans. Elle vient consulter à la clinique des TOC (1). Depuis un an, elle travaille comme analyste financière dans une grande ville. Elle a toujours été une élève brillante et a réussi avec succès ses études universitaires dans une école de commerce prestigieuse. Mais depuis qu’elle a commencé à travailler, elle ressent une pression immense pour exceller dans son travail. Sophie vit seule dans un appartement qu’elle a récemment acheté et passe la plupart de son temps à travailler, souvent tard dans la nuit.

Symptômes et comportements
Depuis quelques mois, Sophie a remarqué une augmentation de son anxiété. Elle est constamment préoccupée par l’idée de faire des erreurs au travail et vérifie à plusieurs reprises ses calculs et rapports, même après les avoir revérifiés plusieurs fois. Et peu à peu, cette angoisse de l’imperfection a gagné tous les domaines de sa vie. A la maison, par exemple, elle se sent obligée de vérifier que toutes les portes et fenêtres sont fermées plusieurs fois avant de pouvoir se coucher. Elle passe également une quantité excessive de temps à nettoyer et à organiser son espace de vie, craignant que tout désordre ne reflète une incapacité à contrôler sa vie.

En interrogeant son environnement, plusieurs facteurs sociaux apparaissent nettement. Sophie ressent une pression intense pour être performante et compétente dans son travail. L’environnement compétitif de son entreprise, combiné à une culture de l’excellence continue, augmente son anxiété et contribue à ses comportements compulsifs. Les réseaux sociaux influencent également son anxiété. Lorsqu’elle n’est pas au travail, Sophie passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, où elle voit constamment des images de ses collègues et amis qui semblent réussir parfaitement dans tous les aspects de leur vie. Cela renforce son sentiment de ne jamais en faire assez et son besoin de perfectionnisme.
En vivant seule et en consacrant la majorité de son temps au travail, Sophie se retrouve souvent isolée socialement. Ce manque de soutien social et d’interactions humaines significatives contribue à intensifier ses sentiments d’anxiété et ses comportements obsessionnels.

Processus psychologiques sous-jacents
Un perfectionnisme maladaptatif : Sophie souffre d’un perfectionnisme maladaptatif, croyant que tout écart par rapport à la perfection pourrait entraîner des conséquences négatives majeures, comme perdre son emploi ou être mal vue par ses collègues.
Un besoin de contrôle : pour Sophie, les rituels compulsifs (vérifications répétées, nettoyage excessif) sont une manière de gérer son anxiété. En contrôlant minutieusement certains aspects de sa vie, elle cherche à compenser un sentiment d’incertitude ou de perte de contrôle perçu dans d’autres domaines, comme au travail.

Un renforcement négatif : les comportements compulsifs de Sophie sont renforcés par une réduction temporaire de son anxiété. Par exemple, vérifier plusieurs fois que la porte est verrouillée réduit momentanément son inquiétude, ce qui renforce la probabilité qu’elle répète ce comportement.
Intervention et résultats
À travers des tâches comme « comment aggraver ? », « mettre un peu de désordre » et « faire un peu moins bien », Sophie apprend à identifier et à challenger ses pensées perfectionnistes et catastrophistes.

Prévalence et âge d’apparition
Chez les personnes recherchant un traitement pour les TOC, l’âge d’apparition des symptômes semble légèrement plus précoce chez les hommes que chez les femmes. Une étude par Lensi et al. en 1996 a rapporté que l’âge moyen d’apparition chez les hommes est de 21 ans et de 24 ans chez les femmes. Ces études montrent également que les symptômes apparaissent souvent avant l’âge de 15 ans pour environ un tiers des patients et avant 25 ans pour environ deux tiers d’entre eux.

Facteurs déclenchants et comorbidités
Plusieurs facteurs environnementaux peuvent déclencher les TOC. Rasmussen et Eisen (1988) ont mesuré que 29 % des patients attribuaient le début de leurs symptômes à des événements stressants tels que des responsabilités accrues ou des pertes importantes. De plus, une étude de Williams et Koran en 1997 a révélé que 62 % des femmes interrogées rapportaient une aggravation des symptômes prémenstruels.
Les TOC sont souvent associés à d’autres troubles mentaux. Une étude sur 100 patients souffrant de TOC a révélé une comorbidité élevée avec la dépression majeure (31 %), la phobie sociale (11 %) et les troubles
de l’alimentation (8 %). Cette comorbidité complique la prise en charge des patients et affecte négativement leur qualité de vie.

Impact sur la qualité de vie et le fonctionnement social
Les TOC altèrent significativement la qualité de vie des patients. Une étude menée par Koran, Thienemann et Davenport en 1996 a montré que les patients souffrant de TOC modérés à sévères et ne prenant pas de médicaments avaient des performances sociales et professionnelles inférieures à celles de la population générale et des patients diabétiques. Les TOC peuvent également entraîner des problèmes relationnels, une perte de vie sociale et des difficultés à maintenir des relations amoureuses.

Normes sociales et pression de réussite
Les sociétés modernes imposent souvent des normes élevées de réussite, de perfection et de conformité. Cette pression constante pour atteindre des objectifs irréalistes et inaccessibles peut conduire à un sentiment d’incapacité et d’insatisfaction, contribuant ainsi au développement des TOC. Les individus peuvent recourir à des comportements obsessionnels-compulsifs pour tenter de répondre à ces attentes irréalistes. Selon l’OCD-UK, les attentes sociales, en particu lier celles promues par les médias et la culture populaire, peuvent exacerber les symptômes des TOC en alimentant des standards inatteignables de perfection personnelle (OCDUK).

Des recherches montrent que les normes sociétales influencent la perception de soi et des autres, contribuant à des croyances rigides sur l’apparence physique et la perfection. Cette influence peut conduire à l’apparition de troubles obsessionnels, tels que le trouble dysmorphique corporel, où l’individu développe une obsession malsaine pour des défauts mineurs ou imaginaires de son apparence (MentalHelp.net).

Une société de la perfection :
influence des médias et des réseaux sociaux Les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la propagation du perfectionnisme. Les plateformes comme Instagram, Facebook et LinkedIn sont inondées d’images de réussite personnelle et professionnelle, de corps parfaits, et de vies apparemment sans défauts. Cette exposition constante à des standards inatteignables crée une pression pour se conformer à ces idéaux. Une étude publiée par le Journal of Social and Clinical Psychology indique que l’utilisation des réseaux sociaux est corrélée à des niveaux
accrus de perfectionnisme et d’anxiété chez les jeunes adultes. Le cas de Laura illustre parfaitement comment cet « effet de miroir social » où les individus comparent leur propre vie à celle, filtrée et souvent embellie, des autres conduit à une vision déformée de la réalité, où les utilisateurs perçoivent leurs propres accomplissements comme insuffisants par rapport à ceux des autres.

ÉTUDE DE CAS : LAURA SUR INSTA
Laura est une utilisatrice active des réseaux sociaux. A 24 ans, elle passe en moyenne trois heures par jour sur Instagram. Elle utilise cette plateforme principalement pour rester en contact avec ses amis, suivre les actualités, et s’inspirer de personnes influentes dans son domaine professionnel. Cependant, au fil du temps, Laura a commencé à ressentir une pression croissante pour se conformer aux images et aux récits de réussite qu’elle voit en ligne.

Contexte et symptômes
Laura a toujours été une personne consciencieuse, soucieuse de bien faire, que ce soit dans ses études ou au travail. Cependant, depuis qu’elle a intensifié son utilisation des réseaux sociaux, elle remarque un changement dans sa perception de soi et dans ses attentes personnelles. Elle se compare constamment aux autres utilisateurs qui semblent mener des vies parfaites. Les photos de corps sculptés, de vacances de rêve et de réussites professionnelles étalées sur les réseaux sociaux ont fait naître en elle un sentiment d’insatisfaction et d’inadéquation.
Elle commence à se fixer des objectifs irréalistes, tant sur le plan personnel que professionnel. Par exemple, elle se sent obligée de suivre un régime strict et de faire du sport tous les jours pour atteindre le « corps parfait » qu’elle voit sur Instagram. Professionnellement, elle est constamment à la recherche de nouvelles compétences à acquérir pour être à la hauteur des profils qu’elle voit. Cette quête incessante de la perfection entraîne chez elle un stress et une anxiété croissants.

Conséquences psychologiques et sociales
Les effets sur la santé mentale de Laura deviennent de plus en plus apparents. Elle commence à éprouver des sentiments d’anxiété avant de publier des photos ou des mises à jour de statut, craignant de ne pas recevoir suffisamment de « likes » ou de commentaires positifs. Cette peur du jugement et de l’échec contribue à son sentiment de ne jamais être « assez bien ». Sa vie sociale en pâtit également. Laura commence à éviter les rencontres avec ses amis, de peur d’être jugée sur son apparence ou ses accomplissements. Elle se sent déconnectée et isolée, même en présence de ses proches. Sa relation avec son partenaire souffre également, car elle se concentre davantage sur l’image qu’elle projette en ligne plutôt que sur ses interactions réelles.

Lorsque le thérapeute a demandé à Laura « comment aggraver ? », la jeune fille a hésité, puis elle a conclu : « Plus je regarde ces photos, plus je m’empoisonne. Et dire que la majorité des photos sont fausses ou retravaillées... » En se concentrant sur des activités qui lui apportent un vrai bonheur, comme la lecture, la promenade et le temps passé avec des amis proches, elle s’est remise dans la vie réelle et a réduit son temps en ligne. Après cinq séances, elle a reconnu commencer à se libérer de la pression du perfectionnisme.

Manifestations du perfectionnisme : comportements et attitudes
Bien que le perfectionnisme puisse initialement sembler bénéfique dans le milieu professionnel, il peut en réalité réduire la productivité et la satisfaction au travail. Les perfectionnistes peuvent passer un temps excessif sur des détails insignifiants, retardant ainsi l’achèvement des tâches importantes. De plus, leur insatisfaction constante face à leur performance peut entraîner un épuisement professionnel et une baisse de motivation. Dans ce cas, le perfectionnisme se manifeste par des comportements et des attitudes tels que la procrastination, la peur de l’échec et une autocritique sévère. Les perfectionnistes ont tendance à éviter les situations où ils pourraient échouer ou être perçus comme imparfaits. Cette peur de l’échec peut les conduire à procrastiner, car ils préfèrent remettre à plus tard une tâche plutôt que de risquer de ne pas la réaliser parfaitement. C’est le cas d’Alexandre, un jeune homme de 28 ans travaillant dans le domaine du marketing digital, piégé par la peur de l’échec.

ÉTUDE DE CAS : ALEXANDRE VEUT ÊTRE PARFAIT
Dès le début de sa carrière, Alexandre s’est fixé des standards extrêmement élevés, espérant se distinguer par son travail impeccable. Toutefois, ces attentes élevées se sont rapidement transformées en un piège, générant une peur paralysante de l’échec, une tendance à la procrastination, et une autocritique sévère.

Contexte
Alexandre est employé par une agence de marketing reconnue et travaille sur des projets de grande envergure pour des clients importants. Depuis son embauche, il se sent constamment sous pression pour exceller et produire un travail sans défaut. Il passe de longues heures à analyser chaque détail, revoyant sans cesse ses propositions et ses campagnes avant de les présenter. Malgré le fait que ses supérieurs aient déjà exprimé leur satisfaction quant à la qualité de son travail, Alexandre est toujours convaincu qu’il pourrait faire mieux. Or, cette obsession de la perfection commence à influencer son comportement au travail. Alexandre a peur de soumettre son travail tant qu’il ne le considère pas parfait, ce qui le pousse à retarder la soumission de ses projets. Par conséquent, il se retrouve souvent à travailler sous une pression accrue pour respecter les délais, ce qui entraîne du stress et de l’anxiété.

Effets psychologiques
Professionnellement, Alexandre commence à se sentir submergé par le volume de travail accumulé à cause de son besoin devenu obsessionnel et compulsif de tout vérifier. Ses collègues et supérieurs commencent à remarquer ses retards constants et, bien que la qualité de son travail soit excellente, le manque de respect des délais affecte la dynamique de l’équipe et le flux de travail de l’agence. A la maison, Alexandre se critique sévèrement pour son incapacité à gérer son temps et son travail de manière plus efficace. Il ressent un profond sentiment d’échec chaque fois qu’il réalise qu’il a encore une fois repoussé une tâche importante. Son autocritique devient un cycle vicieux : il se blâme de ne pouvoir être parfait, ce qui le pousse à vérifier encore plus et à être en incapacité de rendre son travail dans les temps impartis. Tout cela le pousse à éviter les tâches par peur de nouvelles déceptions. Cette situation a également des effets néfastes sur son bien-être émotionnel. Alexandre commence à ressentir des symptômes de stress et d’anxiété. Il a des difficultés à dormir, passe ses nuits à ressasser ses erreurs passées et à anticiper des critiques futures. Sa confiance en lui s’effrite progressivement, et il commence à douter de ses compétences et de sa valeur en tant que professionnel.

Le cas d’Alexandre illustre comment le perfectionnisme peut conduire à l’obsession, à l’épuisement et à une peur intense de l’échec. Son besoin de produire un travail parfait le paralyse au point de ne plus pouvoir agir, créant une spirale d’autocritique. Le perfectionnisme de ce type est souvent basé sur des croyances irrationnelles, comme l’idée que toute erreur est inacceptable ou que chaque tâche doit être réalisée sans aucun défaut. Le thérapeute a prescrit à Alexandre son symptôme : « Si tu vérifies une fois, tu dois le faire cinq fois » qui a saturé l’habitude dysfonctionnelle du jeune homme. Parallèlement, la prescription « afficher un petit défaut » lui a peu à peu permis de baisser son niveau d’exigence. En apprenant à accepter l’imperfection comme une partie naturelle du processus créatif et professionnel, il a surmonté ses tendances perfectionnistes. Il en rit aujourd’hui.

Relations interpersonnelles
Dans les relations interpersonnelles, le perfectionnisme peut conduire à des attentes irréalistes envers les autres, entraînant des conflits et des déceptions. Les perfectionnistes peuvent également éprouver des difficultés à exprimer leurs émotions et à demander de l’aide, de peur de paraître faibles ou imparfaits. Prenons le cas de Marie, une femme de 32 ans travaillant dans le secteur de la finance, dont le perfectionnisme influence non seulement sa propre vie, mais aussi ses relations avec les autres. En appliquant ses attentes très élevées envers les personnes qui l’entourent, Marie est souvent confrontée à des conflits et des frustrations.

ÉTUDE DE CAS : MARIE ET LA TYRANNIE DE LA PERFECTION

Marie est en couple avec Julien depuis cinq ans. Ils ont une relation généralement stable, mais Marie a tendance à s’attendre à ce que Julien se conforme à ses standards élevés, que ce soit dans la gestion des tâches ménagères ou dans la manière dont il organise sa vie professionnelle et personnelle. Par exemple, elle insiste pour que tout soit rangé de manière impeccable dans leur maison et se montre critique lorsque Julien ne suit pas ses méthodes. Marie exprime rarement ses émotions de manière ouverte, de peur d’être perçue comme vulnérable ou imparfaite. Elle pense que demander de l’aide ou montrer ses faiblesses serait un signe de faiblesse, ce qui la conduit à refouler ses sentiments et à accumuler du ressentiment. Cela rend la communication difficile dans leur relation, car Julien ne sait souvent pas ce que Marie pense ou ressent vraiment...

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Grégoire Vitry PhD, systémicien, formateur, directeur et associé de LACT, directeur de SYPRENE. Docteur-chercheur en psychologie, diplômé de l’école de Palo Alto.

Travaille depuis plusieurs années avec Giorgio Nardone, Nathalie Duriez, Michael Hoyt, Teresa Garcia, Jean-Jacques Wittezaele, Wendel Ray et le MRI afin de promouvoir la recherche et la formation en approche systémique.

Il développe depuis 2016 SYPRENE, un réseau PRN (Vitry et al., 2021, 2022, 2023) en approche systémique permettant notamment d’améliorer sa pratique en étroite collaboration avec le monde universitaire. Il est également en charge de l’école internationale LACT et du congrès International Webinar Brief Therapy.
Auteur, coauteur ou directeur des ouvrages : Quand le travail fait mal, Stratégies de changement : 16 prescriptions thérapeutiques, Comprendre et soigner les addictions, Sortir de l’addiction ?, La thérapie brève systémique stratégique, Le grand livre du diagnostic systémique et de l’intervention stratégique.



Emmanuelle Gallin Thérapeute systémicienne, chargée de recherche à LACT et doctorante en sciences de gestion à l’université de Limoges. Ses recherches portent sur le rôle des croyances dans le modèle de Palo Alto.

Professeur de yoga spécialisée dans la régulation des troubles sensoriels, elle est l’auteure de TSA, TED, TDAH, ce yoga est pour vous, coauteure du Grand livre de diagnostic systémique et de l’intervention stratégique, auteure également d’articles de recherche.
Formation ACS Approche Centrée Solution au CHTIP COLLÈGE D’HYPNOSE ET THÉRAPIES INTÉGRATIVES DE PARIS, à l’Institut INDOLORE, à l’Institut HYPNOTIM.. Elle est Membre de France EMDR IMO.

Elle est formatrice entre autre sur l'Approche Centrée Solution dans le cadre du CHEMSEX.
Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77 N°77 : Mai / Juin / Juillet 2025

Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce numéro :

Editorial : « L’empathie et la compassion comme fil d’or du soin » Julien Betbèze
8 / En couverture : Anne Dayot De sable et d’algues Sophie Cohen
10 / Désamorcer les traumas et se replacer dans l’existence par la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) Marine Manouvrier et Gérald Brassine
20 / Chemsex, trauma et EMDR-IMO . L’échelle de mesure « croire en moi » Sophie Tournouër
28 / Cothérapie avec Romain Faire émerger les relations sécures Jérémie Roos
36 / La voie métaphorique en « super-inter-vision ». Comment développer la créativité. des soignants Claire Conte-Rossin et Catherine Martin

ESPACE DOULEUR DOUCEUR

46 / Introduction Gérard Ostermann
50 / Empathie et compassion Deux forces pour soigner autrement Olivier de Palézieux
61 / INTERVIEW Mylène Blasco Propos recueillis par Gérard Ostermann

68 / DOSSIER TOC
70 / La société contemporaine : Perfection et fabrique des TOC Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin
82 / La pensée magique dans les TOC Typologie des rituels magiques Claude Michel

QUIPROQUO
98 / Les obsessions S. Colombo, Muhuc

BONJOUR ET APRÈS...
102 / André et son ventre Pour une séance plus qu’émouvante Sophie Cohen

LES CHAMPS DU POSSIBLE
106 / Se cogner au réel Adrian Chaboche

CULTURE MONDE
114 / Dans les sanctuaires du shintō Bruno Bréchemier

LIVRES EN BOUCHE
120 / J. Betbèze et S. Cohen

125 ESPACE FORMATIONS

Illustrations: Anne DAYOT

Cothérapie avec Romain: faire émerger les relations sécures. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77.

Psychotherapie.FR - jeudi 31 juillet 2025 - 12:28
Dr Jérémie ROOS Engagés dans une cothérapie, où il s’agit de mutualiser leurs compétences, le thérapeute et son patient Romain partent en chasse du « Démon Bloqueur ».
Celui-ci fige Romain dans le contrôle et le repli sur soi, vaincre le « Démon » lui permettrait de retrouver des relations humaines saines et vivantes...

Une des façons de voir la thérapie est de la percevoir comme un travail qui portera sur deux axes : d’un côté la déconstruction et de l’autre la construction. Déconstruction de ce qui entretient le pouvoir de l’histoire dominatrice saturée par le problème. Construction de ce qui entretient le pouvoir de l’histoire préférée de la personne, influencée par son principe de vie. La déconstruction passe par le fait d’éloigner et de diminuer le pouvoir dissociatif des relations qui entretiennent le problème. La construction passe par le fait de faire émerger et de renforcer la dimension sécure des relations potentiellement vivantes.

En effet, l’ambiance relationnelle qui colore les situations dans lesquelles le sujet se trouve sera liée au maillage relationnel avec lequel il est en lien. Si, à un niveau inconscient, dans une situation, je suis connecté à des relations qui me voient comme une personne avec qui une relation de confiance est possible, je peux me percevoir comme ayant confiance en moi et prendre ma place. Si, à l’inverse, le contexte est triangulé par des relations qui me voient comme n’ayant pas de valeur, je vais me percevoir comme inférieur, indigne et je voudrais disparaître de la situation.

On peut dire que l’identité est un nœud de relations. C’est le « club de vie » dont parle Michael White. Nous pouvons en voir une illustration à travers l’histoire de Romain, qui a donné son accord pour partager le contenu de nos échanges de façon anonymisée. Romain a 25 ans, ça fait maintenant près de six mois que nous travaillons ensemble et nous commençons à faire une équipe de co-thérapeutes bien aguerrie.

COTHÉRAPIE POV : LE PSY AU PREMIER RENDEZ-VOUS

- Thérapeute : « Je prends des notes à l’ordinateur en même temps qu’on discute, c’est OK pour vous ?
- Romain : ...
- Th. : La prise de notes ça me permet de mémoriser ce que nous partageons et d’organiser ma pensée.
- Romain : D’accord.
- Th. : Il y a peut-être deux autres choses que j’aimerais préciser sur la prise de notes si je peux prendre une minute pour les évoquer ?
- Romain : ... (détourne les yeux du mur à sa droite pour croiser mon regard un instant).
- Th. : La première, ça va sans dire mais parfois ça va mieux en le disant. C’est de dire que toutes les notes que je prends vont dans le dossier médical sur mon ordinateur et ne sortiront pas de ce bureau. C’est le secret professionnel. Tout ce qu’on se dit reste un secret entre vous et moi. La seconde c’est de dire que si mes notes sont confidentielles pour tout le monde, elles ne le sont pas pour vous, et vous pouvez me demander de les imprimer pour vous à tout moment.
- Romain : ... (me regarde de façon plus appuyée).
- Th. : Oui, parce que dans ma façon de travailler, j’aime me dire que lors de nos conversations je prends des notes pour nous deux. Comme entre les rendez-vous peut-être que vous pourriez être amené à prendre des notes pour nous deux. Prendre des notes sur des choses que je pourrais peut-être vous proposer d’observer, ou qui sait, des expériences que je pourrais vous proposer de réaliser, entre les rendez-vous, comme co-thérapeute. Ça peut être OK pour vous ?
- Romain : ... (moue sceptique).
- Th. : Mais peut-être que vous souhaitez que je précise co-thérapeute ?
- Romain (d’une faible voix) : Oui, co- Thérapeute je ne connais pas trop ce mot...
- Th. : J’ai tendance à croire que si une personne n’a pas réussi à sortir d’une problématique avec ses propres compétences, il ne s’agit pas qu’elle renonce à ses compétences pour s’appuyer exclusivement sur les compétences de quelqu’un d’autre. Mais plutôt de voir comment l’on peut mutualiser des compétences qui se situent à des niveaux différents. Si on peut dire que je suis un expert de la santé mentale en général, et des liens que ça peut avoir avec les différentes parties de la vie en général ; on peut dire que vous êtes l’expert de votre santé à vous, et des liens que ça a avec les différentes parties de votre vie à vous. On peut dire que vous êtes l’expert de votre propre vie. On voit donc qu’il peut y avoir un bénéfice à mettre en commun ces compétences plus spécifiques et plus générales pour augmenter la probabilité de sortir de la problématique. Vous êtes d’accord avec ça ?
- Romain (se redresse) : Bien sûr. »

Au début ça n’a pas été facile. Romain avait déjà rencontré de nombreux psys malgré son jeune âge et il savait qu’il n’avait presque aucun espoir à attendre de ce côté-là. « Ça fait des années que je fais des thérapies et que j’ai des traitements qui ne fonctionnent pas. » Romain était très fermé, et ses réponses à mes questions étaient toujours allusives, floues, voire absentes. On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment, nous a appris le cardinal de Retz. Il a fallu plusieurs semaines pour identifier le « Démon Bloqueur », nom que notre travail d’enquête commun a permis d’attribuer au problème qui avait pris le pouvoir sur une grande partie de l’expérience de vie de Romain.

Le Démon Bloqueur dit : « Mets une carapace de protection ! » Quand il exerce ses effets il fait avoir peur du jugement, il pousse Romain à être dans le contrôle pour s’adapter aux autres et il empêche d’être soi-même. « On me pose des questions et j’essaie de répondre à côté parce que je n’ai pas envie de me livrer », « je suis bloqué, je fais tout pour disparaître »... Mais c’est typiquement un de ces pièges à double-fond dont les problèmes sont friands. Les problèmes poussent à mettre en œuvre une tentative de solution face au piège qu’ils ont tendu, qui va sembler de bon sens mais est en fait contre-productive et va aggraver la situation. « En fait, quand il me fait faire ça je vois que ça renvoie l’image de quelqu’un de pas bien, d’introverti, qui ne veut pas s’ouvrir aux autres. Quelqu’un de pas normal. Du coup, le Démon Bloqueur arrive à leur faire croire que je suis nul. Je le vois dans le regard de ma mère et de mon père à table. Et ça les pousse à me parler avec jugement, méchanceté, dénigrement. »

Le pire : le Démon Bloqueur empêche la « création d’amitié saine », qui est ce qui guide Romain dans la vie et lui donne du sens. Nous avons pu faire émerger ensemble, à travers de nombreuses anecdotes, que pour lui, quand la « création d’amitié saine » est là, les relations humaines sont vivantes. Il y a des intentions partagées d’écoute, de compréhension et de bienveillance, et « ça permet à chacun de se confier, de se livrer, de tomber les masques ». Ce qui « permet de se rendre compte qu’on est pareil, de se sentir compris, et pas jugé. Et ça fait un cercle vertueux ».

Hélas, comme en prônant l’évitement de tous contacts humains, et en questionnant la possibilité de la confiance dans la relation humaine, le Démon Bloqueur empêchait de vivre ce qui donne du sens à la vie pour Romain, une seule issue semblait possible : le suicide. En effet, si dans le monde il ne peut y avoir que du jugement, comment quitter son appartement sans être envahi par une peur panique, à l’idée de se jeter dans la fosse aux lions ? Mais sous la couette, au bout d’un moment il n’y a qu’un froid sidéral et un vide sans fond. C’est l’impasse, et la mort semble être la solution pour ne plus souffrir. « Son projet c’est de me faire abandonner. Il veut m’empêcher d’être moi-même et de vivre une vie normale. Alors que quand je résiste, je deviens moi, une autre personne que celle qu’il veut que je sois. »
Mais aujourd’hui nous n’en sommes plus là, et Romain a le plaisir de m’annoncer...

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DR JÉRÉMIE ROOS Médecin psychiatre, psychothérapeute et formateur en psychothérapies. Formé à l’hypnose, thérapies brèves, TLMR et thérapie narrative. Exerce en libéral à Aix-en-Provence.

Formation ACS Approche Centrée Solution au CHTIP COLLÈGE D’HYPNOSE ET THÉRAPIES INTÉGRATIVES DE PARIS, à l’Institut INDOLORE, à l’Institut HYPNOTIM.. Elle est Membre de France EMDR IMO.

Elle est formatrice entre autre sur l'Approche Centrée Solution dans le cadre du CHEMSEX.
Sommaire du numéro 77 de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves N°77 : Mai / Juin / Juillet 2025

Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce numéro :

Editorial : « L’empathie et la compassion comme fil d’or du soin » Julien Betbèze
8 / En couverture : Anne Dayot De sable et d’algues Sophie Cohen
10 / Désamorcer les traumas et se replacer dans l’existence par la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) Marine Manouvrier et Gérald Brassine
20 / Chemsex, trauma et EMDR-IMO . L’échelle de mesure « croire en moi » Sophie Tournouër
28 / Cothérapie avec Romain Faire émerger les relations sécures Jérémie Roos
36 / La voie métaphorique en « super-inter-vision ». Comment développer la créativité. des soignants Claire Conte-Rossin et Catherine Martin

ESPACE DOULEUR DOUCEUR

46 / Introduction Gérard Ostermann
50 / Empathie et compassion Deux forces pour soigner autrement Olivier de Palézieux
61 / INTERVIEW Mylène Blasco Propos recueillis par Gérard Ostermann

68 / DOSSIER TOC
70 / La société contemporaine : Perfection et fabrique des TOC Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin
82 / La pensée magique dans les TOC Typologie des rituels magiques Claude Michel

QUIPROQUO
98 / Les obsessions S. Colombo, Muhuc

BONJOUR ET APRÈS...
102 / André et son ventre Pour une séance plus qu’émouvante Sophie Cohen

LES CHAMPS DU POSSIBLE
106 / Se cogner au réel Adrian Chaboche

CULTURE MONDE
114 / Dans les sanctuaires du shintō Bruno Bréchemier

LIVRES EN BOUCHE
120 / J. Betbèze et S. Cohen

125 ESPACE FORMATIONS

Illustrations: Anne DAYOT

CHEMSEX, Trauma et EMDR - IMO.

Hypnose Ericksonienne - mercredi 30 juillet 2025 - 13:55
L’Échelle de mesure «CROIRE EN MOI» Entre technique d’Exception-Différence-Relation (EDR modèle ACS) et séances d’EMDR-IMO (1), déroulé d’une thérapie en huit entretiens pour « guérir l’intime » d’un patient addict au chemsex et dont il faut « déboulonner » les traumas. Le chemsex est une pratique sexuelle actuellement en plein essor dans le milieu des hommes ayant une sexualité avec des hommes (HsH). Cette pratique mêle une double addiction au sexe et aux nouvelles drogues de synthèse, généralement dans des contextes de partouzes (« plans »).
Nous voyons apparaître, au vu du plaisir dé* Ployé et de l’endurance obtenue lors de ces contextes, des addictions rapidement ancrées surtout en cas d’injection (« slam »).

Cette pratique devient un enjeu de santé publique même si l’utilisation de la Prophylaxie pré-exposition (PrEP) permettant une prévention des contaminations au VIH est usuelle. Une consultation gratuite et spécialisée chemsex m’est confiée au CSAPA (2) du centre Monceau.
Monsieur X., la trentaine, se présente à ma consultation chemsex, il pleure énormément en parlant de cette tristesse inconsolable, d’une envie de mourir et des traumatismes subis au cours de sa vie (abus sexuels par sa nounou sur plusieurs années lors de sa petite enfance, rejet parental dû à son homosexualité, agression physique par son ex avec qui il est tombé, il y a deux ans, dans le slam, pratique qui consiste à s’injecter des produits de synthèse).

Ayant traversé les océans pour rejoindre la France, passionné de littérature, il a fait des études de comptabilité afin de plaire à son père. Pourtant, il ne rêve que d’écrire et n’est venu ici que pour fuir le jugement et s’épanouir dans son identité HsH assumée. Dès son arrivée il y a trois ans, il trouve un travail en lien avec son diplôme, rencontre un homme dont il tombe fou amoureux et fait la connaissance du chemsex. Ils vont le pratiquer ensemble dès le début de leur relation avec de multiples partenaires. Et après une rupture douloureuse, il maintient cette habitude désormais hebdomadaire et indésirable.

Sur ce premier entretien, il est extrêmement agité, il parle de la déception qu’il a infligée à son père, homme très religieux et de ses phrases qu’il ne parvient pas à effacer : « Je ne peux accepter d’avoir un fils gay, tu peux oublier que tu as une famille... » Il se remémore également la prise de distance de sa mère et se sent coupable de tout cela.

Dès son arrivée , il trouve un travail en lien avec son diplôme, rencontre un homme dont il tombe fou amoureux et fait la connaissance du chemsex. Après évaluation, il ne présente pas de risque suicidaire et je lui évoque la technique de mouvements oculaires indéniablement utile en cas de psychotraumatisme. S’il décide de revenir, nous pourrons envisager ce traitement s’il en est désireux suite à la présentation de cette méthode. Le fait d’atteindre l’objectif formulé : « je veux croire en moi » permettra selon lui l’arrêt du chemsex qui est devenu désormais le danger à éviter. Croire en lui permettra aussi d’entamer des études de littérature et de « se sentir capable de vivre ».

Au travers du modèle Approche Centrée Solution (ACS) – mon socle de référence depuis de nombreuses années – il est pratiquement toujours possible dès le premier entretien de définir l’objectif des patients rencontrés (l’objectif étant affinable, modulable, réorientable), en commençant en parallèle à tenter une activation des ressources qui soit la plus efficace possible. Activation se devant d’être respectueuse du patient et de sa temporalité, afin qu’il puisse parvenir à dire un jour qu’il n’a plus besoin d’un travail thérapeutique. De plus, la dimension des exceptions au problème est centrale dans ce modèle et son exploration stratégique permet généralement des bénéfices rapides chez le patient.

Lors du deuxième entretien, nous regardons comment nous pouvons commencer à agir sur la consommation de chemsex de M. X. et explorons donc les moments où la consommation le laisse un peu plus tranquille (externalisation pour le sortir de cette identité de « chemsexeur »).
Nous trouvons notamment que l’emploi alimentaire qu’il occupe actuellement l’amène certaines fois à travailler le week-end, ce qui diminue la consommation. Nous convenons qu’il lui est possible (toujours demander l’autorisation du patient) de s’organiser pour travailler sur plus de week-ends, ce qui im* Pactera la fréquence des plans chemsex. Par le suivi que nous entamons, impliquant un regard extérieur, il a pu ne rester que seize heures sur le dernier plan à la place des deux jours habituels.

En observant ce qu’il a fait différemment sur les moments préservés, nous remarquons qu’il lit plus, qu’il a étudié certains textes, s’est fait à manger... M. X., toujours très fragile, aborde sa vie en observant des obligations qu’il se donne sans jamais s’autoriser à prendre du plaisir dans son quotidien. En explorant les bénéfices avec la technique d’Exception-Différence-Relation (EDR modèle ACS) nous obtenons un épaississement de ses compétences (neuroplasticité cérébrale permettant l’utilisation de nouveaux chemins neuronaux). Cela permet également de commencer à décaler le patient de l’intrication identitaire à la consommation. En fin d’entretien, nous convenons d’une tâche d’observation des moments où il parvient à ne pas consommer, à retarder ou abréger un plan. De plus, il accepte une tâche (paradoxale dans le sens de le contraindre au plaisir) qui l’amènera à réserver une heure par jour pour faire des activités lui faisant plaisir.

Nous ferons lors du troisième entretien, environ un mois après, un état des lieux concernant les points d’avancée malgré les difficultés, afin de solidifier et encourager ce qui existe déjà. Nous évaluons aussi les tâches afin de réaxer le travail thérapeutique. Nous pouvons déjà noter des ressources qui s’étoffent et permettent de commencer à mettre le patient sur la voie de l’espoir. M. X. met en avant qu’il réalise avoir fait un pas sur le fait d’être conscient, qu’il voit les points à changer et remarque que la tâche de prendre du plaisir lui a imposé quelque chose qu’il s’interdisait, qui pourtant lui fait du bien, le connecte à lui-même et lui permet d’accompagner la réduction de consommation.

Le chemsex est encore d’actualité mais a fortement diminué... Nous évaluons l’échelle que nous avions posée dès le premier entretien autour de « croire en moi ». Il évalue être à 4/10 sur l’échelle alors qu’il était à 0,5 au premier entretien. Il estime qu’une fois arrivé à 8 sur cette échelle, cela indiquera que notre travail est terminé. Nous en profitons pour épaissir les bénéfices déjà obtenus grâce à la technique EDR ci-dessus évoquée (qu’est-ce que cela change ? comment le remarquez-vous ? comment cela bouge vos pensées, émotions, actions ? qu’est-ce que cela permet qui n’était pas possible avant ?...) = Neuroplasticité cérébrale.

Nous affinons la préparation de la séance d’EMDR - IMO (en plus des notes prises avec son autorisation lors du premier entretien). J’explique le fonctionnement d’une séance, son protocole et préviens des effets secondaires possibles (fatigue, nausée, vomissement, diarrhée, pleurs, colère...). J’insiste sur le fait que cette séance risque d’être extrêmement remuante pour lui, au vu de l’ancienneté et de la place du trauma dans sa structuration psychique. Elle est prévue d’un commun accord au prochain entretien.

Le jour de la séance, ou quatrième entretien. A partir de mes notes, en l’invitant à suivre les mouvements avec ses yeux sans bouger la tête, je lui pose entre chaque mouvement la même question : « qu’est-ce qui vient ? ». En lui ayant précisé auparavant que cela peut être une pensée, une émotion, une sensation, une image, une phrase, un souvenir, un ressenti corporel... Et que nous prenons ce qui vient spontanément.

A l’inverse de mon modèle Socle Orienté Solution, le mouvement oculaire vient entrer dans la douleur traumatique afin de la cibler proprement, la nettoyer et l’aider à cicatriser. Je reprendrai les phrases de mon patient sans modification aucune et l’inviterai pour chacune à pouvoir les répéter dans sa langue maternelle (ce que je fais avec chaque patient qui n’a pas eu comme première langue le français car cela me semble plus propice à « déboulonner » le trauma). Ces phrases formulées telles que son père a pu lui exprimer ou de la manière dont il se dit les choses intérieurement sont notées précisément sans que j’y introduise le moindre changement.

La séance va demander une présence analogique et un étayage forts, tout en veillant à être à la bonne distance, notamment par des mots de soutien (Digital) accompagnés d’un regard bienveillant (Analogique) face à l’émotionnel blessé de mon patient qui prendra une dimension explosive au cours de la séance. Nous utiliserons ci-dessous « MO » pour indiquer chaque fois que nous effectuons des mouvements oculaires.
Je m’assois comme toujours en décalé face à mon patient afin de pouvoir faire les mouvements et prendre des notes sur mon carnet. Nous testons la distance par rapport à ses yeux. Certaines phrases sont répétées plusieurs fois à la suite lors du mouvement.

- Thérapeute : MO + « Mes parents n’acceptaient pas que je sois homosexuel, ils n’ont que la religion dans la tête.
- Patient : Je déteste mon père.
- Th. : MO + « Il me regarde comme un possédé (rebondir avec une phrase récoltée lors de la préparation de la séance).
- P. : Ils ne sont jamais contents de moi, comme si j’étais perdu (M. X. s’agite, il bouge sur son fauteuil).
- Th. : C’est comment dans le corps ?
- P. : Je me sens coincé.
- Th. : Respirez ! Les mains, les pieds, des sensations particulières ? (les patients y ressentent souvent des picotements ou autres sensations lorsque l’on cible bien le trauma).
- P. : Lourd et chaud.
- Th. : OK, on reprend. MO + « Tu peux oublier que tu as une mère...
- P. : Elle a pris ses distances avec moi, je souffre ! (M. X. se met à pleurer).
- Th. : MO + « Je ne peux accepter d’avoir un fils gay, tu peux oublier que tu as une famille...
- P. : Mon père m’a traité de pédé et de fauxcul, je n’oublierai jamais son regard... (M. X. bouge énormément, il pleure et se mouche beaucoup).
- Th. : Je sais que c’est très difficile pour vous de repasser par ces moments, courage, on continue... MO + « Tu es égoïste, tu ne penses qu’à toi...
- P. : Je n’ai pas de famille, je n’aurai jamais de famille (il s’effondre, crie dans sa langue maternelle des insultes adressées à son père).
- Th. : Voulez-vous que je me retourne ? (analogique afin de ne pas lui imposer mon regard).
- P. : Je ne supporte pas qu’on me regarde dans cet état ! (dit-il agressivement, me criant dessus au milieu des larmes et de la morve coulant sur son visage).
Je me retourne en lui demandant s’il veut un verre d’eau.
- P. : Je veux arrêter et partir.
Il se lève dans une agitation qu’il ne peut contrôler, le visage décomposé, en criant des insultes dans sa langue maternelle.
- Th. : Désolée, comme je vous l’avais dit, nous devons continuer afin de traiter le psychotrauma ; maintenant que nous avons ouvert la brèche, il ne serait pas raisonnable de vous laisser partir comme cela. Accrochez-vous... (le soutien doit être infaillible à cet instant afin d’étayer le patient).
- P. : Je me laisse violer, je ne sais pas ce qu’est d’être un enfant “grâce” à cette baby-sitter !
Il se rassoit en acceptant de continuer.
- Th. : Oui, ce que vous avez vécu est totalement injuste... (acceptation de cette réalité traumatique). Courage, nous nous y remettons... MO + « Ils ne sont jamais contents de moi, c’est comme si j’étais perdu.
- P. : Je ne vis que pour les autres, je veux arrêter. Je veux accepter que ce que j’aime et pas pour faire plaisir aux autres... »

La séance durera 45 minutes, M. X. est épuisé et démoralisé, d’où l’importance de prévenir en amont les patients de l’après-séance, des conséquences possiblement difficiles sur plusieurs jours, de pouvoir prévoir quelqu’un de ressource et de l’importance d’aller se reposer après. De nombreux patients chemsexeurs m’ont signalé une sensation identique à une prise de kétamine à la sortie d’une séance d’EMDR-IMO. (Certains ont même pu dire avec humour : « merci pour la défonce gratos ! ».) Mon action en mouvements oculaires étant généralement extrêmement ciblée, elle ne nécessite normalement qu’une séance, sauf en cas de polytraumatismes ou pour certains traumas complexes fortement enracinés. L’utilisation de l’ACS en support permet la mise en place d’un socle thérapeutique solide et fructueux.

Un mois après, lors du cinquième entretien, nous évaluons l’effet du mouvement oculaire sur la problématique du patient, M. X. se dira avoir été extrêmement étonné de ses réactions lors de la séance. Il me présente ses excuses, étant désolé de m’avoir crié dessus, je lui dis qu’il est normal que les choses puissent sortir sous cette forme face à de grandes injustices et qu’il m’arrive régulièrement d’être face à d’intenses réactions de mes patients. Il m’avouera qu’en attendant avant la séance, fort perplexe, il se disait : « je vais faire son truc avec les yeux, ça a l’air de lui faire plaisir... franchement, je n’y croyais pas à ta technique » (je vouvoie M. X. qui oscille entre le vouvoiement et le tutoiement, ce qui est totalement OK pour moi).


Le mouvement oculaire vient entrer dans la douleur traumatique afin de la cibler proprement, la nettoyer et l’aider à cicatriser Et force est de constater qu’il va vraiment mieux, il met en avant qu’il présente beaucoup moins d’anxiété et que de nombreuses fois, il n’a pas eu envie de prendre des chems. Depuis notre dernier rendez-vous, il n’a fait qu’un seul plan qui a duré moins longtemps, il y a pris beaucoup moins de subs tances et même sous leur effet, il était plus en conscience. Il remarque que depuis le début de la thérapie, les fois où il en a pris, il gère de mieux en mieux et arrive même à dire non. Il sent qu’il se rapproche du bout du tunnel et qu’il a plus de force. « Je commence vraiment à m’en sortir. » Il évoque la question de se faire plaisir, il est radicalement sorti de la culpabilité qui y était associée, il arrive même aujourd’hui à se masturber sans se sentir coupable.

Ces avancées l’amènent ce jour à réévaluer son objectif d’arrêt du chemsex, il se pose la question d’aller sur une consommation régulée et décidée à l’avance (toujours accompagner le patient dans son objectif en lui soulignant dans ce cas le danger que cela peut représenter). Nous recoupons ce désir avec l’objectif thérapeutique posé lors du premier entretien : « croire en moi ». En réutilisant l’échelle, nous sommes à 6, et en explorant ce qui nous permettra d’aller vers le 8 désiré afin de finir la thérapie. Il est évident pour mon patient que nous devons nous pencher sur la relation « toxique » qu’il a pu avoir avec son ex, la séparation violente entraînant une consommation non plus sur le mode du plaisir mais sur celui de la fuite afin d’oublier. Nous préparons donc les prochains mouvements oculaires en récoltant ses douleurs autour de la violence de cette relation et de tout ce que cela impliquait.

Au sixième entretien, nous faisons une séance d’EMDR-IMO essentiellement basée sur le vécu de la violence de l’abandon. Le patient est agité mais moins que lors de la première séance, anticipant sûrement mieux les implications de ce travail. La notion de culpabilité d’avoir accepté l’inacceptable émergera au cours de la séance. A la fin de la séance, et une fois l’orage passé, je lui donne à nouveau des instructions d’évaluation des bénéfices. Bénéfices sur la question de la consommation de chemsex et sur la mesure de l’échelle « croire en moi ». Nous prévoyons de nous revoir comme à l’habitude environ un mois après.

À la séance suivante et septième entretien, M. X. met fièrement en avant qu’il n’a pas consommé depuis deux mois et demi. Nous pouvons donc évaluer que le rapport que mon patient entretient au chemsex a radicalement changé, notamment de par le traitement traumatique. En effet, l’abus sexuel et la réaction de ses parents en apprenant son homosexualité (sans jamais avoir eu connaissance de l’abus) avait, comme souvent, amené la découverte du chemsex comme une solution afin de désintriquer le trauma de la dynamique sexuelle, permettant au consommateur de découvrir un espace de plaisir totalement préservé.
La deuxième séance de mouvements oculaires, en touchant le point d’entrée dans une consommation à vocation d’oubli de la douleur amoureuse, a permis de recentrer le patient sur ses besoins et priorités. M. X. va mieux, tellement mieux, il dit : « maintenant je fais attention aux arbres, aux fleurs, au soleil et au jour bleu... ».

Nous nous concentrons sur la mesure des changements et les ancrons par le questionnement EDR (qu’est-ce qui va mieux ? qu’est-ce que cela change ? qu’est-ce que cela permet qui n’était pas possible avant ? comment s’en rend-il compte ? comment les autres pourraient le percevoir ? qu’est-ce que cela dit de lui-même ? pourquoi ? comment ? quoi d’autre ? et quoi encore ?... avec un balayage sur les émotions, les pensées et les actions).

Ce tissage permet un travail intégratif des bénéfices et leur ancrage en profondeur. Il pourra dire à quel point cela a bougé son niveau d’exigence envers lui-même, en acceptant de prendre du plaisir dans la vie. Il m’avouera qu’il était choqué, bien qu’il ait accepté cette tâche donnée au deuxième entretien, par le fait d’avoir le droit de prendre du plaisir. Le fait d’introduire la dimension du plaisir qu’il s’interdisait, en s’appuyant sur son niveau d’exigence, a permis de reconfigurer son rapport à ces deux points.

Il parle d’une renaissance en arrêtant de penser de manière incessante au passé et envisage même de reprendre des études de littérature. La mesure de l’échelle nous amène à un joli 8,5 qui lui permet de croire en lui et d’être son meilleur allié. La thérapie a bien atteint son objectif selon lui. Nous prévoyons une dernière séance dans deux mois afin de finaliser en sécurité toutes ses avancées.

Sur ce dernier et huitième entretien, M. X. n’a toujours pas refait de chemsex. Il a compris que le moteur de ses consommations était la honte et la culpabilité (sentiments souvent présents dans les traumas sexuels). Il évoque un mouvement intérieur profond, une guérison qu’il n’avait jamais pensé possible ni envisageable. Non seulement aujourd’hui il s’accepte mais se trouve enfin beau, me disant : « tu as guéri mon intime ». Le dernier entretien offre au thérapeute cette image magnifique de l’alignement de la personne ; l’alignement de ses actions sur ses intentions et ses valeurs, ainsi que celui de ses pensées, ses émotions et ses actions. Nous mesurons et ancrons avec les outils de l’ACS afin de le laisser reprendre plus légèrement le cours de sa vie, parvenant désormais à croire en lui.






NOTES
1. ACS : Approche Centrée Solution ;
EMDR :Eye Movement Desensitization and Reprocessing ;
IMO : Intégration par les Mouvements Oculaires.
EMDR - IMO: (appelée aussi EMDR Intégrative) développée par Laurent GROSS dans les années 2007
2. CSAPA : Centre de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie pour la Prise en Charge
SOPHIE TOURNOUËR Psychologue clinicienne, thérapeute familiale et de couple. Hypnothérapeute, spécialisation en psychotraumatisme.

Formatrice et superviseur au CHTIP COLLÈGE D’HYPNOSE ET THÉRAPIES INTÉGRATIVES DE PARIS, à l’Institut INDOLORE, à l’Institut HYPNOTIM.. Elle est Membre de France EMDR IMO.

Elle est formatrice entre autre sur l'Approche Centrée Solution dans le cadre du CHEMSEX.

Diffusé par hypnose-ericksonienne.org

L’empathie et la compassion comme un fil d'or du soin. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77.

Hypnose Therapie Breve - mercredi 30 juillet 2025 - 11:31
Editorial Dr Julien BETBEZE pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77. Si vous vous posez la question : quelle est la différence entre une bonne séance d’hypnose thérapeutique qui donne la parole à la liberté du sujet, et une séance problématique, centrée sur la persuasion-suggestion ?, lisez avec attention l’article de Marine Manouvrier et Gérald Brassine. Leur témoignage est à la fois très touchant et d’une grande pertinence épistémologique. Nous percevons de l’intérieur comment l’utilisation des protections dissociatives et l’approche collaborative permettent une avancée décisive pour activer les processus autonomes auto-thérapeutiques.

Sophie Tournouër nous plonge dans le leurre du chemsex, comme tentative de solution pour sortir des vécus traumatiques. Elle nous montre comment l’approche centrée solution permet d’activer les ressources pour préparer une séance d’EMDR-IMO afin de réparer les effets des relations brisées et sortir du monde abandonnique.

Avec Romain, prisonnier du contrôle et incapable de construire une relation d’amitié, Jérémie Roos nous montre l’importance de l’externalisation pour retrouver une relation saine. Il nous invite à rentrer dans une expérience de « psychothérapie » dans laquelle Romain va pouvoir prendre de nouvelles initiatives.

Claire Conte-Rossin et Catherine Martin nous présentent un dispositif de « super-inter-vision » dans le cadre de la formation de nouveaux collègues pratiquant l’hypnose et les thérapies brèves plurielles. Elles nous proposent la situation de Tom, infirmier travaillant en endoscopie, et celle de Léa, infirmière libérale. Nous voyons comment le questionnement, centré sur la modification de posture du soignant et l’utilisation d’un langage métaphorique, va induire un réel changement dans la manière de vivre et d’exercer leur métier.

Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente deux contributions :
- Olivier de Palézieux souligne l’importance de la qualité de la relation dans le soin, il aborde l’empathie et la compassion comme fil d’or du soin. Il éclaire le débat actuel entre ces deux modalités relationnelles et leurs limites, et met l’accent sur le risque de perdre le sens de la rencontre en séparant la dimension cognitive de la dimension émotionnelle.
- Grâce à l’interview réalisée par Gérard Ostermann, nous faisons la connaissance de Mylène Blasco et de son travail de recherche sur le rôle du langage, de la langue et de la parole dans la relation de soin. Son approche nous fait sentir le lien étroit entre le langage et la manière de se positionner dans le soin.

Le « Dossier Thématique », illustré avec le talent de Stefano Colombo et de Muhuc, porte sur les troubles obsessionnels compulsifs. Face à la recrudescence des TOC, sous l’influence d’une société prônant l’individua- lisme et la perfection, un réseau européen de cliniques des TOC et des troubles anxieux a été créé.

- Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin nous montrent l’intérêt de l’approche stratégique pour faire face à l’anxiété envahissante, la peur paralysante de l’échec, la procrastination, l’autocritique sévère, la difficulté à exprimer ses émotions. A travers quatre situations cliniques, ils nous montrent le lien entre les TOC et un perfectionnisme inaccessible et nous ouvrent à une compréhension psychologique du mécanisme de ces troubles.

- Claude Michel, auteur de L’hypnose pour effacer les TOC : Treize techniques de base (Satas), nous propose un article très documenté pour déconstruire le pouvoir des rituels magiques et nous aide à réfléchir sur la notion de croyance et l’utilisation de l’hypnose chez ces patients impuissants à contrôler leurs actes.

Et bien sûr, vous retrouverez vos rubriques :
- Une émouvante consultation de Sophie Cohen : comment elle aide un homme ne parvenant pas à gérer son poids et à se réconcilier avec son corps en donnant, pendant la transe, la parole à son ventre.
- Avec la « Culture Monde », Bruno Bréchemier, auteur du livre Hypnose-Japon. Rencontre en résonance (Satas), nous amène à la découverte du croisement entre l’hypnose et l’univers culturel japonais.
- Adrian Chaboche interroge notre perception du réel en lien avec nos désirs, pour mieux comprendre l’hypnose relationnelle et empathique.
Et enfin, un merci particulier à Sophie Cohen, infatigable chercheuse de talents qui illustrent toujours magnifiquement la « Revue ».
Bonne lecture !

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Certification qualité Qualiopi pour les actions de formation en Hypnose et EMDR.

Formation Hypnose à Marseille - mardi 29 juillet 2025 - 16:56
Hypnotim, Institut de Formation en EMDR Intégrative, Hypnose Médicale et Thérapeutique, bénéficie d’une certification qualité Qualiopi délivrée par Qualionor, qui vous garantit une réponse aux critères qualité demandés par les organismes financeurs (Hôpitaux, FIFPL, OPCA, Etat, Régions ) et donc de pouvoir bénéficier de leurs financements.

La certification qualité a été délivrée au titre de...

En hypnose ou en EMDR, se former c'est bien... Mais utiliser ce qu'on a appris, c'est bien mieux!

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - mardi 22 juillet 2025 - 14:00
News Letter du 17 Juillet 2025 au sujet des formations à venir. Le CHTIP * IN-DOLORE vous présente son nouveau programme de formations, bien plus pratico-pratique encore.
On y parlera hypnose bien entendu, Hypnose dans le Cancer, mais aussi EMDR Intégrative.
Quel est le taux de pratique de l’hypnose 1 an après une formation ? Si très peu d’études à froid, un an après une formation en hypnose sont publiées, aujourd’hui nous avons l’honnêteté de mettre au grand jour nos derniers chiffres officiels…
Et ils sont impressionnants...

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Formation Hypnose Médicale 9 jours Formation Hypnose Médicale sur 9 jours, avec des nouveautés où la partie cancérologie sera beaucoup abordée.

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Formation Hypnose Thérapeutique 16 jours Formation Hypnothérapie sur 16 jours
(= Hypnose Médicale + Thérapies Brèves + EMDR Intégrative)

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Formation EMDR Intégrative 3 Jours Un programme totalement revu et améliorer avec entre autre l'EMDR Intégrative dans l'urgence absolue.
Une formation Certifiante en EMDR Intégrative et Validée par France EMDR IMO

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Formation EMDR Intégrative 8 Jours Un programme très riche avec de nombreux intervenants de renom, psychiatres et psychologues.
Une formation Certifiante en EMDR Intégrative et Validée par France EMDR IMO

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Masterclass Cancérologie Michèle FOURCHON est médecin radiologue, sénologue, et donne une Journée Exceptionnelle sur Hypnose, EMDR Intégrative et Cancer

Consultez le programme ici >> ou là
ACS Sophie TOURNOUËR, psychologue, thérapeute familiale et de couple, spécialiste de l'Approche Centrée Solution (Thérapie Brève)

Consultez le programme ici >> ou là
Supervisions et Analyses des Pratiques en EMDR Intégrative, Hypnose et Thérapies Brèves. Moment primordial dans l'apprentissage.

* Avec le duo Laurent GROSS - Claire DAHAN en EMDR Intégrative et Hypnose.
* Avec Sophie TOURNOUËR en Approche Centrée Solution.
Lieu des Formations:
Espace Hermès
7 rue Omer TALON 75011 Paris
10, Cité JOLY 75011 Paris




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Chemsex: Formation à l’Approche Centrée Solution: Pour tous les professionnels de la santé.

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - mardi 22 juillet 2025 - 12:25
News Letter du 8 Juillet 2025 au sujet des formations. Bonjour,

Le Chemsex expose un nombre croissant d’Hommes à des risques majeurs.
Face à l'augmentation des demandes d’accompagnements liées à cette pratique, il devient essentiel de renforcer nos compétences afin de répondre avec encore plus de pertinence et d’efficacité à ces nouveaux enjeux.

Destinée aux professionnels du soin, du social et de la prévention - quelles que soient leurs professions - cette formation permet de clarifier les objectifs de chaque personne rencontrée, en s’orientant rapidement vers des solutions concrètes et personnalisées, y compris dans les situations complexes.

Offrant des outils concrets, l’ACS (Approche Centrée Solution), est un modèle souple et respectueux pouvant également s’adresser à tous types de problématiques. Il permet un cadre de travail structurant, sécurisant et rapidement mobilisable, tout en épaississant les compétences des personnes que nous accompagnons pour les aider à trouver et pérenniser leurs propres solutions.

Il y sera aussi question du repérage d’un psychotraumatisme, afin d’éviter que le récit d’une effraction psychique ne cristallise davantage la souffrance.

Cette formation, sous l'égide des instituts CHTIP * IN-DOLORE (Certification Qualiopi), est conçue sur 5 jours, un format optimal pour intégrer ses outils efficaces et les appliquer de manière fluide dans vos pratiques professionnelles.
Lien vers le descriptif détaillé du contenu de la formation :
in-dolore.fr/chemsex-approche-centree-solution/

Bien cordialement.


Sophie TOURNOUËR
Psychologue clinicienne - Thérapeute familiale et de couple
Hypnothérapeute - Spécialisation en psychotraumatisme
Consultation spécialisée Chemsex - CSAPA Monceau
Formatrice et Superviseur



Laurent GROSS
Président de l'Institut In-Dolore de Paris
Président du CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris
Responsable Pédagogique de l'Institut Hypnotim de Marseille
Vice-Président de France EMDR-IMO ®
09 51 00 86 48


Catalogue de pré-inscription

Lieu de la formation:

Espace Hermès
7 rue Omer TALON
75011 Paris

EMDR - IMO et Protocole GPC: à quoi ça sert ?

Forum Psychotherapie.Fr - lundi 14 juillet 2025 - 21:51
Bonsoir Daniel,

Nous serons ravis de te revoir en formation.
Sache aussi que depuis 2015, le programme de formation en EMDR Intégrative, a été modifié... à 80%.
C'est une toute autre approche, bien plus intégrative, bien plus adaptative qu'à l'époque.
Nous avons tellement fait évolué le concept que tu vas découvrir bien plus que redécouvrir.
Nous travaillerons aussi bien sur la douleur aiguê que chronique, que sur l'urgence.

Alors, à bientôt, j'en suis certain.

Laurent Gross
Vice-Président de l'Association France EMDR IMO

Formation à l’Hypnose Médicale dans la prise en charge du patient douloureux à Paris

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - dimanche 13 juillet 2025 - 19:41
Formation en Hypnose Médicale pour le patient douloureux chronique, à Paris - 9 jours.
Objectifs :
- Acquisition des techniques d’hypnose et de communication thérapeutique utilisables sur les symptômes douloureux, les pathologies chroniques et les syndromes anxieux, en médecine et kinésithérapie.
- Intégration de ces techniques avec les autres approches antalgiques utilisées en pratique journalière.
- Développement d’une stratégie thérapeutique dans la prise en charge des symptômes douloureux, des troubles anxieux ou psychosomatiques chroniques.
- Optimisation de la relation soignant / soigné.
- Optimisation du confort du soignant face aux situations difficiles et prévention du burn-out.


Public:
Médecins libéraux ou hospitaliers, Rhumatologues, Médecins Rééducateurs, Médecins du Sport. Dentistes, Sage-Femmes. Professions Paramédicales: Kinésithérapeutes, Ostéopathes, Psychomotricien.ne.s, Ergothérapeutes et aux Infirmier.e.s, Assistantes Dentaires.

Moyens Pédagogiques:
Exposés théoriques.
Démonstrations et Analyses.
Mises en situations pratiques supervisées, en petit groupe.
Etudes de cas cliniques.
Supports vidéo et documentation.

Particularité de la Formation:
Au cours de toute la formation, vous bénéficierez de l’enseignement, à chaque session, de 2 enseignants et de « facilitateurs » pendant les situations pratiques, afin d’assurer un meilleur suivi pédagogique.

Cette formation est effectuée en partenariat avec les Instituts In-Dolore et Hypnotim.

S'inscrire:

2070 € Pour les particuliers, tarif individuel
(Acompte de 400€ demandé pour confirmer l’inscription)

1890 € Pour les internes en médecine et les étudiants

3150 € En convention de formation continue (prise en charge par votre employeur)
(Une attestation employeur est demandée pour confirmer l’inscription puis une convention de formation est établie entre notre organisme et votre employeur)
Possibilité de prises en charge par le DPC, le FIFPL et les OPCO)

A noter : les inscriptions sont considérées comme acquises dès réception du règlement et du bulletin d'inscription ou bien de l'attestation employeur en cas de prise en charge par l'employeur.

Le tarif inclut la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel) ainsi qu’une pause café le matin.

Pour un demande de renseignement

Pour s'inscrire:




Dates:
Session 1 : 13, 14 et 15 Octobre 2025
Session 2 : 17 et 18 Novembre 2025
Session 3 : 5 et 6 Janvier 2026
Session 4 : 16 et 17 Mars 2026

Espace Hermès
7 rue Omer TALON
75011 Paris
Session 1 Objectif: à l’issu de ces 3 premiers jours de formation, l’étudiant sera capable de mener une séance complète simple, de pouvoir l’intégrer à sa pratique professionnelle médicale ou para-médicale, et d'améliorer sa communication thérapeutique, de créer une alliance thérapeutique, et élaborer une stratégie.

Jour 1
- Historique de l’hypnose en médecine. Evolution des pratiques avec les données scientifiques actuelles.
- Apports de l’hypnose ericksonienne et ses concepts adaptés à l’hypnose médicale.
- Apprentissage du langage dit « hypnotique » et de la communication thérapeutique.
- Premières notions de ressources, métaphores et confusion.


Jour 2

- Les différentes inductions, suggestions directes, suggestions indirectes.
- Plan d’une séance type depuis le premier contact jusqu’à la fin de la consultation…et le futur proche.
- Notions de préparation conversationnelle afin de favoriser l’utilisation de l’hypnose lors d’un geste douloureux.
- Premières notions d’autohypnose pour le praticien.
- Transposition et mise en situation dans le cadre de la rhumatologie et des professionnels de santé concernés par la rééducation physique.

Jour 3

"La 1ère Séance", avec Claire Dahan, Psychologue Clinicienne:
- Permettre de se mettre en lien avec la demande réelle du patient.
- Favoriser une affiliation de qualité en s’appuyant sur certains outils de la thérapie brève orientée solution.
- Affiliation qui pourra soutenir une exploration fine du monde de la personne et de la représentation qu’elle a de son problème.
- Définir l’objectif du patient de manière la plus précise possible en observant ce à quoi ressemblera sa vie lorsque le problème sera dissolu.
Session 2 Jour 4


- Dissociations et phénomènes idéo-moteurs : le mouvement dans l’hypnose.
- Notions de ressources et de métaphores (suites).
- La réification : le couteau suisse.
- Autohypnose pour le praticien.
- Gestion des émotions inconfortables stressantes, optimiser le confort du praticien et prévenir le burn-out (première partie).
- Approfondissement de la catalepsie et de la lévitation en association avec les métaphores.
- Réification, métaphores.
- Construire et reconstruire de la sécurité.
- La communication thérapeutique.


Jour 5

- Hypnose directive et profondeur de transe « plus vite, plus loin, plus profondément ».
- Utilisation des techniques dans la prise en charge d’un patient anxieux.
- Hypnose en situation difficile. Désamorçage.
- L’amnésie en hypnose.
- Hypnoanalgésie directive, Elmanienne.
- 1ères notions de profondeur de transe et son utilité dans le soin douloureux et la douleur chronique.
- Approches EMDR lors des peurs d’anticipation, de kinésiophobie.
Session 3 Objectif de la 3ème session: Hypnose et Cancer. gérer des situations plus complexes comme les douleurs, difficultés chroniques, les aspects psychosomatiques, l’anxiété, les effets secondaires de la chimiothérapie...

Jour 6

Thèmes:
- Aide à l’acceptation du diagnostic, du traitement.
- Accompagnement à tous les stades du cancer.
- Gestion des effets secondaires.
- Autonomisation des patients. L’après-cancer.


Jour 7

Thèmes:
- Acquérir des outils pour activer les ressources du patient. - Savoir induire de la souplesse mentale et corporelle, construire ou reconstruire un équilibre, du confort et permettre ainsi l’amélioration de la qualité du mouvement. - Améliorer l’observation de tous les types de mouvements corporels pour mieux activer les ressources du patient et ainsi le remettre en mouvement harmonieusement. - Rendre autonome le patient par l’autohypnose
- Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge de personnes souffrantes de douleurs ou de troubles anxieux ou psychosomatiques chroniques
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique

A l’issue de cette session, l’étudiant pourra gérer des situations plus complexes comme les douleurs, difficultés chroniques, les aspects psychosomatiques, l’anxiété...
Une large place sera laissée à l’analyse des pratiques des étudiants qui pourront évoquer leurs cas cliniques, difficultés rencontrées et ou pourra être évaluée leur pratique.
Session 4 Jour 8

La confusion dans l'hypnose.
- Améliorer sa "présence thérapeutique" comme élément de soin dans le "face à face" praticien-patient
- Comment se détacher de l'objectif pour rentrer dans la relation.
- Intégrer "l'attente et le silence" comme éléments du soin dans le parcours thérapeutique du patient.
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique


Jour 9

- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique


Au cours de toute la formation, vous bénéficierez de l’enseignement, à chaque session, de 2 enseignants et de « facilitateurs » pendant les situations pratiques, afin d’assurer un meilleur suivi pédagogique.

Pour un demande de renseignement


Pour s'inscrire



Formation en Hypnothérapie à Paris: Programme détaillé

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - dimanche 13 juillet 2025 - 19:39

Formation de base en Hypnothérapie: 16 journées, 4 sessions, soit 112h de formation à Paris. Cette formation permet d'acquérir toutes les bases de l'hypnose éricksonienne, y compris des notions avancées et permet la mise en pratique de l'hypnothérapie auprès des patients pour un grand nombre de pathologies.
Une large place est laissée à la pratique avec environ 70% d'exercices.
Tous les enseignants sont professionnels de santé et hypnothérapeutes.
Ils sont médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, IADE, psychologues, psychothérapeutes avec une expérience importante en hypnose médicale et dans la communication thérapeutique. Tous sont intervenants dans les congrès médicaux nationaux et internationaux, enseignants dans différents instituts de formation, à l’APHP et la plupart dans les Diplômes Universitaires.

Programme des 16 journées

Après avoir appris les bases de l’hypnose en 9 journées, les participants qui pratiquent la psychothérapie verront leur parcours complété par une formation en thérapies brèves et en EMDR - IMO pour leur intégration dans le cadre de la psychothérapie.

Les dates
Session 1 : 13, 14 et 15 Octobre 2025
Session 2 : 17 et 18 Novembre 2025
Session 3 : 5 et 6 Janvier 2026
Session 4 : 16 et 17 Mars 2026
Session 5 : 30 et 31 Mars 2026
Session 6 : 6 et 7 Mai 2026
Session 7 : 1er, 2 et 3 Juin 2026


Lieu de la formation: Espace Hermès, 7 rue Omer TALON, 75011 Paris


Horaires: 9h – 17h30
Accueil 10 minutes avant le début de la formation


S'inscrire à la Formation en Hypnothérapie


Session 1: Bases de l’hypnose 3 jours Session 1. 3 jours
Objectif: à l’issu de ces 3 premiers jours de formation, l’étudiant sera capable de mener une séance complète simple, et de pouvoir l’intégrer à sa pratique professionnelle.

Pré-requis: Cours théoriques fournis en amont, à consulter avant la première journée.
Jour 1

Présentation de la formation: objectifs et déroulement. Présentation des participants, évaluation de leurs attentes et objectifs.
Thèmes:
- Introduction de la formation par le Jimmy Gross Rhumatologue, et Laurent Gross, sur l’apport de l’hypnose dans la pratique professionnelle quotidienne.
- Historique de l’hypnose en médecine. Evolution des pratiques avec les données scientifiques actuelles.
- Apports de l’hypnose ericksonienne et ses concepts adaptés à l’hypnose médicale.

Mises en situation avec les 12 consignes de base de la communication hypnotique.
Thèmes :
- Apprentissage du langage dit « hypnotique » et de la communication thérapeutique.
- Premières notions de ressources, métaphores et confusion.


Jour 2

Thèmes:
- Renforcement des connaissances et des techniques acquises lors de la 1ère journée de formation.
- Les différentes inductions, suggestions directes, suggestions indirectes.
- Plan d’une séance type depuis le premier contact jusqu’à la fin de la consultation…et le futur proche.
- Notions de préparation conversationnelle afin de favoriser l’utilisation de l’hypnose lors d’un geste douloureux.
Méthode et outils : Mises en situation pratique par des exercices.

Thèmes: - Premières notions d’autohypnose pour le praticien. Nathalie Vieira.
- Transposition et mise en situation dans le cadre de la rhumatologie et des professionnels de santé concernés par la rééducation physique.
.
Méthode et outils:
- Mises en situation pratique : Savoir mener une séance.
- Récapitulatif de la journée
- Asseoir ses acquisitions et préparer la prochaine journée.


Jour 3

Thèmes: "La 1ère Séance", avec Claire Dahan, Psychologue Clinicienne:
- Permettre de se mettre en lien avec la demande réelle du patient.
- Favoriser une affiliation de qualité en s’appuyant sur certains outils de la thérapie brève orientée solution.
- Affiliation qui pourra soutenir une exploration fine du monde de la personne et de la représentation qu’elle a de son problème.
- Définir l’objectif du patient de manière la plus précise possible en observant ce à quoi ressemblera sa vie lorsque le problème sera dissolu.

Méthode et outils
- Mises en situation pratique par des exercices. - Vidéo - Démonstrations.

Méthode et outils : - Mises en situation pratique : Savoir mener une séance complète. Démonstrations.
- Asseoir ses acquisitions et préparer la prochaine session.
Session 2 : 1ères notions de Thérapies Brèves et Bases de l’hypnose 2 - 2 jours Jour 4

Objectif de la 2ème session de formation : le participant sera capable d’améliorer sa communication thérapeutique, de créer une alliance thérapeutique, et d’élaborer une stratégie plus sereinement.

Retours d’expériences (film ou récit des premières séances d’hypnose intégrées aux consultations par les étudiants)

Thèmes : Dissociations et phénomènes idéo-moteurs : le mouvement dans l’hypnose.
- Notions de ressources et de métaphores (suites).
- La réification : le couteau suisse.
- Autohypnose pour le praticien.
- Gestion des émotions inconfortables stressantes, optimiser le confort du praticien et prévenir le burn-out (première partie).
- Approfondissement de la catalepsie et de la lévitation en association avec les métaphores.
- Réification, métaphores.
- Construire et reconstruire de la sécurité.
- La communication thérapeutique.

Pratique : - Autohypnose pour le praticien et le patient. - Démonstrations

Méthode et outils: Mises en situation pratique par des cas cliniques. Vidéo.


Jour 5

Rappels et renforcement des acquis abordés précédemment.
Thèmes:
- Hypnose directive et profondeur de transe « plus vite, plus loin, plus profondément ».
- Utilisation des techniques dans la prise en charge d’un patient anxieux.
- Hypnose en situation difficile. Désamorçage.
- Autohypnose pour le praticien. Optimiser la qualité de vie, prévention du burn-out.
- L’amnésie du soin douloureux et son intérêt en hypnose médicale.
- Hypnose et éthique : que peut-on induire au patient ?
- Utilisation des techniques dans la prise en charge d’un patient douloureux.
- Hypnose dans un environnement hostile et dans l’urgence.

Pratique : - Hypnoanalgésie directive, Elmanienne.
- 1ères notions de profondeur de transe et son utilité dans le soin douloureux et la douleur chronique.
- Quelques notions d’EMDR, de tapping lors des peurs d’anticipation, de kinésiophobie.

Méthode et outils : - Démonstrations.
Mises en situation pratique
Session 3 : Hypnose avancée 1 - 2 jours Jour 6

Objectif de la 3ème session: Hypnose et Cancer. gérer des situations plus complexes comme les douleurs, difficultés chroniques, les aspects psychosomatiques, l’anxiété, les effets secondaires de la chimiothérapie...


Thèmes:
- Aide à l’acceptation du diagnostic, du traitement.
- Accompagnement à tous les stades du cancer.
- Gestion des effets secondaires.
- Autonomisation des patients. L’après-cancer.
Thèmes: Gérer des situations plus complexes comme les douleurs, difficultés chroniques, les aspects psychosomatiques, l’anxiété, la pédiatrie... Transmettre l'autohypnose à l’enfant et à sa famille.


Jour 7

Thèmes:
- Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge de personnes souffrantes de douleurs ou de troubles anxieux ou psychosomatiques chroniques
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique

Méthode et outils : -Vidéo. - Mises en situation pratique.
Session 4: Hypnose avancée 2 - 2 jours Jour 8

Thèmes:
La confusion dans l'hypnose.
- Améliorer sa "présence thérapeutique" comme élément de soin dans le "face à face" praticien-patient
- Comment se détacher de l'objectif pour rentrer dans la relation.
- Intégrer "l'attente et le silence" comme éléments du soin dans le parcours thérapeutique du patient.
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique

Méthode et outils : -Vidéo. - Mises en situation pratique.


Jour 9

Thèmes:
- Supervision et analyse des pratiques de l'hypnoanalgésie à la douleur chronique
Méthode et outils : - Apports théoriques. - Vidéo.

Mises en situation pratique

Session 5: Thérapies Brèves Orientées Solution 2 Jours Objectifs :

- Acquérir les outils fondamentaux des thérapies brèves orientées solution.
- Savoir adapter le travail à la singularité du patient et le rendre acteur.
- Savoir respecter les objectifs, désirs et choix du patient.
- Acquérir une démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des patients plus qu’à leurs problèmes, insuffisances ou défauts.
- Construire sa séance d’hypnose en fonction des éléments recueillis.
- Créer un contexte de liberté de choix.
- Acquérir des techniques simples, efficaces et respectueuses du patient.

Journée 1 : Les thérapies brèves
• Historique des courants originels
• Les thérapies orientées solutions
• Définir l’objectif
• Différencier un problème et une limitation
• Affiliation
• Ecoute active
• Reformulation
• Construction d’une description
• Exercices

Journée 2 : Les thérapies orientée vers les solutions (TOS)
• La position du thérapeute
• Les niveaux de relation des patients
• Savoir repérer les ressources
• La recherche d’exceptions
• Les échelles
• La question miracle De Shazer
• La prescription de tâches
• Supervisions à partir de vos expériences
• Jeux de rôle
Session 6 : Analyse des pratiques. Intégration. Jour 15
Objectif : Analyse des pratiques

Thèmes :
- Animer un atelier pour douloureux chroniques.
- Cas cliniques et intégration de l’hypnose, des thérapies brèves.
- Révision, et stratégie...
- Par l’approche narrative, comment sortir le patient de sa position de plaignant pour qu’il reprenne son rôle dans le système.


Jour 16
Objectif : Analyse des pratiques (suite)

Thèmes :
- Supervision de cas cliniques et intégration de l’hypnose et des thérapies brèves.
- Restitution des travaux de fin de cursus des étudiants

Session 7 : Formation en EMDR - IMO 3 Jours Cette formation en EMDR - IMO s’inscrit dans la prise en charge intégrative du psychotraumatisme. Cette approche intègre la pratique de l’Hypnose Ericksonienne et la thérapie EMDR s’appuyant sur la pratique de mouvements oculaires.

Objectifs:
Acquérir la pratique de la thérapie EMDR - IMO, reposant sur les mouvements oculaires et l’utilisation d’éléments hypnotiques.
Améliorer sa posture de thérapeute pour renforcer le lien «sécure» dans la relation thérapeutique dans les cas de psychotraumatisme.
Acquérir une nouvelle approche intégrative de la thérapie EMDR - IMO avec des éléments hypnotiques et des outils issus des thérapies brèves dans le but de traiter le psychotraumatisme.
Acquérir des outils issus des thérapies brèves afin de mener l’entretien efficacement avec la thérapie EMDR - IMO.
Savoir pratiquer la thérapie EMDR - IMO orientée ressource.

1ère Journée de formation EMDR - IMO
Le psychotraumatisme et ses composantes : rappels cliniques
Épidémiologie des troubles liés à l’état de stress post-traumatique (ESPT)
Comment établir une alliance thérapeutique posant un cadre sécure pour les personnes ayant vécues un traumatisme ?
Comment cerner la dissociation traumatique et les mécanismes en jeu ?
Comment aborder le syndrome de répétition ?
Phénomènes de dissociation et réassociation
Introduction à la pratique de la thérapie EMDR - IMO

2ème Journée de formation EMDR - IMO
Phénomènes liés à la mémoire traumatique
Fondements cliniques et intégration de la thérapie EMDR - IMO
Approfondissement de la pratique de la thérapie EMDR - IMO.
Approfondissement des éléments hypnotiques dans le cadre du traitement du psychotraumatisme.
Intégration de la thérapie EMDR - IMO avec les éléments hypnotiques ainsi que les outils issus des thérapies brèves.
Aborder le psychotraumatisme sous les formes d’images, de sensations, d’émotions enregistrées et réactivées comme des réminiscences.
Savoir repérer l’Intégration d’un nouveau vécu traumatique dénoué de sa part émotionnelle et prolonger le processus par l’utilisation d’éléments hypnotiques.
Pratique de la thérapie EMDR - IMO à partir de cas cliniques.
Cas cliniques : évaluation, et traitement.
Présentation de vidéos.
Tableaux cliniques de traumatismes anciens, comme ceux liés à l’enfance qui peuvent avoir un effet durable.
Cas pratiques.


3ème Journée de formation EMDR - IMO
Approfondissement et supervision à partir de cas cliniques.
Intégration d’outils de thérapies brèves afin de mener l’entretien efficacement dans le cadre du traitement du psychotraumatismes, savoir interroger de manière stratégique afin de travailler avec la thérapie EMDR - IMO.
Utilisation de la thérapie EMDR - IMO orientée ressources.
Pratiquer la thérapie EMDR - IMO avec les enfants.
Lieu de la formation Espace Hermès
7 rue Omer TALON
75011 Paris




TARIFS
- 3740 € Pour les particuliers, tarif individuel
(Acompte de 400€ demandé pour confirmer l’inscription)
- 3360 € Pour les internes en médecine et les étudiants
(Acompte de 400€ demandé pour confirmer l’inscription)
- 5500 € En convention de formation continue (prise en charge par votre employeur)
(Une attestation employeur est demandée pour confirmer l’inscription puis une convention de formation est établie entre l'Institut de formation et votre employeur)
A noter: les inscriptions sont considérées comme acquises dès réception de l'acompte et du bulletin d'inscription ou bien de l'attestation employeur en cas de prise en charge par l'employeur.
Le tarif inclut la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel), ainsi qu’une pause café le matin et l’après midi.

Pour toute demande d'informations, ou inscription, cliquez ici


Pour s'inscrire: https://in-dolore.catalogueformpro.com

Le programme complet, cliquez ici

Chloé LAKHENPAUL

Articles EMDR - IMO - jeudi 10 juillet 2025 - 18:34
Saint-Cloud: Psychologue, Thérapeute EMDR Intégrative, EMDR - IMO, Hypnothérapeute, Thérapies Brèves.

Troubles anxieux,
Trouble de l'humeur,
Gestion du Stress Post-Traumatique,
Dysfonctionnement du couple.

- Master en psychologie clinique à Reims.
- Diplome Universitaire et clinique de la relation et intervention stratégique à Paris 8.
- Formation à l'évaluation du risque suicidaire, Apsytude.
- Formation à l'Hypnose Médicale, à la thérapie brève orientée solution et à l'EMDR-IMO auprès de l'Institut In-Dolore.
- Masterclass Hypnose et Addictions, CHTIP.
- Masterclass de l'Endométriose aux douleurs pelviennes, énurésie, intestin irritabl dans les violences intra-familiales, CHTIP.
- Formation à la thérapie de couple, IFATC.




Consultations 30 avenue Bernard Palissy
92210 Saint Cloud
Téléphone : 07 65 21 65 47

Linkedin

Sa page sur le site Hypnose et Thérapies Brèves


Formations en EMDR Intégrative.

Formation au CHTIP Collège Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris, et à l'Institut IN-DOLORE.


Formation en EMDR Intégrative, MDR IMO à France EMDR IMO avec Laurent GROSS & Laurence ADJADJ


Institut IN-DOLORE à Paris
Inscrite au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 2200120007

Formation en Hypnose, EMDR et Cancérologie, approche intégrative.

Hypnose Ericksonienne - jeudi 10 juillet 2025 - 15:35
De l'annonce du cancer, en passant par la gestion des effets secondaires de la chimiothérapie, de la radiothérapie et jusqu'a l'après-cancer. Une formation en hypnose et communication thérapeutique d'une journée avec un médecin sénologue, radiologue et hypnothérapeute à Paris. L’annonce d’un cancer est une épreuve, un tournant dans la vie voire un tsunami pouvant entrainer une véritable sidération, une détresse émotionnelle et ceci malgré les améliorations thérapeutiques.

Aussi il est fondamental, dans notre société de plus en plus déshumanisée, de donner sa place à l’humain, à toutes les étapes du parcours patient.

Dans un but d'optimisation de la prise en charge, il apparait indispensable de savoir communiquer avec le patient pour gérer les peurs et les douleurs (induites ou non) et pour l'acceptation des protocoles, et ceci tout particulièrement pour les patients complexes ou dans un contexte de cancérologie.

Objectifs de la formation
Aide à l’acceptation du diagnostic, du traitement.
Accompagnement.
Gestion des effets secondaires.
Autonomisation des patients. L’après-cancer.
Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge des symptômes, afin de pouvoir intégrer les techniques d’hypnose et de communication thérapeutique dans sa pratique clinique journalière.

Contenu de la formation
  • Annonce du cancer.
  • Redonner sa place à l’humain.

L’hypnose comme outil transversal.
  • La dimension intégrative.
  • Amélioration de la prise en charge

Accompagnement.
  • Depuis l’annonce…
  • Au cours du traitement. Gestion des effets secondaires.
  • L’après-cancer.

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Dr Michèle FOURCHON Médecin radiologue et sénologue à l’Institut du Cancer à Montpellier (ICM) puis consultante en hypnose pour la Ligue contre le cancer et pour le Montpellier Institut du sein (MIS). Accompagne le patient en hypnose, EMDR Intégrative, que ce soit à la phase diagnostique, traitement ou post-traitement.

Cette journée de formation sous un format de Masterclass, est incluse dans la formation de 9 jours en hypnose médicale du CHTIP Collège Hypnose Thérapies Intégratives Paris * IN-DOLORE ou peut être suivie indépendamment.
Une formation pour les professionnels de santé.



Diffusé par hypnose-ericksonienne.org

Laurent GROSS

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - jeudi 10 juillet 2025 - 15:18
Président et formateur au Collège d’Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris. Hypnothérapeute à Paris, Titulaire du Certificat Européen d'Hypnose (ESH).
Psychothérapeute Certifié ARS (Agence Régionale de Santé) Numéro ADELI:757412580.
Président du CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris.
Président de l'Institut In-Dolore à Paris.
Vice-Président de France EMDR IMO ®.
Formateur et Superviseur en EMDR - IMO.
Enseignant au Diplôme Universitaire de Psychothérapie Intégrative de Strasbourg.
Enseignant au Diplôme Universitaire de Bordeaux en EMDR Intégrative.
Kinésithérapeute D.E, Certifié en Ostéopathie.
Conférencier International notamment dans les Congrès de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves (CFHTB.
Donne des Masterclass au sein de l'Institut Hypnotim à Marseille.
Diplômé de l'Institut Milton H. Erickson d'Avignon-Provence.
Supervisions Institut Emergences de Rennes (Hypnose Ericksonienne et Thérapie Brève).
Enseigne à Nancy, Bordeaux, Strasbourg, Marseille et Annecy.
Cabinet d'Hypnose Ericksonienne, EMDR - IMO & Thérapies Brèves de Paris 11 Dirige le Cabinet d'Hypnose Ericksonienne & Thérapies Brèves de Paris
41, rue Oberkampf
75011 Paris
01 43 55 11 66
https://www.doctolib.fr/hypnotherapeute/paris/laurent-gross
Pour contacter Laurent Gross, cliquez ici

Dr Michèle FOURCHON

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - jeudi 10 juillet 2025 - 15:00
Médecin radiologue, sénologue et hypnothérapeute à l’Institut du Cancer à Montpellier (ICM).
Consultante en hypnose pour la Ligue contre le cancer et pour le Montpellier Institut du sein (MIS).
Accompagne le patient en hypnose que ce soit à la phase diagnostique, traitement ou post-traitement.

Chargée de formation sur le thème "Hypnose, EMDR Intégrative en Cancérologie" au CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris et à l'Institut In-Dolore à Paris sous le format de Masterclass ouverte de façon transversale.

Conférencière internationale dans les Congrès de la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves.

Laurence ADJADJ

Formation Hypnose Ericksonienne Paris - jeudi 10 juillet 2025 - 12:13
Laurence ADJADJ est Hypnothérapeute, Psychologue et Psychothérapeute.
Présidente de France EMDR-IMO ®
Présidente de l'institut Hypnotim à Marseille
Titulaire du DIU d'Hypnose Médicale et Techniques d’Activation de Conscience - Université Paris Saclay, exerçant en cabinet libéral à Marseille.
Titulaire du Certificat d'Hypnose Clinique de la CFHTB.

Conférencière internationale dans les Congrès de la CFHTB.
Formée par le Dr Claude Virot à l’institut Emergences de Rennes, président de l’ISH (The International Society of Hypnosis).
Cursus en Psychologie à Paris 8
Enseignante et Responsable Pédagogique au CHTIP, Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris et à l'Institut In-Dolore.
Formée à l’IMO Intégration par les Mouvements Oculaires par Danie Beaulieu.
Certificateur en EMDR IMO


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